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Coup de coeur

Le pays des autres Tome 1
La guerre, la guerre, la guerre

Par : Leïla Slimani
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  • Nombre de pages416
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.205 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,9 cm × 1,9 cm
  • ISBN978-2-07-292347-0
  • EAN9782072923470
  • Date de parution06/05/2021
  • CollectionFolio
  • ÉditeurGallimard

Résumé

""Ici, c'est comme ça. " Cette phrase, elle l'entendrait souvent. A cet instant précis, elle comprit qu'elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres". En 1944, Mathilde tombe amoureuse d'Amine, un Marocain venu combattre dans l'armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s'installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s'accumulent : le manque d'argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple.
Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu'elle aime ?
""Ici, c'est comme ça. " Cette phrase, elle l'entendrait souvent. A cet instant précis, elle comprit qu'elle était une étrangère, une femme, une épouse, un être à la merci des autres". En 1944, Mathilde tombe amoureuse d'Amine, un Marocain venu combattre dans l'armée française. Rêvant de quitter son Alsace natale, la jeune femme s'installe avec lui à Meknès pour y fonder une famille. Mais les désillusions s'accumulent : le manque d'argent, le racisme et les humiliations fragilisent leur couple.
Dans ce pays ambivalent, qui réclame une indépendance que les hommes refusent pourtant aux femmes, Mathilde réussira-t-elle à poursuivre sa quête de liberté sans heurter ceux qu'elle aime ?

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1 Coup de cœur
de nos libraires
Carine G. - 1Decitre Annemasse
4/5
Saga familiale
Ce 1er tome d’une trilogie retrace l’histoire des grands-parents de l’auteure de 1946 à 1956. Mathilde,jeune alsacienne, débarque à Rabat après avoir épousé Amine, un combattant marocain venu libérer la France. Rêvant d’aventure, elle rencontre surtout l’opprobre des colons, la solitude dans une ferme miséreuse et devra trouver la voix de l’émancipation sans heurter la culture de son mari. Tous les personnages sont terriblement vivants dans leurs contradictions dans un Maroc qui se révolte pour ouvrir la voie de la décolonisation. Leila Slimani est véritablement une immense auteure.
Ce 1er tome d’une trilogie retrace l’histoire des grands-parents de l’auteure de 1946 à 1956. Mathilde,jeune alsacienne, débarque à Rabat après avoir épousé Amine, un combattant marocain venu libérer la France. Rêvant d’aventure, elle rencontre surtout l’opprobre des colons, la solitude dans une ferme miséreuse et devra trouver la voix de l’émancipation sans heurter la culture de son mari. Tous les personnages sont terriblement vivants dans leurs contradictions dans un Maroc qui se révolte pour ouvrir la voie de la décolonisation. Leila Slimani est véritablement une immense auteure.

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4.1/5
sur 7 notes dont 2 avis lecteurs
D'une guerre à une autre
Premier roman d'une trilogie sur le déracinement. Mathilde, 19 ans en 1944, part vivre au Maroc avec Amine son mari. Après une période à Meknès, ils partent vivre dans les montagnes pour cultiver le domaine familial. Ce roman retrace leur vie sur 10 ans, où chacun vit dans le pays de l'autre.
Premier roman d'une trilogie sur le déracinement. Mathilde, 19 ans en 1944, part vivre au Maroc avec Amine son mari. Après une période à Meknès, ils partent vivre dans les montagnes pour cultiver le domaine familial. Ce roman retrace leur vie sur 10 ans, où chacun vit dans le pays de l'autre.
Une famille franco-marocaine au croisement de deux mondes que tout sépare
Appelé à servir la France pendant la seconde guerre mondiale, le Marocain Amine rencontre en Alsace celle qui, en 1946, deviendra son épouse et le suivra à Meknès. Très mal accueilli dans une société de plus en plus violemment clivée entre colons et autochtones, le couple franco-marocain aura deux enfants et, pendant bientôt une décennie, s’acharnera à transformer une terre aride et rocailleuse en une vaste exploitation agricole. En 1955, au moment où Amine et Mathilde commencent à entrevoir le fruit de leurs efforts, l’insurrection des nationalistes marocains contre le Protectorat français met leur campagne à feu et à sang… Comme les citranges, ces fruits amers issus de l’hybridation d’un oranger et d’un citronnier, Amine et Mathilde, sans parler de leurs enfants, sont au croisement de deux mondes que tout sépare : la culture et les usages bien sûr, en particulier leur conception de la condition féminine, mais aussi le regard des autres où ne se reflète que leur statut d’intrus, de traîtres à leurs identités, et bientôt d’ennemis de part et d’autre. Comment s’y retrouver quand on finit si intimement écartelé entre deux camps, et que, rejeté de tous, spolié de toute identité, l’on devient partout indésirable et étranger ? L’histoire de ce couple franco-marocain, inspirée de la vie des grands-parents de l’auteur, est l’occasion de se plonger dans une vaste fresque historique, qui restitue avec véracité, sans parti-pris ni langue de bois, ce que fut la colonisation française au Maroc. Le regard plein d’acuité et d’empathie de Leïla Slimani excelle à faire comprendre toutes les complexités et les ambivalences de la relation d’assujettissement des locaux aux colons étrangers, mais aussi des femmes aux hommes. Dans ce roman couvent les ferments de la liberté, que l’on pressent proche pour le peuple marocain, mais bien plus inaccessible pour les personnages féminins. A la fois épique et intimiste, ce récit au souffle indéniable et à l’écriture juste et sensible, réussit magnifiquement à faire revivre le Maroc colonialiste d’après-guerre, dans une narration réaliste et captivante qui fait attendre avec impatience les deux prochains volets de la trilogie annoncée. Coup de coeur.
Appelé à servir la France pendant la seconde guerre mondiale, le Marocain Amine rencontre en Alsace celle qui, en 1946, deviendra son épouse et le suivra à Meknès. Très mal accueilli dans une société de plus en plus violemment clivée entre colons et autochtones, le couple franco-marocain aura deux enfants et, pendant bientôt une décennie, s’acharnera à transformer une terre aride et rocailleuse en une vaste exploitation agricole. En 1955, au moment où Amine et Mathilde commencent à entrevoir le fruit de leurs efforts, l’insurrection des nationalistes marocains contre le Protectorat français met leur campagne à feu et à sang… Comme les citranges, ces fruits amers issus de l’hybridation d’un oranger et d’un citronnier, Amine et Mathilde, sans parler de leurs enfants, sont au croisement de deux mondes que tout sépare : la culture et les usages bien sûr, en particulier leur conception de la condition féminine, mais aussi le regard des autres où ne se reflète que leur statut d’intrus, de traîtres à leurs identités, et bientôt d’ennemis de part et d’autre. Comment s’y retrouver quand on finit si intimement écartelé entre deux camps, et que, rejeté de tous, spolié de toute identité, l’on devient partout indésirable et étranger ? L’histoire de ce couple franco-marocain, inspirée de la vie des grands-parents de l’auteur, est l’occasion de se plonger dans une vaste fresque historique, qui restitue avec véracité, sans parti-pris ni langue de bois, ce que fut la colonisation française au Maroc. Le regard plein d’acuité et d’empathie de Leïla Slimani excelle à faire comprendre toutes les complexités et les ambivalences de la relation d’assujettissement des locaux aux colons étrangers, mais aussi des femmes aux hommes. Dans ce roman couvent les ferments de la liberté, que l’on pressent proche pour le peuple marocain, mais bien plus inaccessible pour les personnages féminins. A la fois épique et intimiste, ce récit au souffle indéniable et à l’écriture juste et sensible, réussit magnifiquement à faire revivre le Maroc colonialiste d’après-guerre, dans une narration réaliste et captivante qui fait attendre avec impatience les deux prochains volets de la trilogie annoncée. Coup de coeur.

Leïla Slimani est une journaliste et femme de lettres qui vit le jour le 3 octobre 1981 à Rabat, au Maroc. Elle s’est fait un nom grâce à son engagement féministe et à sa plume acérée qui lui a valu, dès la publication de son deuxième roman « Chanson douce », de recevoir l’illustre prix Goncourt en 2016.

Famille et parcours intellectuel

Leïla Slimani est née dans une famille aisée et a grandi au cœur de la capitale marocaine. Sa mère, mi-alsacienne et algérienne, est alors médecin ORL, une des pionnières du pays. Son père, lui, est un banquier et ancien haut-fonctionnaire d'État. Tous deux sont deux amoureux de l’expression française et éduquent leurs trois filles avec cette affiliation culturelle. Par ailleurs, Leïla suivra ses cours au lycée français Descartes à Rabat.

Après avoir obtenu son baccalauréat en 1999, elle s’installe à Paris pour suivre des études littéraires puis est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris. Passionnée de théâtre, elle s'inscrit au Cours Florent pour s’essayer au métier de comédienne. Ayant une appétence particulière pour la communication et les médias, elle poursuit son cursus et ressort diplômée de L’École supérieure de commerce de Paris.

Tournant littéraire et consécration

En 2008, Leïla Slimani rejoint le magazine “ Jeune Afrique ” et y travaillera durant quatre ans. Elle y abordera de multiples questions touchant l’Afrique du Nord. Ce sera également pour elle le moyen d’assouvir sa soif intense de voyages et de rencontres. Cette même année, elle épousera son mari banquier, avec qui elle a deux enfants.

En 2012, elle quitte le journal, mais reste tout de même pigiste, afin de se consacrer à ce qui l’a toujours fait vibrer : la littérature. En 2013, elle signe son tout premier manuscrit, « La baie de Dakhla : Itinérance enchantée entre mer et désert », qui est rejeté par les maisons d’édition. S’ensuit un stage de deux mois, auprès de l’éditeur Jean-Marie Laclavetine. Ce sera pour le moins prolifique, puisque s’en suivra en 2014 la publication du roman « Dans le jardin de l’ogre ». Ce texte brillant traite le sujet subversif de l’addiction féminine au sexe. Cette fois, le succès est au rendez-vous, l’ouvrage sera salué par la critique et pressenti pour le prix de Flore de 2014.

Son coup d’essai remarqué se transforme en coup de maître avec la parution, en 2016, de « Chanson Douce », aux éditions Gallimard. Il se verra attribuer le prestigieux Prix Goncourt et sera adapté au cinéma, incarné par Karin Viard et Leïla Bekhti.

Leïla Slimani est, entre autres honneurs, choisie pour être la représentante personnelle du président Emmanuel Macron pour la francophonie en 2017. Ce titre lui permet de siéger au Conseil permanent de l’Organisation internationale de la francophonie. En revanche, elle refusera le poste de ministre de la Culture qui lui est alors proposé.

Une artiste féministe et engagée

Leïla met sa plume aiguisée au service de la femme et de l’humain en général. Pétrie de lectures féministes signées Virgina Woolf ou encore Simone de Beauvoir, elle s’inscrit dans cette tradition engagée avec un style précis, incisif, mais non moins empli de poésie. En 2016, elle s’attaque au sujet sensible de la nymphomanie féminine à travers le livre “Dans le jardin de l’ogre ”. Sa liberté de style et de sujet est encensée, tandis que d’autres lui reprocheront de tomber dans le sensationnalisme gratuit. Qu’importe, Leïla trace sa route littéraire.

2016, c’est aussi l’année du livre « Le diable est dans les détails ». Dans ce recueil de textes écrits pour le journal hebdomadaire “ 1”, elle abordera, entre autres, la question de l’intégrisme, de la violence, des attentats, et autres sujets de société brûlants.

À la fois admirée et décriée, l’écrivaine ne s’interdit rien, pas même de parcourir le Maroc en quête de témoignages pour créer son ouvrage “Sexe et mensonges : La vie sexuelle au Maroc”. Elle défraie la chronique de 2017 une nouvelle fois avec le roman graphique “Paroles d’honneur”, qui a fait couler beaucoup d’encre. Avec Leïla Slimani, ce qui était caché et censuré est soudain raconté et valorisé, quitte à choquer.

Elle reçoit, cette même année, le titre honorifique d’Officier de l’Ordre des Arts et des Lettres, qui récompense les personnes permettant de faire rayonner la culture française à travers les frontières.

L’influence de la journaliste dépasse le cadre littéraire et lui permet de se faire la porte-parole de groupes humains marginalisés qui n’ont pas voix au chapitre. Elle reçoit par exemple le “Out d’or” de la part de l’Association des journalistes LGBT en 2017, suite à sa prise de position face à la pénalisation de l’homosexualité au Maroc.

Leïla Slimani continue à s’imposer de manière fulgurante dans le paysage culturel et politique de la France et du Maroc. Elle incarne une figure littéraire forte et engagée qui a déjà marqué son époque.

Chanson douce
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Leïla Slimani
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Dans le jardin de l'ogre
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