La ZEP, Zone d’Education Prioritaire, est devenue REP, Réseau d’Education Prioritaire en 2015. Comme pour les changements de programmes, cela fait couler de l’encre que ça soit dans l’Education Nationale, dans les imprimeries et les journaux mais pour finir tout est pareil, voire pire puisque les moyens sont de moins en moins nombreux et les profs purement et simplement lâchés ! La démotivation finit par s’installer quand ce n’est pas la dépression.
Pourtant, ceux qui choisissent de travailler en ZEP/REP, enseignants et administratifs, sont motivés par le fait qu’ils vont (espèrent) réellement venir en aide à des enfants en difficulté, leur apporter une chance d‘avenir ou même simplement leur redonner foi dans les adultes, la société et eux-mêmes !
Je pense que vous aurez compris que j’ai travaillé en ZEP, en intendance, et que c’était encore humainement enrichissant, épuisant car la détresse humaine ne s’arrête pas aux horaires des collèges, avec des résultats et une satisfaction d’avoir accompli un peu pour un futur meilleur pour tous ! J’ai adoré.
15 ans plus tard, l’histoire racontée par l’auteur est une juste suite du désintérêt pour l’éducation, la socialisation et encore plus pour ceux qui s’investissent et se démènent sur le terrain.
Mathieu Simonin est enseignant de français dans une banlieue normande avec des difficultés de plus en plus nombreuses à faire son métier et rester à l’écoute de ces élèves qui n’ont pas beaucoup d’importance dans la société actuelle et ses compétitions à tout va. Des moyens sont mis en place qu’il utilise pour exprimer son mal être mais c’est un coup d’épée dans l’eau, ça n’arrive nulle et ne sert à rien.
En parallèle de cette remise en question, les jardins du collège, à l’initiative du professeur de SVT, sont voués à la disparition pour créer une route d’accès à la future salle des sports. Seule verdure à leur portée, engagement physique, l’investissement des élèves va disparaître pour quelques voix électorales et beaucoup de publicité !
Enseignants et élèves vont faire bloc pour contrer la décision prise en haut lieu, sans considération aucune pour le collège et sa population.
J’ai été enchantée de retrouver cette ambiance de travail très particulière et en même temps catastrophée par l’inhumanité qui se dégage de toutes les relations externes à l’établissement scolaire et la déshumanisation qui en résulte.
François-Xavier Cottin a exprimé toutes ces situations de façon très vraie avec des instants de vie touchants, des personnages humains, qui tiennent leur fragilité à distance, jusqu’à ce qu’à la rupture.
Je ne vais pas détailler ce qui se passe dans le roman, ce sont des faits de tous les jours, petits pour certains, cruciaux pour d’autres et en les rassemblant l’auteur a réussi une histoire humaine, accessible, sans misérabilisme ! A lire.
#LesJardinsdeMandela #NetGalleyFrance
La ZEP, Zone d’Education Prioritaire, est devenue REP, Réseau d’Education Prioritaire en 2015. Comme pour les changements de programmes, cela fait couler de l’encre que ça soit dans l’Education Nationale, dans les imprimeries et les journaux mais pour finir tout est pareil, voire pire puisque les moyens sont de moins en moins nombreux et les profs purement et simplement lâchés ! La démotivation finit par s’installer quand ce n’est pas la dépression.
Pourtant, ceux qui choisissent de travailler en ZEP/REP, enseignants et administratifs, sont motivés par le fait qu’ils vont (espèrent) réellement venir en aide à des enfants en difficulté, leur apporter une chance d‘avenir ou même simplement leur redonner foi dans les adultes, la société et eux-mêmes !
Je pense que vous aurez compris que j’ai travaillé en ZEP, en intendance, et que c’était encore humainement enrichissant, épuisant car la détresse humaine ne s’arrête pas aux horaires des collèges, avec des résultats et une satisfaction d’avoir accompli un peu pour un futur meilleur pour tous ! J’ai adoré.
15 ans plus tard, l’histoire racontée par l’auteur est une juste suite du désintérêt pour l’éducation, la socialisation et encore plus pour ceux qui s’investissent et se démènent sur le terrain.
Mathieu Simonin est enseignant de français dans une banlieue normande avec des difficultés de plus en plus nombreuses à faire son métier et rester à l’écoute de ces élèves qui n’ont pas beaucoup d’importance dans la société actuelle et ses compétitions à tout va. Des moyens sont mis en place qu’il utilise pour exprimer son mal être mais c’est un coup d’épée dans l’eau, ça n’arrive nulle et ne sert à rien.
En parallèle de cette remise en question, les jardins du collège, à l’initiative du professeur de SVT, sont voués à la disparition pour créer une route d’accès à la future salle des sports. Seule verdure à leur portée, engagement physique, l’investissement des élèves va disparaître pour quelques voix électorales et beaucoup de publicité !
Enseignants et élèves vont faire bloc pour contrer la décision prise en haut lieu, sans considération aucune pour le collège et sa population.
J’ai été enchantée de retrouver cette ambiance de travail très particulière et en même temps catastrophée par l’inhumanité qui se dégage de toutes les relations externes à l’établissement scolaire et la déshumanisation qui en résulte.
François-Xavier Cottin a exprimé toutes ces situations de façon très vraie avec des instants de vie touchants, des personnages humains, qui tiennent leur fragilité à distance, jusqu’à ce qu’à la rupture.
Je ne vais pas détailler ce qui se passe dans le roman, ce sont des faits de tous les jours, petits pour certains, cruciaux pour d’autres et en les rassemblant l’auteur a réussi une histoire humaine, accessible, sans misérabilisme ! A lire.
#LesJardinsdeMandela #NetGalleyFrance