Le nageur de Bizerte

Par : Didier Decoin

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  • Nombre de pages368
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.204 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,7 cm
  • ISBN978-2-253-24717-3
  • EAN9782253247173
  • Date de parution05/06/2024
  • CollectionLe Livre de Poche
  • ÉditeurLe Livre de Poche

Résumé

Janvier 1921, port de Bizerte en Tunisie. Tarik, jeune docker, se heurte en nageant à un navire de combat qui a jeté l'ancre dans la lagune sous protectorat français. Rescapé de la flotte impériale russe, le Georguii Pobedonossets a emporté à son bord une population de réfugiés arrachés à leur monde par le vent de l'Histoire. Parmi eux, Yelena Maksimovna, si touchante dans sa robe immaculée malgré les souillures de la sanglante révolution de 1917.
Tant que la jeune Ukrainienne n'est qu'une image sur le pont du cuirassé, Tarik mène une vie heureuse entre sa mère adorée, sa soeur qu'il admire et l'amitié solaire de ses amis. Mais quand il entend sa voix de sirène, il est envoûté. L'auteur est comme un peintre surplombant un prodigieux chant de bataille avec une longue-vue. C'est dans une aventure contemplative et sensorielle qu'il nous immerge.
Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire. Didier Decoin n'a pas son pareil pour nous décrire l'effondrement de la Russie éternelle, ses troubles et la beauté sombre du couchant sur le pont des bateaux échoués. Jean-François Delapré, librairie Saint-Christophe (Lesneven), Page des libraires.
Janvier 1921, port de Bizerte en Tunisie. Tarik, jeune docker, se heurte en nageant à un navire de combat qui a jeté l'ancre dans la lagune sous protectorat français. Rescapé de la flotte impériale russe, le Georguii Pobedonossets a emporté à son bord une population de réfugiés arrachés à leur monde par le vent de l'Histoire. Parmi eux, Yelena Maksimovna, si touchante dans sa robe immaculée malgré les souillures de la sanglante révolution de 1917.
Tant que la jeune Ukrainienne n'est qu'une image sur le pont du cuirassé, Tarik mène une vie heureuse entre sa mère adorée, sa soeur qu'il admire et l'amitié solaire de ses amis. Mais quand il entend sa voix de sirène, il est envoûté. L'auteur est comme un peintre surplombant un prodigieux chant de bataille avec une longue-vue. C'est dans une aventure contemplative et sensorielle qu'il nous immerge.
Astrid de Larminat, Le Figaro littéraire. Didier Decoin n'a pas son pareil pour nous décrire l'effondrement de la Russie éternelle, ses troubles et la beauté sombre du couchant sur le pont des bateaux échoués. Jean-François Delapré, librairie Saint-Christophe (Lesneven), Page des libraires.

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Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Une fiction flamboyante à partir d'événements historiques méconnus
La mer était vide, et soudain ils sont là, surgis du néant comme une escadre fantôme : des centaines de navires de toute taille, dépenaillés et brinquebalants, venus s’entasser sur le lac de Bizerte, cette lagune au sud de la ville éponyme transformée en rade militaire par le protectorat français de Tunisie. Vestiges de la flotte de l’Armée blanche, ces bâtiments ont à leur bord cent cinquante mille réfugiés, civils et militaires, évacués de Crimée trois mois auparavant alors que les unités de l’Armée rouge s’apprêtaient à envahir cette seule région russe non encore tombée sous leur contrôle. La France ayant accepté de leur venir en aide, ils affluent en ce début de 1921, pour un internement dans le port de Bizerte dont on ignore encore qu’il durera presque quatre ans. Quatre ans d’une lente décomposition pour ces bateaux bientôt irrécupérables. Quatre ans d’une longue attente pour les exilés restés à bord tout ce temps, maintenus en vie par l’aide d’urgence française et par le troc mis en place avec la population locale. Alors seulement, le gouvernement français ayant reconnu l’URSS, ce qu’il restera de l’escadre sera rendu aux Soviétiques, et les émigrés russes autorisés à poursuivre leur exode vers la métropole. S’emparant de ces événements méconnus, Didier Decoin a composé une poignée de personnages mirifiques, pour un roman aussi magique que tragique. A bord du plus grand cuirassier de ce camp de réfugiés flottant, la jeune Ukrainienne Yelena, toujours miraculeusement vêtue de blanc malgré la crasse et la noirceur ambiantes, survit en se prenant pour une héroïne de La cerisaie de Tchékhov, comparable dans son esprit à son ancien domaine de Zagoskine. Docker sur le port et nageur émérite, Tarik est fasciné par la silhouette immaculée et la voix de miel de cette fille entr’aperçue de loin. Se rencontreront-ils et parviendront-ils à se prêter main-forte dans ce télescopage improbable de leurs mondes diamétralement opposés ? Il leur faudra compter avec la folie des hommes, tapie à fond de cale comme l’un de ces aliens survivant aux voyages spatiaux... L’exactitude historique sous-tend ici une fiction flamboyante, un feu d’artifices sensoriel où se retrouve l’une des marques de fabrique de l’auteur : chaque page est un concentré de couleurs, de saveurs et d’odeurs dont on ressort ébloui et enchanté, conquis par l’élégante précision de la plume et par la puissance d’évocation de ce conteur-magicien. Un roman que l’on se plaît à imaginer adapté à l’écran.
La mer était vide, et soudain ils sont là, surgis du néant comme une escadre fantôme : des centaines de navires de toute taille, dépenaillés et brinquebalants, venus s’entasser sur le lac de Bizerte, cette lagune au sud de la ville éponyme transformée en rade militaire par le protectorat français de Tunisie. Vestiges de la flotte de l’Armée blanche, ces bâtiments ont à leur bord cent cinquante mille réfugiés, civils et militaires, évacués de Crimée trois mois auparavant alors que les unités de l’Armée rouge s’apprêtaient à envahir cette seule région russe non encore tombée sous leur contrôle. La France ayant accepté de leur venir en aide, ils affluent en ce début de 1921, pour un internement dans le port de Bizerte dont on ignore encore qu’il durera presque quatre ans. Quatre ans d’une lente décomposition pour ces bateaux bientôt irrécupérables. Quatre ans d’une longue attente pour les exilés restés à bord tout ce temps, maintenus en vie par l’aide d’urgence française et par le troc mis en place avec la population locale. Alors seulement, le gouvernement français ayant reconnu l’URSS, ce qu’il restera de l’escadre sera rendu aux Soviétiques, et les émigrés russes autorisés à poursuivre leur exode vers la métropole. S’emparant de ces événements méconnus, Didier Decoin a composé une poignée de personnages mirifiques, pour un roman aussi magique que tragique. A bord du plus grand cuirassier de ce camp de réfugiés flottant, la jeune Ukrainienne Yelena, toujours miraculeusement vêtue de blanc malgré la crasse et la noirceur ambiantes, survit en se prenant pour une héroïne de La cerisaie de Tchékhov, comparable dans son esprit à son ancien domaine de Zagoskine. Docker sur le port et nageur émérite, Tarik est fasciné par la silhouette immaculée et la voix de miel de cette fille entr’aperçue de loin. Se rencontreront-ils et parviendront-ils à se prêter main-forte dans ce télescopage improbable de leurs mondes diamétralement opposés ? Il leur faudra compter avec la folie des hommes, tapie à fond de cale comme l’un de ces aliens survivant aux voyages spatiaux... L’exactitude historique sous-tend ici une fiction flamboyante, un feu d’artifices sensoriel où se retrouve l’une des marques de fabrique de l’auteur : chaque page est un concentré de couleurs, de saveurs et d’odeurs dont on ressort ébloui et enchanté, conquis par l’élégante précision de la plume et par la puissance d’évocation de ce conteur-magicien. Un roman que l’on se plaît à imaginer adapté à l’écran.
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