Les silences du colonel Bramble

Par : André Maurois
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  • Nombre de pages237
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.215 kg
  • Dimensions12,0 cm × 19,1 cm × 1,3 cm
  • ISBN2-246-14642-9
  • EAN9782246146421
  • Date de parution06/05/1999
  • CollectionLes cahiers rouges
  • ÉditeurGrasset

Résumé

Les Silences du colonel Bramble s'inspirent directement de l'expérience de l'auteur qui servit comme agent de liaison auprès de l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Nous ferons donc connaissance avec le pontifiant major Parker, le paradoxal et spirituel docteur O'Grady, le brave et naïf révérend Mac Ivor... Tout ce petit monde parle beaucoup, de philosophie, d'histoires du temps et de la guerre qui passent. Au sein de cette galerie d'officiers-gentlemen exposés à la mort mais si doués pour la vie, seul le colonel Bramble ne dit pas grand-chose, il écoute des airs de valse sur son gramophone et interrompt parfois ses compagnons d'un borborygme sonore. Maurois s'est glissé sous l'écorce de ces Anglais pétris d'honneur et d'humanité. On devine qu'il les admire, et mieux encore, qu'il les aime. La fantaisie spirituelle de ses personnages se marie parfaitement avec le ton d'ironie charmante qu'il a choisi d'adopter. Elégant, et très drôle.
Les Silences du colonel Bramble s'inspirent directement de l'expérience de l'auteur qui servit comme agent de liaison auprès de l'armée britannique pendant la Première Guerre mondiale. Nous ferons donc connaissance avec le pontifiant major Parker, le paradoxal et spirituel docteur O'Grady, le brave et naïf révérend Mac Ivor... Tout ce petit monde parle beaucoup, de philosophie, d'histoires du temps et de la guerre qui passent. Au sein de cette galerie d'officiers-gentlemen exposés à la mort mais si doués pour la vie, seul le colonel Bramble ne dit pas grand-chose, il écoute des airs de valse sur son gramophone et interrompt parfois ses compagnons d'un borborygme sonore. Maurois s'est glissé sous l'écorce de ces Anglais pétris d'honneur et d'humanité. On devine qu'il les admire, et mieux encore, qu'il les aime. La fantaisie spirituelle de ses personnages se marie parfaitement avec le ton d'ironie charmante qu'il a choisi d'adopter. Elégant, et très drôle.

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Commentaires laissés par nos lecteurs

3/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Les silences du colonel Bramble
Voici une lecture conseillée par mon tout nouveau chef (je vous le disais en annonçant une petite pause, j'ai changé de boulot). André Maurois s’attache à définir le gentleman anglais. Au fil d’anecdotes de campagnes de la guerre de 14-18, il tisse le portrait de ce spécimen de flegme, qu’il a pu observer lui-même en tant qu’agent de liaison auprès d’un état-major britannique. Et cela donne des dialogues assez cocasses. Le gentleman est dépeint avant tout comme un adepte du sport, il est allé à l’école non pour apprendre mais pour empêcher toute velléité de rébellion ("Nous n'allons pas au collège pour nous instruire, mais pour nous imprégner des préjugés de notre classe sans lesquels nous serions dangereux et malheureux."), il aime à dominer ce qui se rebelle, mais point trop de rébellion, s’il vous plait ("Le peuple anglais, qui avait déjà donné au monde le fromage de Stilton et des fauteuils confortables, a inventé pour notre salut à tous la soupape parlementaire. Des champions élus font désormais pour nous émeutes et coups d’État en chambre, ce qui laisse au reste de la nation le loisir de jouer au cricket. La presse complète le système en nous permettant de jouir de ces tumultes par procuration."). Il est un peu ardu par moment de comprendre certains passages faisant référence à un vécu qui n’est pas le nôtre, à des expériences de vie ou des événements que nous ne connaissons pas, nous lecteurs du XXIe siècle, mais qui devait être évident pour un contemporain. Mais cela n'empêche pas de sentir la drôlerie des conditions ou des positions parfois ubuesques que nous décrit l'auteur, comme Chapitre 3 : "Quel avantage, dit-il, les Français ont-ils pu trouver à changer de gouvernement huit fois en un siècle ? L’émeute était devenue chez vous une institution nationale. En Angleterre, il serait impossible de faire une révolution. Si des gens s’assemblaient près de Westminster en poussant des cris, le policeman leur dirait de s’en aller et ils s’en iraient." Les charmes de la hiérarchie, les droits de l'Homme, tout y passe ou presque. J'ai particulièrement apprécié le chapitre 18 "transmis à toute fins utiles" où les récriminations d’une garde-barrière quant au comportement d’une brigade stationnée non loin de chez elle, passent de service en service, jusqu’à ce qu’il ne serve plus à rien de traiter sa demande puisque la dite brigade a été déplacée depuis des mois. Où encore un haut gradé qui, pour éviter de se faire taper sur les doigts à la suite de la disparition d'un char, va le reconstituer en commandant petit à petit des pièces détachées. Et lorsqu’il recomptera ses chars, il s’apercevra qu’il en a désormais un de trop car le char manquant a été retrouvé. Pendant que les hommes entourant le colonel Bramble ont ces discussions cocasses, le colonel lui, ne pense qu’à avoir son porto et à entendre des disques sur son gramophone. Dans le ton employé par l'auteur, on sent à la fois de l'ironie, mais également une forme d'attachement pour ces personnages.
Voici une lecture conseillée par mon tout nouveau chef (je vous le disais en annonçant une petite pause, j'ai changé de boulot). André Maurois s’attache à définir le gentleman anglais. Au fil d’anecdotes de campagnes de la guerre de 14-18, il tisse le portrait de ce spécimen de flegme, qu’il a pu observer lui-même en tant qu’agent de liaison auprès d’un état-major britannique. Et cela donne des dialogues assez cocasses. Le gentleman est dépeint avant tout comme un adepte du sport, il est allé à l’école non pour apprendre mais pour empêcher toute velléité de rébellion ("Nous n'allons pas au collège pour nous instruire, mais pour nous imprégner des préjugés de notre classe sans lesquels nous serions dangereux et malheureux."), il aime à dominer ce qui se rebelle, mais point trop de rébellion, s’il vous plait ("Le peuple anglais, qui avait déjà donné au monde le fromage de Stilton et des fauteuils confortables, a inventé pour notre salut à tous la soupape parlementaire. Des champions élus font désormais pour nous émeutes et coups d’État en chambre, ce qui laisse au reste de la nation le loisir de jouer au cricket. La presse complète le système en nous permettant de jouir de ces tumultes par procuration."). Il est un peu ardu par moment de comprendre certains passages faisant référence à un vécu qui n’est pas le nôtre, à des expériences de vie ou des événements que nous ne connaissons pas, nous lecteurs du XXIe siècle, mais qui devait être évident pour un contemporain. Mais cela n'empêche pas de sentir la drôlerie des conditions ou des positions parfois ubuesques que nous décrit l'auteur, comme Chapitre 3 : "Quel avantage, dit-il, les Français ont-ils pu trouver à changer de gouvernement huit fois en un siècle ? L’émeute était devenue chez vous une institution nationale. En Angleterre, il serait impossible de faire une révolution. Si des gens s’assemblaient près de Westminster en poussant des cris, le policeman leur dirait de s’en aller et ils s’en iraient." Les charmes de la hiérarchie, les droits de l'Homme, tout y passe ou presque. J'ai particulièrement apprécié le chapitre 18 "transmis à toute fins utiles" où les récriminations d’une garde-barrière quant au comportement d’une brigade stationnée non loin de chez elle, passent de service en service, jusqu’à ce qu’il ne serve plus à rien de traiter sa demande puisque la dite brigade a été déplacée depuis des mois. Où encore un haut gradé qui, pour éviter de se faire taper sur les doigts à la suite de la disparition d'un char, va le reconstituer en commandant petit à petit des pièces détachées. Et lorsqu’il recomptera ses chars, il s’apercevra qu’il en a désormais un de trop car le char manquant a été retrouvé. Pendant que les hommes entourant le colonel Bramble ont ces discussions cocasses, le colonel lui, ne pense qu’à avoir son porto et à entendre des disques sur son gramophone. Dans le ton employé par l'auteur, on sent à la fois de l'ironie, mais également une forme d'attachement pour ces personnages.
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