Le ciel tout autour

Par : Amanda Eyre Ward

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  • Nombre de pages253
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.115 kg
  • Dimensions11,0 cm × 18,0 cm × 1,2 cm
  • ISBN2-290-34943-7
  • EAN9782290349434
  • Date de parution29/08/2006
  • CollectionJ'ai Lu. Par ailleurs
  • ÉditeurJ'ai lu
  • TraducteurAnne-Marie Carrière

Résumé

" La nuit allongée dans sa cellule, la télé éteinte, les bruits enfin calmés, elle repense à ce soir-là, sur la véranda. Elle tente de se convaincre qu'elle l'a vraiment vécu. Elle compte les minutes qu'il lui reste à vivre. Le 25 août est dans soixante-deux jours 89 280 minutes. " Karen a vingt-neuf ans et elle attend son exécution dans le couloir de la mort d'une prison du Texas où les touristes affluent pour l'événement.
Célia, la veuve d'un des hommes que Karen a assassinés, ne parvient pas à se remettre de la mort de son mari. Cinq ans après, elle ne pardonne pas mais décide d'écrire à la coupable... Franny, jeune médecin originaire du Texas, quitte New York pour rejoindre sa région natale et trouver peut-être un sens à sa vie. Trois destins entremêlés dans un roman qui évoque l'univers carcéral féminin avec émotion et humanité.
Inoubliable.
" La nuit allongée dans sa cellule, la télé éteinte, les bruits enfin calmés, elle repense à ce soir-là, sur la véranda. Elle tente de se convaincre qu'elle l'a vraiment vécu. Elle compte les minutes qu'il lui reste à vivre. Le 25 août est dans soixante-deux jours 89 280 minutes. " Karen a vingt-neuf ans et elle attend son exécution dans le couloir de la mort d'une prison du Texas où les touristes affluent pour l'événement.
Célia, la veuve d'un des hommes que Karen a assassinés, ne parvient pas à se remettre de la mort de son mari. Cinq ans après, elle ne pardonne pas mais décide d'écrire à la coupable... Franny, jeune médecin originaire du Texas, quitte New York pour rejoindre sa région natale et trouver peut-être un sens à sa vie. Trois destins entremêlés dans un roman qui évoque l'univers carcéral féminin avec émotion et humanité.
Inoubliable.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

3.8/5
sur 4 notes dont 3 avis lecteurs
moyen
Je vais vraiment avoir l'air d'un monstre en disant que le destin de ces femmes m'ont laissée de marbre mais c'est le cas. J'ai été très peu touchée, je n'ai pas vraiment aimé l'écriture de ce roman et l'aspect religieux de la rédemption m'a gênée. Le tour de passe-passe qui a lieu dans le bar m'a laissée perplexe.
Je vais vraiment avoir l'air d'un monstre en disant que le destin de ces femmes m'ont laissée de marbre mais c'est le cas. J'ai été très peu touchée, je n'ai pas vraiment aimé l'écriture de ce roman et l'aspect religieux de la rédemption m'a gênée. Le tour de passe-passe qui a lieu dans le bar m'a laissée perplexe.
Un grand texte
Amanda Eyre Ward réussit le difficile pari d’écrire un excellent roman choral sur le thème de la peine de mort, en abordant les différents points de vue, du condamné à la famille des victimes, en passant par les professionnels du milieu carcéral ou les citoyens et les médias, et ce sans jamais tomber ni dans le voyeurisme ni dans le jugement facile. Là où L’arbre des pleurs sombrait dans la facilité et la démagogie, Le ciel tout autour présente une réalité brute et sans concession. Karen est coupable des meurtres pour lesquels elle a été condamnée. Il n’est point ici question d’erreur judiciaire. Il en va de même de ses co-détenues. Mais l’auteur nous montre des femmes, avec ou sans regrets, avec des passés difficiles, dont les victimes n’étaient pas toujours forcément si innocentes, ou parfois si. Bref, pas question de se dire ici que c’est injuste. On ne peut qu’avoir une opinion sur des faits, mais dans toute leur globalité, avec le bon et le mauvais. Amanda Eyre Ward présente aussi les victimes, leur colère, ce qu’elles doivent subir au quotidien, la perte de l’être cher mais aussi la prise de conscience que l’exécution ne les soulagera pas ni ne leur apportera la paix. Mais la romancière ne s’arrête pas là et montre que chaque être humain réagit différemment face à ces meurtriers, que ce soit leurs gardiens, leurs médecins, les citoyens pro ou anti peines capitales. Et toujours ces médias assoiffés de sang humain, au point qu’il n’y a plus aucun respect et que les journalistes ressemblent à des vautours qui se repaissent du malheur d’autrui.
Amanda Eyre Ward réussit le difficile pari d’écrire un excellent roman choral sur le thème de la peine de mort, en abordant les différents points de vue, du condamné à la famille des victimes, en passant par les professionnels du milieu carcéral ou les citoyens et les médias, et ce sans jamais tomber ni dans le voyeurisme ni dans le jugement facile. Là où L’arbre des pleurs sombrait dans la facilité et la démagogie, Le ciel tout autour présente une réalité brute et sans concession. Karen est coupable des meurtres pour lesquels elle a été condamnée. Il n’est point ici question d’erreur judiciaire. Il en va de même de ses co-détenues. Mais l’auteur nous montre des femmes, avec ou sans regrets, avec des passés difficiles, dont les victimes n’étaient pas toujours forcément si innocentes, ou parfois si. Bref, pas question de se dire ici que c’est injuste. On ne peut qu’avoir une opinion sur des faits, mais dans toute leur globalité, avec le bon et le mauvais. Amanda Eyre Ward présente aussi les victimes, leur colère, ce qu’elles doivent subir au quotidien, la perte de l’être cher mais aussi la prise de conscience que l’exécution ne les soulagera pas ni ne leur apportera la paix. Mais la romancière ne s’arrête pas là et montre que chaque être humain réagit différemment face à ces meurtriers, que ce soit leurs gardiens, leurs médecins, les citoyens pro ou anti peines capitales. Et toujours ces médias assoiffés de sang humain, au point qu’il n’y a plus aucun respect et que les journalistes ressemblent à des vautours qui se repaissent du malheur d’autrui.
  • XXe siècle
  • Texas
  • Peine de mort
Les Femmes dans le Couloir de la Mort
Trois femmes se retrouvent à Mountain View, une prison pénitentiaire dans l’État du Texas. Karen est condamnée à mort pour avoir tué les hommes qui l’ont violée et abîmée, alors qu’elle se prostituait pour survivre. Celia vient assister à la mort de Karen qui a tué son mari, coupable d’être témoin de ses meurtres. Franny revient dans la ville de son enfance après la mort de son oncle, médecin à la prison. Au-delà de leurs différences, les trois femmes sont liées par le quotidien de la prison, et plus particulièrement de ces femmes, Karen, Jackie, Veronica, Tiffany, qui sont dans le Couloir de la Mort. Celles qui savent qu’elles vont mourir recréent, chacune à sa manière, leur univers au sein d’un environnement hostile. En attendant la mort, elles décorent leur cage, dessinent les murs, soignent leur corps. Amanda Eyre Ward décrit leurs tentatives, qui tantôt paraissent vaines, tantôt touchent jusqu’à l’intimité. Des mots jaillissent la simplicité, l’habitude, l’amour qui nourrissent le quotidien de ces femmes en sursis. Le besoin de vivre, la proximité et la précarité d’un quotidien stérile exacerbent les tensions. Les rituels de la prison, les chaînes, les barreaux et les violations de leur vie intime les prive de leur dignité. Comme Jean Meckert dans Nous sommes tous des assassins, Amanda Eyre Ward incarne tour à tour les positions concernant la peine de mort : il y a celles qui s’y opposent parce qu’elles ont cerné que les criminelles étaient parfois innocentes ; et celles qui ont perdu un mari, un enfant, un frère, et qui ont besoin qu’on reconnaisse leurs souffrances. Tout en gris comme leur tenue de prisonnières, le roman d’Amanda Eyre Ward donne à voir une humanité à la fois belle et horrible, digne et écœurante. À travers leurs télévisions, dans leur cage, on observe de loin les réactions de l’extérieur. Les médias ostracisent les prisonnières ou en font des égéries. Voyeurs, ils volent les moindres informations sur leur vie passée et présente (le dernier menu du condamné), quitte à inventer et mentir, au profit du scoop. Amanda Eyre Ward a su saisir ce dernier instant, quand l’inéluctable mort vient, et que seules la dignité et la paix comptent encore pour celle qui va mourir. Il fallait l’écriture d’une femme pour rendre à la femme sa puissance devant la mort. Ce très beau premier roman, publié aux éditions Buchet/Chastel, est à la hauteur du sujet qu’il traite.
Trois femmes se retrouvent à Mountain View, une prison pénitentiaire dans l’État du Texas. Karen est condamnée à mort pour avoir tué les hommes qui l’ont violée et abîmée, alors qu’elle se prostituait pour survivre. Celia vient assister à la mort de Karen qui a tué son mari, coupable d’être témoin de ses meurtres. Franny revient dans la ville de son enfance après la mort de son oncle, médecin à la prison. Au-delà de leurs différences, les trois femmes sont liées par le quotidien de la prison, et plus particulièrement de ces femmes, Karen, Jackie, Veronica, Tiffany, qui sont dans le Couloir de la Mort. Celles qui savent qu’elles vont mourir recréent, chacune à sa manière, leur univers au sein d’un environnement hostile. En attendant la mort, elles décorent leur cage, dessinent les murs, soignent leur corps. Amanda Eyre Ward décrit leurs tentatives, qui tantôt paraissent vaines, tantôt touchent jusqu’à l’intimité. Des mots jaillissent la simplicité, l’habitude, l’amour qui nourrissent le quotidien de ces femmes en sursis. Le besoin de vivre, la proximité et la précarité d’un quotidien stérile exacerbent les tensions. Les rituels de la prison, les chaînes, les barreaux et les violations de leur vie intime les prive de leur dignité. Comme Jean Meckert dans Nous sommes tous des assassins, Amanda Eyre Ward incarne tour à tour les positions concernant la peine de mort : il y a celles qui s’y opposent parce qu’elles ont cerné que les criminelles étaient parfois innocentes ; et celles qui ont perdu un mari, un enfant, un frère, et qui ont besoin qu’on reconnaisse leurs souffrances. Tout en gris comme leur tenue de prisonnières, le roman d’Amanda Eyre Ward donne à voir une humanité à la fois belle et horrible, digne et écœurante. À travers leurs télévisions, dans leur cage, on observe de loin les réactions de l’extérieur. Les médias ostracisent les prisonnières ou en font des égéries. Voyeurs, ils volent les moindres informations sur leur vie passée et présente (le dernier menu du condamné), quitte à inventer et mentir, au profit du scoop. Amanda Eyre Ward a su saisir ce dernier instant, quand l’inéluctable mort vient, et que seules la dignité et la paix comptent encore pour celle qui va mourir. Il fallait l’écriture d’une femme pour rendre à la femme sa puissance devant la mort. Ce très beau premier roman, publié aux éditions Buchet/Chastel, est à la hauteur du sujet qu’il traite.
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