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L'action du roman se concentre en une seule journée : le 11 mars 2001. Ce jour-là, les Talibans détruisent les deux Bouddhas de Bâmiyan, en Afghanistan. Au petit matin, à Paris, Tom décide de quitter sa femme Rina qui dort près de lui. Tom est afghan, représentant de commerce, exilé en France. Il souffre de paramnésie, la sensation obsédante de déjà-vu ou déjà-vécu. Il doit se rendre à Amsterdam, où il a rendez-vous avec sa maîtresse, une mystérieuse Nuria.
Mais quand il arrive, elle a disparu. Au même moment, à Kaboul, un autre couple se réveille. Yûsef se lève pour remplir sa tâche quotidienne de porteur d'eau. Il risque sinon la colère des Talibans et 97 coups de fouet sur le dos. En partant travailler, il s'arrache à la contemplation de Shirine, la femme de son frère en exil. Ce jour-là, Tom et Yûsef vont chacun faire une rencontre qui marquera leur vie.
Dans ce roman d'amour, les contes et la sagesse d'autrefois se mêlent à la cruauté de l'histoire contemporaine. Deux destins parallèles, tragiques et bouleversants, qui sans jamais se croiser, livrent un grand récit polyphonique sur l'exil, la mémoire, l'amour et la liberté.
identité
Deux récits qui se font écho, deux aires géographiques différentes qui se réunissent autour d'un même désir de liberté et d'amour.
Ici en Europe, là en Afghanistan, alors que les Bouddhas de Bâmiyân sont détruits, nous lisons la fuite de Tom, exilé Afghan en France, quittant sa femme, dernier point d'ancrage de sa culture d'origine, et l'éveil amoureux de Yûsef, porteur d'eau à Kaboul.
Les contractions identitaires de Tom sont fascinantes, ses questionnements sur ce que fait l'exil, sur ce qu'il meut en nous, interpellent autant qu'ils nous touchent.
Brillant.