Abe Kaoru est un saxophoniste japonais de free jazz, mort à vingt-neuf ans, dans les années soixante-dix, d’une overdose de sédatifs, et devenu mythique dans le milieu du jazz japonais underground. Il fut marié à l’actrice et écrivain Suzuki Izumi : une union bâtie sur un amour-haine désespéré et violent, qu’Inaba Mayumi nous relate du point de vue de la jeune femme.
Kaoru et Izumi sont deux trous noirs qui s’attirent irrépressiblement dans leur chute vers le vide et la destruction : jeunes et paumés, habités par un désespoir qui les dépassent et les empêchent de se construire un avenir, ils ne parviennent qu’à brûler l’instant présent et à se réfugier dans la musique et la drogue. S’accrochant l’un à l’autre dans une danse de mort qui ne pourra avoir de fin que tragique, ils s’entraînent mutuellement vers le fond comme deux naufragés au bord de la noyade.
Le texte est terrible, souvent insupportable, tant l’horreur et le dégoût vous submergent à voir ces deux êtres s’autodétruire de concert, dans une consommation effrénée et effrayante d’alcool et de drogues : déchéance physique, auto-mutilation, crises de violence et désordres psychiatriques jalonnent l’anéantissement de leurs jeunes vies, au fil d’un dévorant mal-être qu’eux-mêmes ne comprennent pas.
Heureusement, derrière le sordide et l’innommable, l’écriture fine et sensible de l’auteur parvient à préserver l’humanité des personnages, dans des éclaircies de tendresse et de lucidité, dans leur attachement mutuel dont on ne sait plus s’il est fait d’amour, de haine, ou de dépendance mais qui ne peut laisser indifférent, ou encore dans les envolées musicales où transperce le génie de Kaoru.
Ce livre est comme un trou d'air qui vous remonte le coeur dans la gorge, y laissant répulsion et désolation à l'idée, qu'hélas, il est inspiré de personnages et de faits réels.
Abe Kaoru est un saxophoniste japonais de free jazz, mort à vingt-neuf ans, dans les années soixante-dix, d’une overdose de sédatifs, et devenu mythique dans le milieu du jazz japonais underground. Il fut marié à l’actrice et écrivain Suzuki Izumi : une union bâtie sur un amour-haine désespéré et violent, qu’Inaba Mayumi nous relate du point de vue de la jeune femme.
Kaoru et Izumi sont deux trous noirs qui s’attirent irrépressiblement dans leur chute vers le vide et la destruction : jeunes et paumés, habités par un désespoir qui les dépassent et les empêchent de se construire un avenir, ils ne parviennent qu’à brûler l’instant présent et à se réfugier dans la musique et la drogue. S’accrochant l’un à l’autre dans une danse de mort qui ne pourra avoir de fin que tragique, ils s’entraînent mutuellement vers le fond comme deux naufragés au bord de la noyade.
Le texte est terrible, souvent insupportable, tant l’horreur et le dégoût vous submergent à voir ces deux êtres s’autodétruire de concert, dans une consommation effrénée et effrayante d’alcool et de drogues : déchéance physique, auto-mutilation, crises de violence et désordres psychiatriques jalonnent l’anéantissement de leurs jeunes vies, au fil d’un dévorant mal-être qu’eux-mêmes ne comprennent pas.
Heureusement, derrière le sordide et l’innommable, l’écriture fine et sensible de l’auteur parvient à préserver l’humanité des personnages, dans des éclaircies de tendresse et de lucidité, dans leur attachement mutuel dont on ne sait plus s’il est fait d’amour, de haine, ou de dépendance mais qui ne peut laisser indifférent, ou encore dans les envolées musicales où transperce le génie de Kaoru.
Ce livre est comme un trou d'air qui vous remonte le coeur dans la gorge, y laissant répulsion et désolation à l'idée, qu'hélas, il est inspiré de personnages et de faits réels.