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David Van Reybrouck découvre par hasard, dans le cadre de ses recherches universitaires, l'étonnant destin d'un écrivain sud-africain, spécialiste des grands singes et des termites : les textes de cet Eugène Marais auraient fait l'objet d'un plagiat et l'auteur de cet "emprunt littéraire" ne serait autre que le grand Maeterlinck, Prix Nobel de littérature. Deux ans plus tard, sa thèse sur l'histoire de l'archéologie en poche, la lecture de l'oeuvre intégrale de Maeterlinck achevée, le jeune Van Reybrouck, toujours très intrigué par cette histoire, se lance dans une enquête scientifique rigoureuse : il s'embarque pour un long voyage sur les traces d'Eugène Marais, cet inconnu né en 1871 tout près de Pretoria.
Le fléau est un livre inclassable, une non-fiction littéraire aussi érudite que divertissante, qui propose une réflexion sur l'observation des sociétés animales en même temps qu'un regard inédit et passionnant sur l'Afrique du Sud.
Est-ce vraiment possible qu’un écrivain célèbre puisse copier un presqu’illustre inconnu?
L’écrivain célèbre : Maeterlinck, belge, prix Nobel de littérature, issu d’une riche famille.
Le presqu’illustre inconnu : Marais, Afrikaner, poète, journaliste, scientifique, toxicomane.
David van Reybrouck nous entraine dans son long travail de recherche de vérité. Il décrit la vie de l’un comme la vie de l’autre avec en toile de fond l’Histoire et cherche les ponts possibles entre les deux continents. Il part en Afrique de Sud sur les traces de Marais pour mieux comprendre. Il y rencontre toute sorte de gens qui lui feront percevoir leur réalité de ce pays arc-en-ciel.
David van Reybrouck nous décrit ses espoirs comme ses désenchantements dans cette quête mais aussi ses doutes sur le bien-fondé de son entreprise. Il brosse un tableau de cette Afrique du Sud qui, même si « dans la tradition de la jurisprudence […) la notion de réparation prime sur celle de représailles, où la réconciliation est plus importante que le châtiment et la vérité que la vengeance », les faits, les attitudes, les paroles quotidiennes ne sont pas toujours signe d’apaisement.
L’écriture de David van Reybrouck est très plaisante à lire tant l'auteur sait entrelacer élégamment ses recherches, l’Histoire, ses questionnements, son vécu et la littérature.