Lucien d'AZAY, né en 1966, est écrivain et traducteur de l'anglais et de l'italien au français. Il a notamment publié aux Belles Lettres Keats, keepsake (2014), Trois excentriques anglais (2011) (Prix de la Revue des Deux Mondes 2012) et Le Faussaire et son double, vie de Thomas Chatterton (2009), ainsi que Sur les Chemins de Palmyre (La Table Ronde, 2012).
La volupté sans recours. Autour du Verrou de Fragonard
Par :Formats :
- Paiement en ligne :
- Livraison à domicile ou en point Mondial Relay indisponible
- Retrait Click and Collect en magasin gratuit
- Nombre de pages160
- PrésentationBroché
- FormatGrand Format
- Poids0.001 kg
- Dimensions12,5 cm × 19,5 cm × 1,0 cm
- ISBN978-2-252-04132-1
- EAN9782252041321
- Date de parution09/06/2018
- ÉditeurKlincksieck
Résumé
Avant l'envol, l'amant étreint la taille de sa partenaire et plaque son ventre contre le sien. Un bras s'élance, une jambe fléchit. Prompts, décidés, les yeux dans les yeux, en équilibre sur la pointe des pieds, ils se lovent autour d'un axe imaginaire, un balancier qui les transperce et les unit. Ils virevoltent, folâtrent, s'étirent simultanément - écartelés - comme un seul corps (Sollers y voit une fleur, un papillon) qui bâillerait de faim.
Arc-boutés l'un contre l'autre, cuisse contre cuisse, ils écartent les jambes comme on écarte celles d'un compas, font des grâces - toute la préciosité de ce petit pied qui s'élance renvoie à la préciosité du bout du doigt qui pousse le verrou comme on soulève délicatement une tasse de thé. Ils pivotent : s'aviseraient-ils de faire la roue ? C'est ainsi qu'on exécute une danse ; mais s'agira-t-il d'une gaillarde, d'une gigue ou d'un passe-pied ? Peu nous en chaut : le pinceau les emporte, comme il emporte le peintre, avec toute l'énergie de la passion.
Arc-boutés l'un contre l'autre, cuisse contre cuisse, ils écartent les jambes comme on écarte celles d'un compas, font des grâces - toute la préciosité de ce petit pied qui s'élance renvoie à la préciosité du bout du doigt qui pousse le verrou comme on soulève délicatement une tasse de thé. Ils pivotent : s'aviseraient-ils de faire la roue ? C'est ainsi qu'on exécute une danse ; mais s'agira-t-il d'une gaillarde, d'une gigue ou d'un passe-pied ? Peu nous en chaut : le pinceau les emporte, comme il emporte le peintre, avec toute l'énergie de la passion.
Avant l'envol, l'amant étreint la taille de sa partenaire et plaque son ventre contre le sien. Un bras s'élance, une jambe fléchit. Prompts, décidés, les yeux dans les yeux, en équilibre sur la pointe des pieds, ils se lovent autour d'un axe imaginaire, un balancier qui les transperce et les unit. Ils virevoltent, folâtrent, s'étirent simultanément - écartelés - comme un seul corps (Sollers y voit une fleur, un papillon) qui bâillerait de faim.
Arc-boutés l'un contre l'autre, cuisse contre cuisse, ils écartent les jambes comme on écarte celles d'un compas, font des grâces - toute la préciosité de ce petit pied qui s'élance renvoie à la préciosité du bout du doigt qui pousse le verrou comme on soulève délicatement une tasse de thé. Ils pivotent : s'aviseraient-ils de faire la roue ? C'est ainsi qu'on exécute une danse ; mais s'agira-t-il d'une gaillarde, d'une gigue ou d'un passe-pied ? Peu nous en chaut : le pinceau les emporte, comme il emporte le peintre, avec toute l'énergie de la passion.
Arc-boutés l'un contre l'autre, cuisse contre cuisse, ils écartent les jambes comme on écarte celles d'un compas, font des grâces - toute la préciosité de ce petit pied qui s'élance renvoie à la préciosité du bout du doigt qui pousse le verrou comme on soulève délicatement une tasse de thé. Ils pivotent : s'aviseraient-ils de faire la roue ? C'est ainsi qu'on exécute une danse ; mais s'agira-t-il d'une gaillarde, d'une gigue ou d'un passe-pied ? Peu nous en chaut : le pinceau les emporte, comme il emporte le peintre, avec toute l'énergie de la passion.