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Ils sont quatre : Olivier et Eléonore, Ole et Léonie. Tous jouisseurs. Atteint du syndrome de la page blanche, Olivier dérobe un automate, l'Ecrivain, pour composer le roman qu'il n'arrive pas à créer. Sa compagne, Eléonore, visiteuse médicale, dévore sa propre cargaison de psychotropes et, dans ses hallucinations fantasques, s'empare de l'Ecrivain pour imaginer Ole et Léonie. Dans le Maroc de Lyautey, à deux siècles de là, ces derniers traversent le désert à bord de leur caravane de débauche, instillant le vice et l'alcool à mesure des escales.
Comme Olivier et Eléonore, les contrebandiers cherchent à tromper leur mélancolie. Des glaciers suisses aux dunes marocaines, du XIXe au XXIe siècle, existe-t-il une jouissance assez puissante pour échapper à la brutalité de l'instant terrestre et accéder à la joie de vivre ?
Une plume magistrale
Ce roman est un « havre de grâce », c'est une double parenthèse enchantée de vocabulaire, d'amours, de poésies... Très littéraire et pourtant universel.
Ce roman c'est deux romans, la mise en abyme d'une histoire d'amour. Un écrivain en panne vole un automate capable, grâce à un habile mécanisme, d'écrire à la demande, pour rédiger à sa place, ou presque, son œuvre à venir : La caravane Wintherlig.
Une autopsie, en forme de miroir, de sa propre vie de couple. Passions et dérélictions contemporaines, déclinées dans l'espace et dans le temps, transposées au XIXe siècle au moment des colonisations du Nord de l'Afrique. Sigolène Vinson, auteure lyonnaise, chroniqueuse pour Charlie Hebdo, rescapée, nous propose un hymne à la vie : une love-story à la sauce Western marocain !
Un roman qui vaut son pesant de vin frelaté (vous verrez ça...)