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À découvrir
La ville des vivants donne à entendre la voix d'une ville, ses rumeurs, ses bruits de couloir. Ses respirations secrètes. Ce qui se cache sous le vernis, ce qui craquèle quand on gratte.
Deux jeunes hommes, un peu tapés, un peu mal-être, pas mal chargés, une nuit, massacrent un autre jeune homme.
Alors.
Aux atours esthétiques, aux millénaires, aux enchantements chaotiques de Rome, vient s'agréger le macabre, le fait divers fait des folies et des maladies des hommes.
Décortiquer un fait, ses événements et ses protagonistes, pour radiographier une société, cartographier une
ville, saisir le temps, embrasser l'histoire. Voilà ce que réalise avec maestria Nicola Lagioia.
Une fascinante plongée dans l'âme d'une Rome délabrée, cynique et désabusée, en proie au plus grand des désœuvrements et en même si pleine de vie, si gorgée d'existences.
Rome serait donc un espace tendu qui sépare le monde des vivants et celui des morts.
Rome ville noire ville blanche, drapée comme une mariée débauchée aux bras d'un mari défoncé au désespoir.
Le malaise de la civilisation
Le Colisée. Quelques gouttes de sang…
Un fait divers – que peut-il révéler de nous-mêmes, de nous tous, de notre époque, de l'état du monde ?
Écriture journalistique. Objectivité des faits. Et l'ambition, tel Capote dans À sang-froid, de percer la surface, de plonger dans l'enfer, d'y remonter et d'en faire le récit.
Un récit effarant, troublant, qui explore notre part d'ombre et donne le temps – entre fascination et horreur – à la pensée.