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Les agents, reclus dans leurs box, surveillent les millions de données qui s'affichent sur leurs écrans. Ils veillent à la bonne marche d'un monde qui tourne sans eux. Les hautes tours de verre d'un autre siècle sont devenues leur lieu de travail et de survie : tous les jours, ils luttent pour conserver leur poste, au risque d'être tués ou, pire, jetés à la rue. Car dehors règnent l'animalité, le désordre, l'inconnu.
A l'étage de la tour 122 de la tour 35S du quartier sud, Laszlo et sa guilde sont prêts à tout pour défendre leur territoire violence armée, ruse, stratégie. Jusqu'au jour où se présente le remplaçant d'un agent s'étant défenestré... Avec Les agents, Grégoire Courtois signe un roman dystopique aux accents kafkaïens, dans la lignée des oeuvres de Philip K. Dick et de J. G. Ballard, sur un monde dans lequel l'aliénation du travail est devenue loi.
Les agents
SF crépusculaire, labyrinthique et trouble comme une solution quantique,
dans ce royaume des lendemains modernes, l’homme est réduit à sa force de travail, bête à bouffer de l’ordi toute la journée, pour le compte d’une entreprise
flux de capitaux, côte en bourse, croissance économique, tout va bien
on ne sait jamais trop ce qui se passe parce qu’il semble ne pas se passer grand-chose
organisation en guilde, défense de territoire, mode survie : ne pas se faire licencier sinon c’est la rue et la rue c’est l’enfer !, enfin, c’est ce qu’ils disent.
Du grand texte critique, vitriol sombre, où le mot qui vient à l’esprit : vacuité.
Les agents, chronique sombre d’un futur où l’homme mis sous couvercle, abêti, se retrouve pris dans ses instincts les plus bas.
Grégoire Courtois, à mon sens, est l’un des plus dignes représentants de la SF francophone actuelle, un grand auteur !