Le mythe de Jérusalem. Du Moyen Age à la Renaissance

L'idée de cette étude a germé à Jérusalem même. A l'occasion d'un anniversaire, celui de la découverte du Nouveau Monde et celui de la mort de Montaigne, une rencontre, placée sous le signe de la science et de l'amitié, nous a conduits, au-delà des portes qui ferment et quadrillent les différents quartiers de la ville, vers l'essentielle promesse : soleil levant sur les pierres blanches de l'esplanade du Rocher, parfum généreux des épices échappé des ruelles colorées, lumière irisée sur les dômes au-dessus de l'enceinte...
Montaigne et la splendeur de la cité mythique nous invitaient à une réflexion sur la tolérance. A la faveur des liens qui unissent l'Université de Corse et les Universités situées sur les deux rives de la Méditerranée, nous avons d'abord voulu faire appel à des chercheurs qui, par leurs travaux, rendent vivant le rêve d'une Jérusalem universelle. Nous souhaitions aussi, en limitant notre approche à la période du Moyen Age et du XVIe siècle, mieux cerner ce moment où la ville de Jérusalem, lieu de déchaînement des passions terrestres, devient dans l'imaginaire occidental le symbole d'un paradis perdu, d'une part de soi toujours à reconquérir.
Evelyne Berriot-Salvadore.