Le Stradivarius de Goebbels

Par : Yoann Iacono
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  • Nombre de pages284
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.158 kg
  • Dimensions10,9 cm × 17,7 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-290-35756-9
  • EAN9782290357569
  • Date de parution11/01/2023
  • CollectionJ'ai lu
  • ÉditeurJ'ai lu

Résumé

En 1943, au nom du rapprochement entre l'Allemagne nazie et l'empire du Japon, Joseph Goebbels offre un Stradivarius à Nejiko Suwa, une jeune virtuose japonaise venue étudier à Berlin. Un geste politique en forme de cadeau empoisonné : le violon a d'abord appartenu à un musicien juif assassiné et, hanté par son âme, il refuse de sonner. Sommée de jouer à travers l'Europe au nom de la propagande nazie, Nejiko répète nuit et jour pour s'approprier le Stradivarius, en vain.
Après-guerre, Félix Sitterlin est chargé par les autorités de la France libre de retrouver l'instrument confisqué. Mais son enquête se heurte bientôt à un autre mystère : celui de la personnalité de Nejiko qui, des années après, continue de se dérober à la vérité... Le roman vrai et fascinant des instruments spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale.
En 1943, au nom du rapprochement entre l'Allemagne nazie et l'empire du Japon, Joseph Goebbels offre un Stradivarius à Nejiko Suwa, une jeune virtuose japonaise venue étudier à Berlin. Un geste politique en forme de cadeau empoisonné : le violon a d'abord appartenu à un musicien juif assassiné et, hanté par son âme, il refuse de sonner. Sommée de jouer à travers l'Europe au nom de la propagande nazie, Nejiko répète nuit et jour pour s'approprier le Stradivarius, en vain.
Après-guerre, Félix Sitterlin est chargé par les autorités de la France libre de retrouver l'instrument confisqué. Mais son enquête se heurte bientôt à un autre mystère : celui de la personnalité de Nejiko qui, des années après, continue de se dérober à la vérité... Le roman vrai et fascinant des instruments spoliés pendant la Seconde Guerre mondiale.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.3/5
sur 3 notes dont 3 avis lecteurs
la guerre sous un autre angle
Récit d'un violon donné en cadeau par Goebbels dans le cadre diplomatique entre le Japon et l'Allemagne nazie. on suit la carrière de l'artiste japonaise bien après la guerre. Un cadeau qui va au-delà des relations diplomatiques et qui peut déranger.
Récit d'un violon donné en cadeau par Goebbels dans le cadre diplomatique entre le Japon et l'Allemagne nazie. on suit la carrière de l'artiste japonaise bien après la guerre. Un cadeau qui va au-delà des relations diplomatiques et qui peut déranger.
Les violons ont-ils une âme ?
En 2002, Félix Sutterlin reçoit un colis qui, l’espère-t-il, va conclure la quête qui l’a occupé, pendant plusieurs décennies. Le 22 février 1943, à Berlin, Joseph Goebbels offre un Stradivarius à Nejiko Suwa, une jeune virtuose japonaise. La cérémonie se déroule en présence de l’ambassadeur du Japon en Allemagne, Hiroshi Oshima. Le faste de la soirée s’oppose aux horreurs de la guerre : le matin même, deux étudiants ont été guillotinés pour avoir distribué des tracts, les balles pleuvent, les morts s’amoncellent dans les camps, etc. Herbert Gerigk a rédigé le discours du ministre de l’Education du Peuple et de la Propagande. C’est aussi lui qui a fourni le violon. Mais à qui appartenait l’instrument ? Gerigk ne le dit pas, mais la fonction de l’homme parle pour lui : il est le directeur d’un commando « qui confisque tous les biens de valeur des Juifs et les rapatrie en Allemagne. En deux ans, dans la France occupée, il a pillé trente-quatre mille cinq cents maisons et appartements juifs, confisqué des milliers de meubles, de tableaux, un seul stradivarius » (p 16). Le cadeau offert à la jeune prodige est un symbole d’union entre l’Allemagne et le Japon. Les violons ont-ils une âme ? Nejiko Suwa ne parvient pas à apprivoiser ce prestigieux instrument. Il semble se refuser à trahir son précédent propriétaire, en raison de la manière dont il en a été séparé. Il paraît porter, en lui, la douleur du peuple juif et refuser d’être celui par qui passe la domination nazie. Nejiko n’est qu’une intermédiaire involontaire de ce message d’unicité entre les deux dictatures que sont l’Allemagne et le Japon, cependant, son refus d’entendre l’origine du « Stradivarius » semble entraver le son de celui-ci. L’osmose ne naît pas, même si des brèches se faufilent au fil du temps, érodant le mur érigé entre la violoniste et son archet. Félix a tenté de parler, à la jeune fille, de l’origine de ce cadeau calculé. Aussi, c’est à lui qu’elle a livré les carnets qu’elle a remplis, tout au long de son existence. Il détient une partie de sa vie. Par sa voix, Yoann Iacono raconte l’histoire romancée de Nejiko. Il a enquêté plusieurs années, en se rendant dans les pays dans lesquels la musicienne a vécu : France, Japon, Allemagne et États-Unis. A travers le destin de cette femme, il décrit des faits historiques peu connus, tels que l’alliance entre le Japon et l’Allemagne et la manière dont les alliés ont traité ce pan de l’Histoire, à la fin de la guerre. Alors que le violon était un symbole cimentant les relations germano-japonaises, dans ce roman, il devient celui de la souffrance du peuple juif. Nejiko l’a-t-elle entendue ? J’ai énormément aimé Le Stradivarius de Goebbels.
En 2002, Félix Sutterlin reçoit un colis qui, l’espère-t-il, va conclure la quête qui l’a occupé, pendant plusieurs décennies. Le 22 février 1943, à Berlin, Joseph Goebbels offre un Stradivarius à Nejiko Suwa, une jeune virtuose japonaise. La cérémonie se déroule en présence de l’ambassadeur du Japon en Allemagne, Hiroshi Oshima. Le faste de la soirée s’oppose aux horreurs de la guerre : le matin même, deux étudiants ont été guillotinés pour avoir distribué des tracts, les balles pleuvent, les morts s’amoncellent dans les camps, etc. Herbert Gerigk a rédigé le discours du ministre de l’Education du Peuple et de la Propagande. C’est aussi lui qui a fourni le violon. Mais à qui appartenait l’instrument ? Gerigk ne le dit pas, mais la fonction de l’homme parle pour lui : il est le directeur d’un commando « qui confisque tous les biens de valeur des Juifs et les rapatrie en Allemagne. En deux ans, dans la France occupée, il a pillé trente-quatre mille cinq cents maisons et appartements juifs, confisqué des milliers de meubles, de tableaux, un seul stradivarius » (p 16). Le cadeau offert à la jeune prodige est un symbole d’union entre l’Allemagne et le Japon. Les violons ont-ils une âme ? Nejiko Suwa ne parvient pas à apprivoiser ce prestigieux instrument. Il semble se refuser à trahir son précédent propriétaire, en raison de la manière dont il en a été séparé. Il paraît porter, en lui, la douleur du peuple juif et refuser d’être celui par qui passe la domination nazie. Nejiko n’est qu’une intermédiaire involontaire de ce message d’unicité entre les deux dictatures que sont l’Allemagne et le Japon, cependant, son refus d’entendre l’origine du « Stradivarius » semble entraver le son de celui-ci. L’osmose ne naît pas, même si des brèches se faufilent au fil du temps, érodant le mur érigé entre la violoniste et son archet. Félix a tenté de parler, à la jeune fille, de l’origine de ce cadeau calculé. Aussi, c’est à lui qu’elle a livré les carnets qu’elle a remplis, tout au long de son existence. Il détient une partie de sa vie. Par sa voix, Yoann Iacono raconte l’histoire romancée de Nejiko. Il a enquêté plusieurs années, en se rendant dans les pays dans lesquels la musicienne a vécu : France, Japon, Allemagne et États-Unis. A travers le destin de cette femme, il décrit des faits historiques peu connus, tels que l’alliance entre le Japon et l’Allemagne et la manière dont les alliés ont traité ce pan de l’Histoire, à la fin de la guerre. Alors que le violon était un symbole cimentant les relations germano-japonaises, dans ce roman, il devient celui de la souffrance du peuple juif. Nejiko l’a-t-elle entendue ? J’ai énormément aimé Le Stradivarius de Goebbels.
Quand la musique devient l’instrument du pouvoir dans l’histoire des engeances politiques !
Merci aux éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ce Service-Presse. Ce livre m’a intrigué dès que des informations ont circulé sur Internet. Passionnée par la Seconde Guerre mondiale, je suis ravie de découvrir cette période vue du coté Asie et notamment le Japon. Peu d’informations encore à ce jour circulent, il y a une sorte de pudeur, d’omerta, la distance entre nos deux pays… Pourtant ce sujet se révèle des plus fascinants et m’a subjuguée. J’ai eu un beau coup de cœur, je l’ai terminé en quelques heures, je dirais que ce livre a une âme, celle de Nejiko Suwa qui sous la plume de Yann Iacono révèle toute son histoire. Une très belle découverte à l’image de l’âme du Japon. Je viens d’apprendre que ce très beau roman sortira également chez J’ai Lu, ce qui est amplement mérité au vu du travail effectué et de la mise en lumière de l’histoire de Nejiko Suwa. Une célèbre violoniste japonaise dont la vie romanesque a épousé l’histoire mais surtout une femme qui se dérobe à nous, avec ses ombres, ses énigmes et ses secrets. Basé sur l’histoire vraie de Nejiko Suwa qui a été utilisée durant sa vie comme objet de propagande au gré des enjeux politiques. Depuis 1943 où Goebbels lui a offert un Stradivarius pour célébrer l’alliance de l’Allemagne avec le Japon, Nejiko n’a eu de cesse d’être manipulée, utilisée tel une marionnette sur l’échiquier au gré des tractations politiques. De son violon, elle n’arrive pas à en jouer comme elle le voudrait et n’aura de cesse d’en chercher les raisons au gré de ses prestations à l’étranger. Serait-ce l’âme de celui-ci et le destin de son propriétaire Lazare Braun, un musicien Juif qui vient la hanter ? Nejiko rencontrera un succès tel qu’elle croisera les plus grandes personnalités de l’époque allant des artistes renommés aux dictateurs de l’histoire en marche. De Hitler à Hirohito en passant par le général MacArthur, Nejiko avance vers son destin ou plutôt celui qu’on a tracé pour elle sans possibilité de s’en échapper et de vivre sa vie comme elle l’entend. Quand Nejiko comprend que son violon est celui d’une spoliation commise par Herbert Gerigk avant la déportation de son propriétaire dans un camp de concentration, elle commence lentement à sombrer. Felix Sitterlin est chargé de retrouver le Stradivarius de Goebbels, c’est ainsi qu’il fait la connaissance de Nejiko qui lui remet son journal intime. Pour faire enfin la paix avec elle-même, Nejiko lui révèle l’identité et les coordonnées de celui qui est à l’origine du sort du propriétaire originel du violon. Comme une expiation, celle des secrets qu’elle n’a pas choisis. Un récit qui se dévore, remplie de détails historiques sur l’histoire du Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Quand une virtuose du violon rentre dans l’histoire des enjeux politiques de la Seconde Guerre mondiale ! Peu de livres racontent la Seconde Guerre mondiale vue par le Japon. Loin de la France, on ne sait pas beaucoup de choses sur cet empire durant la guerre si ce n’est des bribes. L’auteur a révélé un pan de l’histoire méconnue de l’Empire du Japon et a fait entrer ses lecteurs dans ceux qui sont devenus malgré eux un objet de propagande, manipulés au gré de l’évolution de la guerre et de ses alliances politiques. On découvre l’histoire de Nejiko, personnalité inconnue en France alors que son histoire est unique. On assiste au questionnement de Nejiko, à ses doutes, ses angoisses… Celle d’une jeune musicienne dont le seul but était de faire du violon, qui ne connaissait rien à la guerre, à ses enjeux… La personne idéale pour devenir l’instrument du pouvoir… Yoann Iacono est parti dans une enquête autour du monde pour raconter l’histoire de Nejiko au plus près de la vérité. Le style de l’auteur, ses informations historiques, la manière dont il raconte l’histoire avec un grand H est magnifique, pleine de délicatesse, de finesse et de poésie à l’image des haïku japonais. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis surprise à penser que Yoann Iacono s’est inspiré de la manière nippone pour l’écriture de son premier roman. J’y ait retrouvé l’âme japonaise, dans sa manière d’écrire, son style, cette poésie qui transparaît dans les pages, avec un soucis du détail jusque dans le titre des chapitres « Fantaisies » (1943-1944), « Fugues » (1944-1945), « Poursuites » (1945-1946) et « Pantomines » (1946-1951). Difficile à décrire, je pense qu’il vous faut le lire pour comprendre le sentiment que j’ai eu, c’est passionnant, subtil, enrichissant et magnifiquement écrit. Il y a une certaine beauté à ce roman unique et très complet. A l’étranger, durant la Seconde Guerre mondiale, Nejiko ne vivra pas les horreurs de son pays et y retournera bien plus tard. Une lecture qui ne s’oublie pas, vous emporte, dans un tourbillon d’émotions !
Merci aux éditions Slatkine & Cie pour l’envoi de ce Service-Presse. Ce livre m’a intrigué dès que des informations ont circulé sur Internet. Passionnée par la Seconde Guerre mondiale, je suis ravie de découvrir cette période vue du coté Asie et notamment le Japon. Peu d’informations encore à ce jour circulent, il y a une sorte de pudeur, d’omerta, la distance entre nos deux pays… Pourtant ce sujet se révèle des plus fascinants et m’a subjuguée. J’ai eu un beau coup de cœur, je l’ai terminé en quelques heures, je dirais que ce livre a une âme, celle de Nejiko Suwa qui sous la plume de Yann Iacono révèle toute son histoire. Une très belle découverte à l’image de l’âme du Japon. Je viens d’apprendre que ce très beau roman sortira également chez J’ai Lu, ce qui est amplement mérité au vu du travail effectué et de la mise en lumière de l’histoire de Nejiko Suwa. Une célèbre violoniste japonaise dont la vie romanesque a épousé l’histoire mais surtout une femme qui se dérobe à nous, avec ses ombres, ses énigmes et ses secrets. Basé sur l’histoire vraie de Nejiko Suwa qui a été utilisée durant sa vie comme objet de propagande au gré des enjeux politiques. Depuis 1943 où Goebbels lui a offert un Stradivarius pour célébrer l’alliance de l’Allemagne avec le Japon, Nejiko n’a eu de cesse d’être manipulée, utilisée tel une marionnette sur l’échiquier au gré des tractations politiques. De son violon, elle n’arrive pas à en jouer comme elle le voudrait et n’aura de cesse d’en chercher les raisons au gré de ses prestations à l’étranger. Serait-ce l’âme de celui-ci et le destin de son propriétaire Lazare Braun, un musicien Juif qui vient la hanter ? Nejiko rencontrera un succès tel qu’elle croisera les plus grandes personnalités de l’époque allant des artistes renommés aux dictateurs de l’histoire en marche. De Hitler à Hirohito en passant par le général MacArthur, Nejiko avance vers son destin ou plutôt celui qu’on a tracé pour elle sans possibilité de s’en échapper et de vivre sa vie comme elle l’entend. Quand Nejiko comprend que son violon est celui d’une spoliation commise par Herbert Gerigk avant la déportation de son propriétaire dans un camp de concentration, elle commence lentement à sombrer. Felix Sitterlin est chargé de retrouver le Stradivarius de Goebbels, c’est ainsi qu’il fait la connaissance de Nejiko qui lui remet son journal intime. Pour faire enfin la paix avec elle-même, Nejiko lui révèle l’identité et les coordonnées de celui qui est à l’origine du sort du propriétaire originel du violon. Comme une expiation, celle des secrets qu’elle n’a pas choisis. Un récit qui se dévore, remplie de détails historiques sur l’histoire du Japon durant la Seconde Guerre mondiale. Quand une virtuose du violon rentre dans l’histoire des enjeux politiques de la Seconde Guerre mondiale ! Peu de livres racontent la Seconde Guerre mondiale vue par le Japon. Loin de la France, on ne sait pas beaucoup de choses sur cet empire durant la guerre si ce n’est des bribes. L’auteur a révélé un pan de l’histoire méconnue de l’Empire du Japon et a fait entrer ses lecteurs dans ceux qui sont devenus malgré eux un objet de propagande, manipulés au gré de l’évolution de la guerre et de ses alliances politiques. On découvre l’histoire de Nejiko, personnalité inconnue en France alors que son histoire est unique. On assiste au questionnement de Nejiko, à ses doutes, ses angoisses… Celle d’une jeune musicienne dont le seul but était de faire du violon, qui ne connaissait rien à la guerre, à ses enjeux… La personne idéale pour devenir l’instrument du pouvoir… Yoann Iacono est parti dans une enquête autour du monde pour raconter l’histoire de Nejiko au plus près de la vérité. Le style de l’auteur, ses informations historiques, la manière dont il raconte l’histoire avec un grand H est magnifique, pleine de délicatesse, de finesse et de poésie à l’image des haïku japonais. Au fur et à mesure de ma lecture, je me suis surprise à penser que Yoann Iacono s’est inspiré de la manière nippone pour l’écriture de son premier roman. J’y ait retrouvé l’âme japonaise, dans sa manière d’écrire, son style, cette poésie qui transparaît dans les pages, avec un soucis du détail jusque dans le titre des chapitres « Fantaisies » (1943-1944), « Fugues » (1944-1945), « Poursuites » (1945-1946) et « Pantomines » (1946-1951). Difficile à décrire, je pense qu’il vous faut le lire pour comprendre le sentiment que j’ai eu, c’est passionnant, subtil, enrichissant et magnifiquement écrit. Il y a une certaine beauté à ce roman unique et très complet. A l’étranger, durant la Seconde Guerre mondiale, Nejiko ne vivra pas les horreurs de son pays et y retournera bien plus tard. Une lecture qui ne s’oublie pas, vous emporte, dans un tourbillon d’émotions !