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Passionnant
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Corse
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Surprenant
Et si ce petit caillou s’appelait Paul ? Oui, on va dire qu’il se nomme ainsi. Oui, on peut, car les choses sont à peu près comme ça. Un caillou, surtout dans la chaussure, dérange, ne se laisse pas oublier. Il en va ainsi de Paul, Paul Overey pour être précise.
Remontons à la source. La narratrice, prof en collège a tout plaqué et s’enferme chez elle. Elle se roule en boule comme un hérisson tous piquants en action pour se protéger. Elle noue des relations avec ses vieux voisins, surtout avec Monsieur Bernard qui vient un jour sonner à sa porte. Féru de sculpture, il n’a
de cesse que de sculpter dans la glaise le portrait de la narratrice. Il part très souvent en Corse, mais chut ! Leur amitié ira jusqu’à la mort du vieil homme et même au-delà puisque la narratrice se rendra sur l’île rousse pour retrouver trace de ses passages et y vivre.
Et… Si ce n’était pas tout à fait la vérité. Et si elle avait rêvé sa propre vieillesse. Et si la vérité était beaucoup moins belle. Et si c’était elle qui n’avait pas le beau rôle. Et si….
Sigolène Vinson, d’une écriture alerte, vivante, inventive propose 4 moments de vie : lequel est vrai ? Lequel est fantasmé ?
Et si c’était la narratrice, le petit caillou qui empêche de marcher.
J’ai aimé l’image de la narratrice se fondant dans la roche pour devenir statue. Avec la narratrice, j’ai sauté de caillou en caillou, d’une vie à l’autre avec grand plaisir.
le caillou
lien vers ma chronique: http://www.lesmiscellaneesdepapier.com/le-caillou-de-sigolene-vinson/
Le mot de la fin : Un livre avec beaucoup d’humour et des thèmes puissants comme la solitude et la vieillesse. J’ai aimé le côté très décalé, je n’ai jamais lu un livre de ce genre et la fin est très surprenante, ça fait du bien d’être surpris ! Par contre j’aurais préféré ne pas savoir les choses telles qu’elles sont, je trouve que ça dénature le récit.