Nouveauté
Prix Fragonard de littérature étrangère

Le désastre de la maison des notables

Par : Amira Ghenim

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  • Nombre de pages528
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.27 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,8 cm × 2,5 cm
  • ISBN978-2-264-08591-7
  • EAN9782264085917
  • Date de parution02/10/2025
  • Collection10/18
  • Éditeur10/18
  • TraducteurSouad Labbize

Résumé

Qu'a-t-il pu se passer, cette nuit de décembre 1935, dans la belle demeure des Naifer, à Tunis, pour faire voler deux familles en éclat ? Une fresque familiale envoûtante qui traverse plus de 50 ans d'histoire de la Tunisie. Prix de la fiction arabe 2024. Tunisie, 1935. Malgré leurs grandes différences, deux éminentes familles bourgeoises, les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes, ont vu leurs destins s'unir lors du mariage de leurs enfants : Mohsen Naifer et Zbeida Rassaa.
Mais tout vole en éclats lors de cette nuit de décembre où une accusation grave tombe sur Rassaa : elle entretiendrait une liaison avec Tahar Haddad, un intellectuel aux positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes. Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions de ce moment funeste et lèvent progressivement le voile sur ce qu'il s'est vraiment passé, cette nuit-là...
Le désastre de la maison des notables transpose plus de cinquante ans d'histoire tunisienne - de la lutte pour l'indépendance jusqu'à la révolution de 2011 - et de combats pour les femmes. Cet éblouissant roman choral met en scène des personnages envoûtants et inoubliables.
Qu'a-t-il pu se passer, cette nuit de décembre 1935, dans la belle demeure des Naifer, à Tunis, pour faire voler deux familles en éclat ? Une fresque familiale envoûtante qui traverse plus de 50 ans d'histoire de la Tunisie. Prix de la fiction arabe 2024. Tunisie, 1935. Malgré leurs grandes différences, deux éminentes familles bourgeoises, les Naifer, rigides et conservateurs, et les Rassaa, libéraux et progressistes, ont vu leurs destins s'unir lors du mariage de leurs enfants : Mohsen Naifer et Zbeida Rassaa.
Mais tout vole en éclats lors de cette nuit de décembre où une accusation grave tombe sur Rassaa : elle entretiendrait une liaison avec Tahar Haddad, un intellectuel aux positions avant-gardistes, notamment en faveur des droits des femmes. Dans un entrelacement de secrets et de souvenirs, plusieurs membres des deux familles ainsi que leurs domestiques reviennent lors des décennies suivantes sur les répercussions de ce moment funeste et lèvent progressivement le voile sur ce qu'il s'est vraiment passé, cette nuit-là...
Le désastre de la maison des notables transpose plus de cinquante ans d'histoire tunisienne - de la lutte pour l'indépendance jusqu'à la révolution de 2011 - et de combats pour les femmes. Cet éblouissant roman choral met en scène des personnages envoûtants et inoubliables.

Avis libraires
Commentaires laissés par les libraires

1 Coup de cœur
de nos libraires
LAURA BDecitre Chambéry
4/5
Droits des femmes
Allant du début des années 1900 en Tunisie, ce roman choral s'étale sur trois générations, plusieurs personnages parlent et racontent un évènement survenu entre Zbeida Raasaa et Mohsen Naifer, deux époux, la première issue d'une famille progressiste, et le second d'une famille conservatrice. Grâce à ces quasi 500 pages, ce roman parle beaucoup de religion, de la place des femmes au sein du couple et de la société, pour une lecture très intéressante quant aux droits des femmes, l'évolution de ceux-ci et pléthore autres sujets.
Allant du début des années 1900 en Tunisie, ce roman choral s'étale sur trois générations, plusieurs personnages parlent et racontent un évènement survenu entre Zbeida Raasaa et Mohsen Naifer, deux époux, la première issue d'une famille progressiste, et le second d'une famille conservatrice. Grâce à ces quasi 500 pages, ce roman parle beaucoup de religion, de la place des femmes au sein du couple et de la société, pour une lecture très intéressante quant aux droits des femmes, l'évolution de ceux-ci et pléthore autres sujets.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Coup de coeur
Qu’a-t-il bien pu se passer ce matin de décembre 1935 pour brouiller à mort les Naifer et les Rassaa, deux familles de notables établis à Tunis ? Que contenait donc de si fâcheux la lettre adressée ce jour-là par l’intellectuel syndicaliste Tahar Haddad, son ancien précepteur, à Zbeida Rassaa, l’épouse de Mohsen Naifer ? Quelle type de relation révélait-elle au juste entre les deux ? Et comment la jeune femme s’est-elle, dans la foulée, retrouvée paraplégique ? Au lecteur de s’en faire une idée au gré de la succession de récits, partiels et partiaux, de membres des deux maisonnées, parents ou domestiques, qui, bien des années après les faits, forme l’astucieuse trame de cette fresque familiale traversant l’histoire de la Tunisie depuis les années 1930. Militant acharné des droits syndicaux des travailleurs tunisiens, de l'émancipation de la femme tunisienne et de l'abolition de la polygamie dans le monde arabo-musulman, Tahar Haddad avait au début du XXe siècle des aspirations avant-gardistes qui, si elles furent plus tard en grande partie réalisées par la modernisation autoritaire du pays par Habib Bourguiba, lui valurent en son temps une violente campagne de dénigrement de la part du Destour, le parti libéral constitutionnel créé en 1920 avec pour ambition de libérer le pays du protectorat français. Contraint à l’exil, il mourut dans l’isolement et la misère à seulement trente-six ans, laissant un héritage aujourd’hui largement reconnu. C’est ce précurseur sacrifié pour ses prises de position éclairées qui sert de pierre angulaire au roman. Dessinée en creux au travers des seuls regards des uns et des autres, soutiens ou détracteurs, son ombre hante chacun des récits par-delà sa mort, traçant un sillon indélébile dans près d’un siècle d’histoire tunisienne à mesure que, chacun leur tour et à différentes époques non chronologiques, les protagonistes vieillis égrènent leurs souvenirs et retracent ainsi l’incidence plus ou moins directe que cet homme et ses idées auront eu sur leur vie. Certain dès le début d’une seule chose, qu’un drame s’est noué autour de la mort de Tahar Haddad et du clivage que, à l’image de la société tunisienne tout entière, l’homme a fait naître entre les très conservateurs Naifer et les progressistes Rassaa, et donc jusqu’au plus intime du couple Zbeida et Mohsen, le lecteur pris par le suspense d’une narration agencée comme un puzzle se retrouve à essayer d’y voir clair entre secrets et ellipses, points de vue subjectifs et contradictoires, enfin tout ce qui peut rancir et bouillonner d’émotions autour des liens familiaux. Travaillé dans ses hétérogénéités de points de vue jusque dans ses registres de langue, classique ou populaire, mettant ainsi mieux encore en exergue les tensions entre tradition et modernité, le livre fort subtilement traduit nous immerge en même temps d’une manière formidablement crédible et vivante au plus près des détails de la vie quotidienne dans la société tunisienne de l’époque. Peu à peu, alors qu’à l’exception de Zbeida, devenue malgré elle le centre névralgique des dissensions familiales, tous - hommes et femmes, conservateurs et progressistes, maîtres et domestiques - ont l’occasion ici de s’exprimer, faisant peu à peu comprendre comment leurs attitudes ont inextricablement noué son destin à elle, se déploie une réflexion sur les transformations de la masculinité et de la famille face à la question de l’émancipation des femmes, mais aussi de l’orientation sexuelle. Désarroi et ambivalences sont les maîtres-mots d’une mutation qui touche aussi aux rapports entre les générations et les classes sociales, dans une refonte de la notion de pouvoir qui ne s’effectue pas sans résistances ni violences de différentes natures. Habilement construit, ce roman passionnant et éclairant qui incarne dans la chair de ses personnages fictifs les dissensions bien réelles qui se sont cristallisées dans la société tunisienne des années 1930 autour du réformiste Tahar Haddad, n’est pas seulement une très fine et en tout point fidèle peinture historique. C'est aussi une fort intelligente fresque sociale aux prolongements très actuels. Coup de coeur.
Qu’a-t-il bien pu se passer ce matin de décembre 1935 pour brouiller à mort les Naifer et les Rassaa, deux familles de notables établis à Tunis ? Que contenait donc de si fâcheux la lettre adressée ce jour-là par l’intellectuel syndicaliste Tahar Haddad, son ancien précepteur, à Zbeida Rassaa, l’épouse de Mohsen Naifer ? Quelle type de relation révélait-elle au juste entre les deux ? Et comment la jeune femme s’est-elle, dans la foulée, retrouvée paraplégique ? Au lecteur de s’en faire une idée au gré de la succession de récits, partiels et partiaux, de membres des deux maisonnées, parents ou domestiques, qui, bien des années après les faits, forme l’astucieuse trame de cette fresque familiale traversant l’histoire de la Tunisie depuis les années 1930. Militant acharné des droits syndicaux des travailleurs tunisiens, de l'émancipation de la femme tunisienne et de l'abolition de la polygamie dans le monde arabo-musulman, Tahar Haddad avait au début du XXe siècle des aspirations avant-gardistes qui, si elles furent plus tard en grande partie réalisées par la modernisation autoritaire du pays par Habib Bourguiba, lui valurent en son temps une violente campagne de dénigrement de la part du Destour, le parti libéral constitutionnel créé en 1920 avec pour ambition de libérer le pays du protectorat français. Contraint à l’exil, il mourut dans l’isolement et la misère à seulement trente-six ans, laissant un héritage aujourd’hui largement reconnu. C’est ce précurseur sacrifié pour ses prises de position éclairées qui sert de pierre angulaire au roman. Dessinée en creux au travers des seuls regards des uns et des autres, soutiens ou détracteurs, son ombre hante chacun des récits par-delà sa mort, traçant un sillon indélébile dans près d’un siècle d’histoire tunisienne à mesure que, chacun leur tour et à différentes époques non chronologiques, les protagonistes vieillis égrènent leurs souvenirs et retracent ainsi l’incidence plus ou moins directe que cet homme et ses idées auront eu sur leur vie. Certain dès le début d’une seule chose, qu’un drame s’est noué autour de la mort de Tahar Haddad et du clivage que, à l’image de la société tunisienne tout entière, l’homme a fait naître entre les très conservateurs Naifer et les progressistes Rassaa, et donc jusqu’au plus intime du couple Zbeida et Mohsen, le lecteur pris par le suspense d’une narration agencée comme un puzzle se retrouve à essayer d’y voir clair entre secrets et ellipses, points de vue subjectifs et contradictoires, enfin tout ce qui peut rancir et bouillonner d’émotions autour des liens familiaux. Travaillé dans ses hétérogénéités de points de vue jusque dans ses registres de langue, classique ou populaire, mettant ainsi mieux encore en exergue les tensions entre tradition et modernité, le livre fort subtilement traduit nous immerge en même temps d’une manière formidablement crédible et vivante au plus près des détails de la vie quotidienne dans la société tunisienne de l’époque. Peu à peu, alors qu’à l’exception de Zbeida, devenue malgré elle le centre névralgique des dissensions familiales, tous - hommes et femmes, conservateurs et progressistes, maîtres et domestiques - ont l’occasion ici de s’exprimer, faisant peu à peu comprendre comment leurs attitudes ont inextricablement noué son destin à elle, se déploie une réflexion sur les transformations de la masculinité et de la famille face à la question de l’émancipation des femmes, mais aussi de l’orientation sexuelle. Désarroi et ambivalences sont les maîtres-mots d’une mutation qui touche aussi aux rapports entre les générations et les classes sociales, dans une refonte de la notion de pouvoir qui ne s’effectue pas sans résistances ni violences de différentes natures. Habilement construit, ce roman passionnant et éclairant qui incarne dans la chair de ses personnages fictifs les dissensions bien réelles qui se sont cristallisées dans la société tunisienne des années 1930 autour du réformiste Tahar Haddad, n’est pas seulement une très fine et en tout point fidèle peinture historique. C'est aussi une fort intelligente fresque sociale aux prolongements très actuels. Coup de coeur.