Le procès de l'histoire. Fondements et postérité de l'idéalisme historique de Hegel

Par : Christophe Bouton

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  • Nombre de pages319
  • PrésentationBroché
  • Poids0.365 kg
  • Dimensions13,5 cm × 21,5 cm × 2,0 cm
  • ISBN2-7116-1655-X
  • EAN9782711616558
  • Date de parution01/01/2004
  • CollectionHistoire de la philosophie
  • ÉditeurVrin

Résumé

Toute pensée de l'histoire est confrontée à une antinomie, qui oppose invariablement la thèse qu'il existe un sens de l'histoire, à l'antithèse qui voit dans le cours des événements un chaos absurde. Ce livre se propose d'analyser la structure de cette antinomie, et d'esquisser à partir de là un tableau d'ensemble des théories de l'histoire développées en Allemagne des Lumières à nos jours. Nous défendons l'idée que loin d'être une simple " sécularisation " croissante de la Providence, celles-ci expriment plutôt une montée en puissance du motif de la liberté et du " principe de faisabilité ", selon lequel les hommes sont les auteurs de leur histoire. La première partie retrace l'émergence de l'antinomie de l'histoire chez Herder, Kant, Schelling et Fichte, et les solutions qui lui sont à chaque fois données. La partie centrale étudie la manière dont Hegel a révolutionné la pensée de l'histoire, en détrônant la Providence au profit de la raison, la notion de nature pour celle d'historicité. Le procès de l'histoire signifie chez Hegel à la fois que l'histoire est un processus, et qu'elle est un tribunal où l'esprit du monde exerce son droit absolu. Mais au cours du XIXe siècle, l'expression prend la forme d'un génitif objectif, elle devient une mise en accusation de l'histoire à laquelle il est reproché d'être une vallée de larmes pour l'humanité. La dernière partie, qui part de ce renversement, porte sur la postérité de la philosophie hégélienne de l'histoire chez des auteurs comme Marx, Dilthey ou Adorno. En contrepoint de la tendance actuelle au pessimisme, nous nous demandons ce que peut encore nous apporter aujourd'hui, après les catastrophes du XXe siècle, la pensée hégélienne de l'histoire.
Toute pensée de l'histoire est confrontée à une antinomie, qui oppose invariablement la thèse qu'il existe un sens de l'histoire, à l'antithèse qui voit dans le cours des événements un chaos absurde. Ce livre se propose d'analyser la structure de cette antinomie, et d'esquisser à partir de là un tableau d'ensemble des théories de l'histoire développées en Allemagne des Lumières à nos jours. Nous défendons l'idée que loin d'être une simple " sécularisation " croissante de la Providence, celles-ci expriment plutôt une montée en puissance du motif de la liberté et du " principe de faisabilité ", selon lequel les hommes sont les auteurs de leur histoire. La première partie retrace l'émergence de l'antinomie de l'histoire chez Herder, Kant, Schelling et Fichte, et les solutions qui lui sont à chaque fois données. La partie centrale étudie la manière dont Hegel a révolutionné la pensée de l'histoire, en détrônant la Providence au profit de la raison, la notion de nature pour celle d'historicité. Le procès de l'histoire signifie chez Hegel à la fois que l'histoire est un processus, et qu'elle est un tribunal où l'esprit du monde exerce son droit absolu. Mais au cours du XIXe siècle, l'expression prend la forme d'un génitif objectif, elle devient une mise en accusation de l'histoire à laquelle il est reproché d'être une vallée de larmes pour l'humanité. La dernière partie, qui part de ce renversement, porte sur la postérité de la philosophie hégélienne de l'histoire chez des auteurs comme Marx, Dilthey ou Adorno. En contrepoint de la tendance actuelle au pessimisme, nous nous demandons ce que peut encore nous apporter aujourd'hui, après les catastrophes du XXe siècle, la pensée hégélienne de l'histoire.