Après L’ambition, premier volet de la trilogie Les trafiquants d’éternité, Amélie de Bourbon-Parme poursuit la biographie romancée de son ancêtre Alessandro Farnèse avec L’ascension, le récit mouvementé de sa longue progression vers le trône papal, qu’il occupera – mais ce sera l’affaire du tome trois – sous le nom de Paul III.
Le premier tome l’avait vu s’évader du château Saint-Ange et, réfugié chez les Médicis à Florence, y faire ses humanités avant de rejoindre la curie romaine pour, sans renoncer à sa maîtresse Silvia Ruffini qui lui donnera quatre enfants, commencer à y enchaîner des charges épiscopales de plus en plus lucratives et prestigieuses.
Nous sommes désormais au début du XVIe siècle. Les Médicis succèdent aux Borgia et, en fin observateur des luttes de clans où l’on manie aussi bien la calomnie et la corruption que l’épée et le poison, pendant qu’enflent aussi bien la contestation luthérienne que le fracas de nouvelles guerres où les puissants du moment, François 1er et Charles Quint en tête, se disputent à la curée une Italie en miettes, le cardinal Alessandro Farnèse use si bien de sa clairvoyance diplomatique pour consolider patiemment richesse, prestige et influence, qu’à soixante-six ans, il s’impose comme le seul homme de la situation à Rome. Elu pape à l’unanimité en 1534, soit seulement sept ans après le traumatique sac de Rome qui profana et remit en cause le siège de la papauté, sous pression politique et religieuse face à la situation en Europe et à la montée du protestantisme, il nous laisse impatients de le voir à l’oeuvre dans l’ultime volet de la trilogie.
C’est donc peu de dire que l’intérêt du lecteur ne fléchit pas durant cette deuxième et copieuse part de narration où, sur le fond d’une époque formidablement restituée dans son foisonnement, ses troubles et son agitation, se précise peu à peu le portrait de plus en plus fascinant d’un homme clairement au-dessus de la mêlée. Fluide et rythmée, la plume d’Amélie de Bourbon-Parme plonge dans l’encre de l’Histoire avec un naturel qui ne s’acquiert qu’au terme d’une longue imprégnation et qui nous enchante autant qu’il nous instruit. Loin d’un long fleuve spirituel, l’histoire de la papauté a tout à voir avec la folie des hommes.
Après L’ambition, premier volet de la trilogie Les trafiquants d’éternité, Amélie de Bourbon-Parme poursuit la biographie romancée de son ancêtre Alessandro Farnèse avec L’ascension, le récit mouvementé de sa longue progression vers le trône papal, qu’il occupera – mais ce sera l’affaire du tome trois – sous le nom de Paul III.
Le premier tome l’avait vu s’évader du château Saint-Ange et, réfugié chez les Médicis à Florence, y faire ses humanités avant de rejoindre la curie romaine pour, sans renoncer à sa maîtresse Silvia Ruffini qui lui donnera quatre enfants, commencer à y enchaîner des charges épiscopales de plus en plus lucratives et prestigieuses.
Nous sommes désormais au début du XVIe siècle. Les Médicis succèdent aux Borgia et, en fin observateur des luttes de clans où l’on manie aussi bien la calomnie et la corruption que l’épée et le poison, pendant qu’enflent aussi bien la contestation luthérienne que le fracas de nouvelles guerres où les puissants du moment, François 1er et Charles Quint en tête, se disputent à la curée une Italie en miettes, le cardinal Alessandro Farnèse use si bien de sa clairvoyance diplomatique pour consolider patiemment richesse, prestige et influence, qu’à soixante-six ans, il s’impose comme le seul homme de la situation à Rome. Elu pape à l’unanimité en 1534, soit seulement sept ans après le traumatique sac de Rome qui profana et remit en cause le siège de la papauté, sous pression politique et religieuse face à la situation en Europe et à la montée du protestantisme, il nous laisse impatients de le voir à l’oeuvre dans l’ultime volet de la trilogie.
C’est donc peu de dire que l’intérêt du lecteur ne fléchit pas durant cette deuxième et copieuse part de narration où, sur le fond d’une époque formidablement restituée dans son foisonnement, ses troubles et son agitation, se précise peu à peu le portrait de plus en plus fascinant d’un homme clairement au-dessus de la mêlée. Fluide et rythmée, la plume d’Amélie de Bourbon-Parme plonge dans l’encre de l’Histoire avec un naturel qui ne s’acquiert qu’au terme d’une longue imprégnation et qui nous enchante autant qu’il nous instruit. Loin d’un long fleuve spirituel, l’histoire de la papauté a tout à voir avec la folie des hommes.