La violence des riches. Chronique d'une immense casse sociale

Par : Michel Pinçon, Monique Pinçon-Charlot
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  • Nombre de pages271
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.27 kg
  • Dimensions12,5 cm × 19,0 cm × 1,5 cm
  • ISBN978-2-7071-8267-8
  • EAN9782707182678
  • Date de parution04/09/2014
  • CollectionLa Découverte/Poche
  • ÉditeurLa Découverte

Résumé

Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale. Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires – un monde social fracassé, au bord de l'implosion. Loin d'être l'œuvre d'un « adversaire sans visage », cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux.
Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp. À ceux qui taxent indistinctement de « populisme » toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du « bourgeoisisme ».
Sur fond de crise, la casse sociale bat son plein : vies jetables et existences sacrifiées. Mais les licenciements boursiers ne sont que les manifestations les plus visibles d'un phénomène dont il faut prendre toute la mesure : nous vivons une phase d'intensification multiforme de la violence sociale. Mêlant enquêtes, portraits vécus et données chiffrées, Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot dressent le constat d'une grande agression sociale, d'un véritable pilonnage des classes populaires – un monde social fracassé, au bord de l'implosion. Loin d'être l'œuvre d'un « adversaire sans visage », cette violence de classe, qui se marque dans les têtes et dans les corps, a ses agents, ses stratégies et ses lieux.
Les dirigeants politiques y ont une part écrasante de responsabilité. Les renoncements récents doivent ainsi être replacés dans la longue histoire des petites et grandes trahisons d'un socialisme de gouvernement qui a depuis longtemps choisi son camp. À ceux qui taxent indistinctement de « populisme » toute opposition à ces politiques qui creusent la misère sociale et font grossir les grandes fortunes, les auteurs renvoient le compliment : il est grand temps de faire la critique du « bourgeoisisme ».

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1 Coup de cœur
de nos libraires
Amaury DeshayesDecitre Annemasse
3/5
La violence des riches
Le couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot a étudié à de nombreuses reprises la sociologie des riches notamment dans les ouvrages « Sociologie de la bourgeoisie » ou « Les Ghettos du Gotha. Comment la Bourgeoisie défend ses espaces ». Dans leur dernier ouvrage, ils s’attachent à analyser les différentes manifestations que revêtent actuellement « la violence des riches ». Les premières pages nous amènent à sa forme la plus visible que sont les licenciements et les délocalisations d’entreprises, qui pourtant connaissent une croissance de leurs bénéfices. Les auteurs citent également les « rémunérations pharaoniques en millions d’euros » tandis que les « revalorisations du Smic » ne « se comptent qu’en centimes ». Mais, si ce sont les formes les plus visibles, ce ne sont pas les seules. En effet, puissance oligarchique qui contrôle tous les leviers du pouvoir, la haute bourgeoisie ne se définit pas uniquement par sa richesse matérielle (avec des patrimoines importants) mais également par sa culture et ses réseaux. Ceux-ci composent ce que les auteurs dénomment le capital « symbolique ». D’après les auteurs, la guerre des classes est présente actuellement et elle est menée par la classe dominante. Malgré ces différences de richesses et son hétérogénéité, cette dernière est consciente d’elle-même et agit dans son intérêt. Au fil des pages, les auteurs nous décrivent dans des encadrés, des aspects qui, selon eux, témoignent de cette avancée de la guerre des classes. Face à cette situation profondément inégalitaire qui nous est décrite, les auteurs expliquent que la population se trouve dans une situation de « servitude involontaire ». Celle-ci passe par la manipulation notamment avec la pratique des oxymores. Les sociologues expliquent également le rôle joué par l’idéologie néo-libérale qui, en poussant à la recherche de solution individuelle, a complètement sapé tout principe de solidarité. Aujourd’hui, face à cette « violence des riches », les populations se trouvent dans une situation de fatalisme, faite de non acceptation mais également de consentement. Si certains pourront lui reprocher un parti pris trop prononcé et peut-être un manque de précision dans l’analyse de certains thèmes abordés, force est d’admettre que ce livre apporte un éclairage sur des situations scandaleuses qu’il est nécessaire de connaître.
Le couple de sociologues Michel Pinçon et Monique Pinçon-Charlot a étudié à de nombreuses reprises la sociologie des riches notamment dans les ouvrages « Sociologie de la bourgeoisie » ou « Les Ghettos du Gotha. Comment la Bourgeoisie défend ses espaces ». Dans leur dernier ouvrage, ils s’attachent à analyser les différentes manifestations que revêtent actuellement « la violence des riches ». Les premières pages nous amènent à sa forme la plus visible que sont les licenciements et les délocalisations d’entreprises, qui pourtant connaissent une croissance de leurs bénéfices. Les auteurs citent également les « rémunérations pharaoniques en millions d’euros » tandis que les « revalorisations du Smic » ne « se comptent qu’en centimes ». Mais, si ce sont les formes les plus visibles, ce ne sont pas les seules. En effet, puissance oligarchique qui contrôle tous les leviers du pouvoir, la haute bourgeoisie ne se définit pas uniquement par sa richesse matérielle (avec des patrimoines importants) mais également par sa culture et ses réseaux. Ceux-ci composent ce que les auteurs dénomment le capital « symbolique ». D’après les auteurs, la guerre des classes est présente actuellement et elle est menée par la classe dominante. Malgré ces différences de richesses et son hétérogénéité, cette dernière est consciente d’elle-même et agit dans son intérêt. Au fil des pages, les auteurs nous décrivent dans des encadrés, des aspects qui, selon eux, témoignent de cette avancée de la guerre des classes. Face à cette situation profondément inégalitaire qui nous est décrite, les auteurs expliquent que la population se trouve dans une situation de « servitude involontaire ». Celle-ci passe par la manipulation notamment avec la pratique des oxymores. Les sociologues expliquent également le rôle joué par l’idéologie néo-libérale qui, en poussant à la recherche de solution individuelle, a complètement sapé tout principe de solidarité. Aujourd’hui, face à cette « violence des riches », les populations se trouvent dans une situation de fatalisme, faite de non acceptation mais également de consentement. Si certains pourront lui reprocher un parti pris trop prononcé et peut-être un manque de précision dans l’analyse de certains thèmes abordés, force est d’admettre que ce livre apporte un éclairage sur des situations scandaleuses qu’il est nécessaire de connaître.
  • XXIe siècle

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Un indispensable
Alors qu'il existe toute une cohorte de sociologues qui produisent des pavés sur la vie des pauvres, bien peu se penche sérieusement sur la violence feutrée des plus riches d'entre nous. Livre coup de poing indispensable pour comprendre dans quel monde nous vivons et qui le dirige.
Alors qu'il existe toute une cohorte de sociologues qui produisent des pavés sur la vie des pauvres, bien peu se penche sérieusement sur la violence feutrée des plus riches d'entre nous. Livre coup de poing indispensable pour comprendre dans quel monde nous vivons et qui le dirige.
  • société
  • économie
  • sociologie
Très violent en effet !
" La violence des riches" est donc à la fois un essai sociologique, bien écrit, facile à lire mais également un tremplin pour réfléchir à un autre monde que libéral , qu'il est grand temps d'éradiquer si l'on ne veut pas que tout explose, car malgré tous les moyens déployés, tous les commentateurs et spécialistes qui glosent à longueur de journées, le système se fissure petit à petit... C'est la conclusion de cet essai, seule lumière d'espoir au milieu de propos désespérants. Et ceux qui comme moi, pensaient que les riches pouvaient peut être, quand même, avoir un léger remord, le soir, avant de s'endormir, devant toutes ses masses jetées à la rue et dans le désespoir et autres turpitudes pour satisfaire le pouvoir financier, les sociologues ont cette phrase définitive en parlant du riche : " ... l'entre-soi des beaux quartiers lui renverra toujours une image de respectabilité."
" La violence des riches" est donc à la fois un essai sociologique, bien écrit, facile à lire mais également un tremplin pour réfléchir à un autre monde que libéral , qu'il est grand temps d'éradiquer si l'on ne veut pas que tout explose, car malgré tous les moyens déployés, tous les commentateurs et spécialistes qui glosent à longueur de journées, le système se fissure petit à petit... C'est la conclusion de cet essai, seule lumière d'espoir au milieu de propos désespérants. Et ceux qui comme moi, pensaient que les riches pouvaient peut être, quand même, avoir un léger remord, le soir, avant de s'endormir, devant toutes ses masses jetées à la rue et dans le désespoir et autres turpitudes pour satisfaire le pouvoir financier, les sociologues ont cette phrase définitive en parlant du riche : " ... l'entre-soi des beaux quartiers lui renverra toujours une image de respectabilité."
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