Myriam, jeune maman de deux enfants décide, après un long congé, de reprendre le travail. Avec son mari Paul, elle organise un casting rigoureux – les candidates diraient plutôt : impitoyable – pour trouver la nounou idéale. Et ils la trouvent en Louise, parfait mélange entre Mme Doubtfire et Mary Poppins.
Elle s'occupe merveilleusement des enfants, tient la maison, remplit les assiettes et les ventres, repasse et range : fait tellement plus que sa tache, devient progressivement essentielle à la famille, incontournable.
Le piège de la dépendance mènera tout le monde au drame.
Avec
ce deuxième livre, écrit au scalpel, Leila Slimani aborde avec une sensibilité toute retenue, les thèmes acérés, hélas actuel, de la lutte des classes, et de l'aliénation.
Nous offrant le grand roman de la précarité contemporaine, celui de la destinée qui touche au cœur, et qui bouleverse, elle s'installe, confirme son talent et sa place sur la nouvelle scène littéraire française.
Leïla Slimani
Dès les premières pages, ce roman glaçant s'ouvre sur la fin inévitable : l'infanticide, la nourrice qui tue l'enfant puis qui tente de mettre fin à ses jours. On découvre ensuite au fil des pages et des flashbacks, les personnages, la dépendance qui se crée entre les parents et la nourrice, et la folie qui apparaît peu à peu.
L'écriture belle et simple de l'auteure contraste avec l'atmosphère étouffante qui s'installe dans ce roman qu'on ne lâche plus, qu'on dévore comme un polar.