L'intime complexité d'une relation d'eaux troubles entre deux femmes dans les Pays-Bas de la fin des années 30. Une passion dévorante, entre domination, soumission et amour intemporel. Vénéneuse et violente.
Béa et Erica, deux caractères radicalement différents, l'eau le feu, la vitalité et l'assise.
Les désirs flous se fait théâtre d'ombres pour deux âmes en proie à la fièvre, l'énergie de vivre et l'impossibilité de se rencontrer vraiment. Car ce qui existe entre ces deux femmes n'est jamais tout à fait de l'amour, jamais tout à fait du désir, mais une chaîne semble
les tenir, les accorder malgré tout.
Cette écriture au plus proche du sensible, des peaux et de l'intime est une manière de montrer combien, malgré les évènements, les bouleversements et les chaos du monde, nous restons vivant de raisons et de sentiments ; en nos ardeurs trouvons la force d'être.
Parfois brûlant, souvent âpre et transgressif. Et surtout, un roman donnant des coups de pieds dans les genoux de son époque, à cette société où la place des femmes ne se situe pas dans le concert des émotions et des vies à tout prix.
Une histoire d'amour et d'amitié
Les désirs flous, c'est l'histoire de la rencontre entre Béa, la calme, la posée, Béa la réfléchie et Erica, l'explosive, l'intrépide, Erica qui a toujours besoin d'être en mouvement.
C'est aussi l'histoire d'une amitié folle, improbable, avec tous ses remous, ses questionnements et ses remises en question.
L'histoire de deux femmes trop modernes pour leur époque...
Quand Dola de Jong tente de faire publier ce roman en 1954, elle se heurte à une barrière d'incompréhension. Pourtant, la facétieuse Erica n'est pas sans rappeler la désormais célèbre Camille (En attendant Bojangles, d'Olivier Bourdeaut), Camille et sa folie si belle à vivre.