Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Publié par Anatole France en 1902, ce récit a
connu pendant de nombreuses années un étrange destin d'isolement et de secret. Il a circulé dans des...
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Publié par Anatole France en 1902, ce récit a
connu pendant de nombreuses années un étrange destin d'isolement et de secret. Il a circulé dans des éditions rares, numérotées, ornées de gravures originales. C'est un récit bref et parfait qui est un
apologue et une apologie du scepticisme le plus absolu (et donc de la tolérance qui en est la fille). Cette nouvelle historique est un hommage subtil au silence mystérieux, suggestif et intrigant de Tacite, à propos du Christ et des chrétiens. (Leonardo Sciascia)
« Après quelques mois que je l'avais perdue, j'appris, par hasard, qu'une Juive de Jérusalem s'était jointe à une petite troupe d'hommes et de femmes qui suivaient un jeune thaumaturge galiléen. Il se faisait appeler Jésus le Nazaréen, et il fut mis en croix pour je ne sais quel crime. Pontius, te souvient-il de cet homme ? Pontius Pilatus fronça les sourcils et porta la main à son front comme quelqu'un qui cherche dans sa mémoire. Puis, après quelques instants de silence : - Jésus ? murmura-t-il, Jésus le Nazaréen ? Je ne me rappelle pas. » (Anatole France) Publié par Anatole France en 1902, à la fois apologue et apologie, ce récit a connu pendant de nombreuses années un étrange destin d'isolement et de secret. Il a circulé dans des éditions rares, numérotées, ornées de gravures originales. Anatole France invente une nouvelle historique qu'il loge dans un silence de Tacite. On trouve en effet dans les Annales le récit de Lepida, accusée par son mari P. Quirinus d'avoir prétendu qu'elle portait un enfant de lui. Double délit : à l'adultère s'ajoute l'attribution d'une fausse paternité. Tacite ne dit rien des complices. Anatole France invente alors la figure de Lucius Elius Lamia, « accusé d'entretenir des relations criminelles avec Lepida, femme de Quirinus » et lui fait rencontrer Ponce Pilate à la fin de sa vie. Tous deux évoquent leurs souvenirs de Judée.