Le Corbusier. Une froide vison du monde

On l'aura compris, je ne souhaite pas conduire ce travail vers une biographie aussi complète que possible de l'architecte. Une telle entreprise est réservée à des historiens rigoureux qui sauront faire la part des choses. Je m'en explique dans le chapitre suivant en définissant mon cadre de recherche méthodologique. Par contre, je veux dire d'emblée que je me méfie de certains historiens, souvent complaisants avec l'histoire et avec ceux qui en ont été les protagonistes plus ou moins serviables.
Trop souvent, les historiens et à leur suite les sociologues, psychologies et autres, auront baissé les bras quand ce n'est pas le nez devant des individus qui ne seraient que les enfants d'une époque." "J'ai préféré analyser en toute partialité, et dans le cadre d'une connaissance dialectique et engagée, les conceptions architecturale et urbaine de Le Corbusier." "Quelle est in fine ma préoccupation ? quel est le centre de mon interrogation ? S'agit-il d'une étude d'historien, d'un lent travail d'accumulation linéaire de faits et de données ? Ou bien encore d'une investigation laborieuse sur le vécu des usagers qui ont "utilisé", "ressenti", "éprouvé" l'architecture et l'urbanisme de Le Corbusier ? A cette première question, qui concerne la manière d'aborder l'architecture de Le Corbuser, vient s'en substituer une seconde pour moi plus fondamentale.
Quelle est donc cette réalité architecturale ?