La bande dessinée voyait entrer dans son écurie une œuvre de taille, au sens propre comme au figuré : Les Indes Fourbes.
Cet imposant one-shot a de quoi attirer l'œil du badaud, qu'il soit amateur ou non du genre, puisqu'on retrouve aux manettes deux titans de l'industrie que sont Alain Ayroles et Guarnido, les hommes derrière De Capes et de Croc et Blacksad, rien que ça. Mais finalement rien de bien étonnant, car après tout, qui d'autre que ces deux maîtres pour fusionner la beauté de l'aquarelle au vzgousans pareil d'un picaro ?
On y suit donc Pablos, pur picaro de basse extraction, élevé dans la fange populaire et n'ayant toujours que pour mot d'ordre de travailler le moins possible. Pourtant, il espère, comme beaucoup d'hommes, découvrir la célèbre El Dorado, et s'embarque ainsi dans un péril jusqu'au Nouveau Monde, terre de toutes les promesses.
Ainsi, au cœur d'une Nouvelle-Espagne en pleine expansion coloniale, les riches se gavent grâce aux mines d'argent du Pérou, tandis qu'une population est esclavagisée sans vergogne. Les vainqueurs marchent sur les vaincus, et Pablos, rufian sans vergogne qu'il est, va tout faire pour trouver sa place dans ce maelstrom.
L'œuvre, en nous narrant l'épopée de Pablos, cherche donc à renouer avec la tradition scénaristique du roman picaresque par de multiples façons.
D'abord scénaristique, en mettant l'accent sur une narration chapitrée à la façon des anciens récits, et en fomentant en secret un plot-twist de toute beauté, digne de cette canaille de Pablos. Côté écriture, nous sommes effectivement gâtés avec la plume de Alain Ayroles, lui qui nous avait offert de savoureuses lignes de dialogues avec son chef-d'œuvre De Capes et de Croc. Il renoue ici à ce qu'il aime par dessus tout, finalement : faire sortir les plus belles phrases de la part des pires truands.
Ensuite graphique, puisque cette aventure est finalement l'occasion pour Guarnido d'exposer de sublimes double pages, dans des ambiances tantôt sanglantes, tantôt épiques et tantôt comiques à souhait, avec un soin porté aux expressions faciales qui n'est pas sans rappeler que le bougre avait officié chez Disney. Et que diable, ça se ressent, autant dans sa manière d'offrir un large panel de réactions à ses personnages, que dans leur faciès qui arrive à résumer toute leur personnalité en un seul regard.
Ainsi, l'histoire de Pablos possède plusieurs rebonds qui sauront, je vous l'assure, exciter le lecteur avide d'aventures rocambolesques. Guarnido et Ayroles sont à leur plus haut niveau pour former une lettre d'amour graphique au récit picaresque.
La bande dessinée voyait entrer dans son écurie une œuvre de taille, au sens propre comme au figuré : Les Indes Fourbes.
Cet imposant one-shot a de quoi attirer l'œil du badaud, qu'il soit amateur ou non du genre, puisqu'on retrouve aux manettes deux titans de l'industrie que sont Alain Ayroles et Guarnido, les hommes derrière De Capes et de Croc et Blacksad, rien que ça. Mais finalement rien de bien étonnant, car après tout, qui d'autre que ces deux maîtres pour fusionner la beauté de l'aquarelle au vzgousans pareil d'un picaro ?
On y suit donc Pablos, pur picaro de basse extraction, élevé dans la fange populaire et n'ayant toujours que pour mot d'ordre de travailler le moins possible. Pourtant, il espère, comme beaucoup d'hommes, découvrir la célèbre El Dorado, et s'embarque ainsi dans un péril jusqu'au Nouveau Monde, terre de toutes les promesses.
Ainsi, au cœur d'une Nouvelle-Espagne en pleine expansion coloniale, les riches se gavent grâce aux mines d'argent du Pérou, tandis qu'une population est esclavagisée sans vergogne. Les vainqueurs marchent sur les vaincus, et Pablos, rufian sans vergogne qu'il est, va tout faire pour trouver sa place dans ce maelstrom.
L'œuvre, en nous narrant l'épopée de Pablos, cherche donc à renouer avec la tradition scénaristique du roman picaresque par de multiples façons.
D'abord scénaristique, en mettant l'accent sur une narration chapitrée à la façon des anciens récits, et en fomentant en secret un plot-twist de toute beauté, digne de cette canaille de Pablos. Côté écriture, nous sommes effectivement gâtés avec la plume de Alain Ayroles, lui qui nous avait offert de savoureuses lignes de dialogues avec son chef-d'œuvre De Capes et de Croc. Il renoue ici à ce qu'il aime par dessus tout, finalement : faire sortir les plus belles phrases de la part des pires truands.
Ensuite graphique, puisque cette aventure est finalement l'occasion pour Guarnido d'exposer de sublimes double pages, dans des ambiances tantôt sanglantes, tantôt épiques et tantôt comiques à souhait, avec un soin porté aux expressions faciales qui n'est pas sans rappeler que le bougre avait officié chez Disney. Et que diable, ça se ressent, autant dans sa manière d'offrir un large panel de réactions à ses personnages, que dans leur faciès qui arrive à résumer toute leur personnalité en un seul regard.
Ainsi, l'histoire de Pablos possède plusieurs rebonds qui sauront, je vous l'assure, exciter le lecteur avide d'aventures rocambolesques. Guarnido et Ayroles sont à leur plus haut niveau pour former une lettre d'amour graphique au récit picaresque.