Les Salauds Gentilshommes Tome 1
Les Mensonges de Locke Lamora

En matière de fantasy vénitienne, après un passage copieux chez notre cher Phillipe Jaworski, il y a un arrêt immanquable à faire du l'autre côté de l'Atlantique : en effet, qui ne connaît pas Les Salauds Gentilhommes, menés par la célèbre Ronce de Cammor, Locke Lamora ? Lui et ses compagnons à la langue bien pendue opèrent dans l'ombre la plus totale, à la manière d'Arsène Lupin, dans l'unique but de soulager quelques coffres trop pleins. D'arnaque en arnaque, ils s'apprêtent à enfin ranger leurs mains de voleur dans leur poche après un dernier casse de toute beauté...mais c'était sans compter l'intervention du mystérieux Roi Gris, qui pourrait bien réduire à néant toute leur combine, leur pécule et leurs vies. De rebondissements en rebondissements, Scott Lynch maintient son récit sans faillir, avec une palette de personnages attachants possédant une somptueuse gouaille, mais leur lot de faiblesses. Ce dernier point les rend ainsi mortels, évitant les écueils des personnages trop puissants, surtout dans le domaine de la fantasy. La vaste cité de Cammor offre son lot de lieux iconiques aux descriptions étoffés, sans en étouffer le contenu. Digeste et précis, la fluidité de la plume de Lynch permet une lecture sans accrocs et est entrecoupée de chapitres interludes permettant de découvrir la genèse de Locke et ses amis. Impitoyable avec ses personnages, l'auteur n'hésite aucunement à nous prendre aux tripes afin de nous garder sous haute tension. Amour et humour s'entremêlent avec plaisir (même si on penchera surtout sur de l'humour), et l'on attend avec impatience de voir ce que le Tome 2 apportera !

A force de l’entendre encensé, il m’ait apparu évident qu’il me fallait tenter cette trilogie. Ce qui m’arrêtais ? Les personnages aux morales douteuses, je ne suis pas sûre d’accrocher. Quand j’ai enfin commencé les mensonges de Locke Lamora, que je me suis donné le temps pour le lire, j’ai remarqué déjà que j’aimais beaucoup le style, l’écriture est vraiment agréable, et la façon de présenter le récit, est juste extrêmement bien amenée. Ce passage de flash-back en action présente, qui nous amène petit à petit à comprendre qui sont les personnages et ce qu’ils sont en train de fabriquer. C’était vraiment une bonne idée. Mais, et il y a un « mais », en fait, il y en a même plusieurs. Le premier « mais » est : malgré un récit plutôt bien foutu, avec des suspens travaillés, je n’étais pas accrochée dans le récit. Je n’étais pas suspendue à ma page pour savoir ce qui allait se passer. En fait, je n’avais pas vraiment hâte de lire ce roman. Et c’est pourquoi j’ai mis un temps plutôt extrême pour le finir ! Les personnages sont vraiment intéressants, et attachant. Et j’adore ce « trope » de famille trouvée. C’est vraiment ce que je préfère. Mais (deuxième "mais") tout le côté arnaque et magouille : juste pas mon truc je crois, je n'ai jamais aimé ce genre de film non plus. Donc, voilà, j’ai terminé ce tome 1, j’ai dû me forcer à le finir, parce qu’arrivée vers la fin j’avais vraiment plus envie. Mais j’ai aimé aussi ma lecture. Parce que les personnages sont vraiment chouette, et que j’aime vraiment les histoires d’amitiés fortes. Vais-je lire la suite ? Et bien, avec surprise, je pense que oui, parce que j’ai envie de savoir ce qu’il va arriver à ces salauds. Mais je sais déjà que je n’aimerai pas cette série autant que certain(e)s.

Dans la cité de Camorr, le crime et la loi ont passé un pacte: tant que les puissants et la garde ne sont pas touché, les voleurs sont libres de mener leurs affaires ! Mais pour les salauds gentilshommes, adorateurs du dieu des voleurs, pas questions de s'y conformer. Voler oui, mais voler la haute, voler pour la gloire, voler pour le geste ! Des intrigues qui vous tiennent en haleine de bout en bout, des personnages hauts en couleur et une écriture superbe, les Salauds Gentilshommes, savant mélange entre la fantasy et ocean's Eleven, est une série a dévorer avec plaisir !