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"Rien de plus suave, de plus voluptueux que ses contours" : c'est ainsi qu'un Parisien passionné d'archéologie, venu recenser les merveilles du Roussillon, jauge la statue romaine déterrée par son hôte, M de Peyrehorade. Mais la beauté de cette Vénus est aussi prodigieuse que son sourire est cruel. "Prends garde à toi si elle t'aime", peut-on lire sur son socle. L'avertissement n'a rien de rassurant.
Pourtant, M de Peyrehorade place le mariage de son fils sous le patronage de cette étrange idole... Une décision qu'il pourrait amèrement regretter : les événements troublants qui se produisent sont-ils le fait de cette statue maléfique ? Dans cette nouvelle, la figure de bronze est prétexte à une rêverie fantastique, véritable chef-d'oeuvre du genre.
Nouvelle fantastique
J'ai redécouvert Prospert Mérimée en lisant la Vénus d'Ille. Son imagination m'a surpris et j'ai pu passer un bon moment de lecture. Je veux surtout pas dévoiler l'histoire pour garder intact le mystère mais lorsque je vois une statue dans un jardin, mon regard n'est plus le même et je pense à la Vénus d'Ille de Mérimée.
Rapide, efficace et écrit avec plein de grâce et de poésie, comme savait le faire les écrivains de cette période.