Le virus de l'erreur. La controverse carolingienne sur la double prédestination : Essai d'histoire sociale

Par : Warren Pezé
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  • Nombre de pages568
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.945 kg
  • Dimensions15,6 cm × 23,5 cm × 3,6 cm
  • ISBN978-2-503-57015-0
  • EAN9782503570150
  • Date de parution01/01/2017
  • CollectionHaut Moyen Age
  • ÉditeurBrepols

Résumé

Quatre siècles après Augustin, Pélage et Julien d'Eclane, la controverse sur la double prédestination (années 840-860), provoquée par la personnalité hors-norme du moine saxon Gottschalk d'Orbais, se ressaisit des rapports entre libre-arbitre et déterminisme avec, au coeur des discussions, l'effrayante perspective d'une prédestination à l'Enfer. Tout au long de ce qui est la plus longue controverse du IXe siècle, le clergé franc multiplie les traités et libelles et, concile après concile, se répand en anathèmes réciproques avant d'enterrer brutalement ce débat sans issue.
Dans l'Ecclesia carolingienne, le conflit doctrinal est inextricablement lié aux luttes de pouvoir de la cour, aux tensions entre évêques, clercs, moines et laïcs, à la psychose des falsifications... Pour le décrire, une perspective multiple s'impose : analyse des réseaux à partir des sources diplomatiques, déconstruction du discours théologique à la recherche de sa raison sociale, et finalement survey des manuscrits en quête des notes marginales, réécritures et autres florilèges rassemblés à l'ombre du cloître.
On mesure alors combien la controverse est structurée par le problème du contrôle de l'information, de la publicité et de l'opinion – autant de thèmes dont on recule souvent l'apparition à l'ère grégorienne, lorsque s'allument les premiers bûchers d'hérétiques de l'histoire occidentale.
Quatre siècles après Augustin, Pélage et Julien d'Eclane, la controverse sur la double prédestination (années 840-860), provoquée par la personnalité hors-norme du moine saxon Gottschalk d'Orbais, se ressaisit des rapports entre libre-arbitre et déterminisme avec, au coeur des discussions, l'effrayante perspective d'une prédestination à l'Enfer. Tout au long de ce qui est la plus longue controverse du IXe siècle, le clergé franc multiplie les traités et libelles et, concile après concile, se répand en anathèmes réciproques avant d'enterrer brutalement ce débat sans issue.
Dans l'Ecclesia carolingienne, le conflit doctrinal est inextricablement lié aux luttes de pouvoir de la cour, aux tensions entre évêques, clercs, moines et laïcs, à la psychose des falsifications... Pour le décrire, une perspective multiple s'impose : analyse des réseaux à partir des sources diplomatiques, déconstruction du discours théologique à la recherche de sa raison sociale, et finalement survey des manuscrits en quête des notes marginales, réécritures et autres florilèges rassemblés à l'ombre du cloître.
On mesure alors combien la controverse est structurée par le problème du contrôle de l'information, de la publicité et de l'opinion – autant de thèmes dont on recule souvent l'apparition à l'ère grégorienne, lorsque s'allument les premiers bûchers d'hérétiques de l'histoire occidentale.