Le dernier samouraï

Non, le roman d'Helen DeWitt que vous tenez entre vos mains ne se situe pas dans le Japon féodal, ni d'ailleurs dans celui d'aujourd'hui. Ce dernier samouraï qui donne son titre au livre est un petit garçon nommé Ludo, vivant à Londres. Ludo et Sybilla, sa mère, célibataire et excentrique, elle-même fille de deux brillants ratés américains, partagent une véritable obsession pour le célèbre film de Kurosawa Les Sept samouraïs, qu'ils regardent et regardent quasiment en boucle. Ludo n'a pas de père, car il est le fruit d'une étreinte furtive de Sybilla avec un type qui ne lui agrée pas lorsque, enfin, il le rencontre. Alors il va s'en recruter un, de père, et comme, on l'aura deviné, Ludo est un enfant prodige, ses candidats seront successivement un lauréat du prix Nobel, un distingué spécialiste en lettres classiques, un grand reporter, un artiste et enfin un pianiste japonais. Le Dernier Samouraï, écrit avec une virtuosité folle par une jeune femme alors inconnue, a instantanément propulsé son auteur parmi les talents les plus originaux de sa génération.