Coup de coeur

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  • Nombre de pages184
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.105 kg
  • Dimensions10,8 cm × 18,1 cm × 1,2 cm
  • ISBN2-02-023926-4
  • EAN9782020239264
  • Date de parution24/04/2001
  • CollectionPoints. Roman
  • ÉditeurSeuil

Résumé

Dans un pays ravagé par la guerre, Claus Et Lucas font l'apprentissage de la vie, de l'écriture et de la cruauté. Premier roman d'une émigrée hongroise installée en Suisse, Le Grand Cahier est également le premier volet d'une trilogie qui comprend La Preuve et Le Troisième Mensonge. L'œuvre d'Agota Kristof est aujourd'hui réduite dans une quinzaine de pays.
Dans un pays ravagé par la guerre, Claus Et Lucas font l'apprentissage de la vie, de l'écriture et de la cruauté. Premier roman d'une émigrée hongroise installée en Suisse, Le Grand Cahier est également le premier volet d'une trilogie qui comprend La Preuve et Le Troisième Mensonge. L'œuvre d'Agota Kristof est aujourd'hui réduite dans une quinzaine de pays.

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Commentaires laissés par les libraires

3 Coups de cœur
de nos libraires
DilamarDecitre Bellecour
5/5
Un cahier et un rasoir
Tranchant comme une lame de rasoir, ce texte glacial, mathématique, implacable, effraie. Aura-t-on jamais raconté les affres de la guerre et de l'occupation de cette façon-là, cruauté et beauté dans le même registre de froide distillation ? Un texte unique + une langue – neutre, objective – unique + deux personnages uniques = une expérience de lecture unique !
Tranchant comme une lame de rasoir, ce texte glacial, mathématique, implacable, effraie. Aura-t-on jamais raconté les affres de la guerre et de l'occupation de cette façon-là, cruauté et beauté dans le même registre de froide distillation ? Un texte unique + une langue – neutre, objective – unique + deux personnages uniques = une expérience de lecture unique !
Objet littéraire désincarné
Voilà un livre qui désarçonne à plus d’un titre. Déjà, la structure même de l’ouvrage surprend : il s’agit d’un roman de 160 pages découpé en courts chapitres de deux à trois pages. Le récit est donc haché en différentes séquences racontant la vie quotidienne de ces deux jumeaux avec leur grand-mère. Ces séquences au début s’enchaînent sans aucun fil directeur, donnant au livre un aspect un peu décousu ; puis progressivement, elles se resserrent autour de micros intrigues auxquelles le lecteur peut se raccrocher, avec des personnages qui reviennent et qui se précisent – ce qui contribue à rendre l’ensemble finalement cohérent. Mais, ce qui déroute vraiment ici, c’est l’écriture. Agota Kristof utilise une langue vraiment particulière qui ne laisse aucune place aux sentiments et aux émotions. Ce qui compte, c’est la description objective, froide et clinique des choses telles quelles sont exactement en réalité. Ce choix d’écriture permet à l’auteur d’approcher au plus près de la vérité de l’être humain et ce qu’elle nous montre n’est pas beau à voir : les jumeaux sont des monstres à force de ne plus rien ressentir, la grand-mère est avare et méchante, les plus forts n’hésitent pas à abuser des plus faibles sur tous les plans… En toile de fond, la guerre fait rage et contribue à avilir les âmes qui survivent. Au final, ce qu’on lit, c’est ce fameux « grand cahier » qu’écrivent les jumeaux : un objet littéraire désincarné, froid glaçant et dérangeant ; une œuvre véritable qui prend aux tripes et ne laisse pas indifférent.
Voilà un livre qui désarçonne à plus d’un titre. Déjà, la structure même de l’ouvrage surprend : il s’agit d’un roman de 160 pages découpé en courts chapitres de deux à trois pages. Le récit est donc haché en différentes séquences racontant la vie quotidienne de ces deux jumeaux avec leur grand-mère. Ces séquences au début s’enchaînent sans aucun fil directeur, donnant au livre un aspect un peu décousu ; puis progressivement, elles se resserrent autour de micros intrigues auxquelles le lecteur peut se raccrocher, avec des personnages qui reviennent et qui se précisent – ce qui contribue à rendre l’ensemble finalement cohérent. Mais, ce qui déroute vraiment ici, c’est l’écriture. Agota Kristof utilise une langue vraiment particulière qui ne laisse aucune place aux sentiments et aux émotions. Ce qui compte, c’est la description objective, froide et clinique des choses telles quelles sont exactement en réalité. Ce choix d’écriture permet à l’auteur d’approcher au plus près de la vérité de l’être humain et ce qu’elle nous montre n’est pas beau à voir : les jumeaux sont des monstres à force de ne plus rien ressentir, la grand-mère est avare et méchante, les plus forts n’hésitent pas à abuser des plus faibles sur tous les plans… En toile de fond, la guerre fait rage et contribue à avilir les âmes qui survivent. Au final, ce qu’on lit, c’est ce fameux « grand cahier » qu’écrivent les jumeaux : un objet littéraire désincarné, froid glaçant et dérangeant ; une œuvre véritable qui prend aux tripes et ne laisse pas indifférent.
  • Terrifiant
  • XXe siècle
  • Hongrie
  • Klaus
  • Grand-mère
  • guerre
  • Lucas
  • jumeaux
  • Grande Ville
  • Petite Ville
  • la servante
  • Bec-de-Lièvre
  • l’officier
  • l’ordonnance
3/5
INSIDE OF US //
Ce récit a la beauté glaçante, au style froid et distancié, ne ménage pas ses lecteurs. Entrainés par les jumeaux, qui en s’astreignant à la plus grande objectivité possible finissent par devenir monstrueux, nous découvrons avec horreur la réalité de la guerre. Est il possible de conserver, en situation de conflit, lorsque le seul but est de survivre, son humanité ? La réponse d’Agota Kristof est non. Car lorsque la guerre et les lois nouvelles qu’elle instaure font tomber les masques, dépouillant les hommes de leur valeur et de leur morale, bien peu sont ceux qui se révèlent véritablement bons et héroïques. Texte pessimiste, cru, violent, ce récit affuté comme une lame de couteau questionne sans détour notre humanité, nous renvoyant à notre part animale, à ces choses peu glorieuses et dissimulées que chacun porte en lui.
Ce récit a la beauté glaçante, au style froid et distancié, ne ménage pas ses lecteurs. Entrainés par les jumeaux, qui en s’astreignant à la plus grande objectivité possible finissent par devenir monstrueux, nous découvrons avec horreur la réalité de la guerre. Est il possible de conserver, en situation de conflit, lorsque le seul but est de survivre, son humanité ? La réponse d’Agota Kristof est non. Car lorsque la guerre et les lois nouvelles qu’elle instaure font tomber les masques, dépouillant les hommes de leur valeur et de leur morale, bien peu sont ceux qui se révèlent véritablement bons et héroïques. Texte pessimiste, cru, violent, ce récit affuté comme une lame de couteau questionne sans détour notre humanité, nous renvoyant à notre part animale, à ces choses peu glorieuses et dissimulées que chacun porte en lui.
Agota Kristof
Agota Kristof, née en Hongrie, est l'auteur de quatre romans traduits dans une trentaine de langues. Un premier recueil théâtral, L'Heure grise, a été publié en 1998.
Le Grand Cahier
4.3/5
4.2/5
Agota Kristof
E-book
6,49 €
La Preuve
4.3/5
4.3/5
Agota Kristof
E-book
6,99 €
Le troisième mensonge
5/5
4.7/5
Agota Kristof
E-book
6,99 €
La preuve
4.3/5
4.3/5
Agota Kristof
Poche
6,95 €
Hier
2/5
5/5
Agota Kristof
Grand Format
8,08 €