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C'est à partir du modèle historique combinant découpages précoloniaux et découpages initiés par le colonisateur que le territoire du Sénégal a été construit. A l'indépendance en 1960, les nouvelles autorités voulaient organiser le développement du pays sur la base de zones homogènes. La planification régionale devait permettre de mettre en avant les spécificités et caractéristiques de l'ensemble du pays de façon logique.
Ainsi, le maillage territorial hérité de la période coloniale allait connaître quelques bouleversements. C'est ainsi que, pour mieux répondre à l'exigence d'un développement endogène en s'appuyant sur les potentialités locales, il est apparu nécessaire de créer entre les administrations centrales et les collectivités locales de base, des structures intermédiaires, les régions, destinées à servir de cadre de programmation du développement économique, social et culturel et où puisse s'établir la coordination des actions de l'Etat et celles des communautés locales.
Or ce système de coordination et d'information est caractérisé, depuis sa création, par l'encombrement, l'absence de concertation entre ses différentes composantes et par la léthargie de ces dernières. Cette situation entraîne des redondances dans les missions, alors que la plupart des mécanismes mis en place se caractérisent par leur dysfonctionnement. Ainsi, si le Sénégal est incontestablement un pays "déconcentré", est-il pour autant décentralisé ? On peut également se demander si le découpage du pays en régions est viable et efficace pour son développement.