Lorsque notre époque croit redécouvrir le patrimoine monumental de la France, elle ne fait en réalité que suivre un mouvement lancé voici cent cinquante ans par Mérimée, le baron Taylor ou Victor Hugo, parmi bien d'autres. Aucune conservation ou restauration n'est innocente. Il est foncièrement impossible que le geste du maçon et le regard de l'architecte soient restés inchangés du 13e au 19e siècle.
Or c'est à travers les redécouvertes et restaurations de ce 19e siècle que nous voyons aujourd'hui les monuments. D'où les questions multiples qu'impose la lecture des discussions surgies au sein de la première commission des monuments historiques. Cette assemblée, savante et passionnée, décidait souverainement du destin des monuments français, antiques ou médiévaux. Avec le recul du temps, ces architectes et archéologues, dont les noms sont fameux, nous surprennent pour leurs intuitions ou leurs imprudences.
Juges des monuments, les voilà à leur tour jugés.
Lorsque notre époque croit redécouvrir le patrimoine monumental de la France, elle ne fait en réalité que suivre un mouvement lancé voici cent cinquante ans par Mérimée, le baron Taylor ou Victor Hugo, parmi bien d'autres. Aucune conservation ou restauration n'est innocente. Il est foncièrement impossible que le geste du maçon et le regard de l'architecte soient restés inchangés du 13e au 19e siècle.
Or c'est à travers les redécouvertes et restaurations de ce 19e siècle que nous voyons aujourd'hui les monuments. D'où les questions multiples qu'impose la lecture des discussions surgies au sein de la première commission des monuments historiques. Cette assemblée, savante et passionnée, décidait souverainement du destin des monuments français, antiques ou médiévaux. Avec le recul du temps, ces architectes et archéologues, dont les noms sont fameux, nous surprennent pour leurs intuitions ou leurs imprudences.
Juges des monuments, les voilà à leur tour jugés.