Des racines et des mots

La Tour ou un chien à Chinatown

Par : Doan Bui

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  • Nombre de pages320
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.35 kg
  • Dimensions14,0 cm × 20,5 cm × 2,3 cm
  • ISBN978-2-246-82499-2
  • EAN9782246824992
  • Date de parution12/01/2022
  • ÉditeurGrasset

Résumé

4 ascenseurs, 37 étages, 296 fenêtres, et combien de vies ? C'est une tour sur la dalle de béton des Olympiades, au coeur du Chinatown parisien. La famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon, s'y est installée à la fin des années 1970. Victor, le père, doit son prénom à Hugo et chérit l'imparfait du subjonctif. Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber. Leur fille Anne-Mai, quadragénaire célibataire, est obnubilée par les blondes.
Dans cette Babel où bruisse le murmure de mille langues, voilà aussi Ileana, la pianiste roumaine désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papiers sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking ; ou encore Clément, le Sarthois obsédé du Grand Remplacement et convaincu d'être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins, se croisent, dans une fresque picaresque faite d'amours, de deuils, de séparations et d'exils.
Un roman choral foisonnant, poétique et drôle, qui raconte la France d'aujourd'hui. Une Vie mode d'emploi 2.0.
4 ascenseurs, 37 étages, 296 fenêtres, et combien de vies ? C'est une tour sur la dalle de béton des Olympiades, au coeur du Chinatown parisien. La famille Truong, des boat people qui ont fui le Vietnam après la chute de Saigon, s'y est installée à la fin des années 1970. Victor, le père, doit son prénom à Hugo et chérit l'imparfait du subjonctif. Alice, sa femme, est fan de Justin Bieber. Leur fille Anne-Mai, quadragénaire célibataire, est obnubilée par les blondes.
Dans cette Babel où bruisse le murmure de mille langues, voilà aussi Ileana, la pianiste roumaine désormais nounou exilée ; Virgile, le sans-papiers sénégalais, lecteur de Proust et virtuose des fausses histoires, qui squatte le parking ; ou encore Clément, le Sarthois obsédé du Grand Remplacement et convaincu d'être la réincarnation du chien de Michel Houellebecq, son idole. Tous ces destins, se croisent, dans une fresque picaresque faite d'amours, de deuils, de séparations et d'exils.
Un roman choral foisonnant, poétique et drôle, qui raconte la France d'aujourd'hui. Une Vie mode d'emploi 2.0.

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Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 2 notes dont 2 avis lecteurs
Exils, deuils et séparations entre rire et larmes
La Tour est parmi celles qui se dressent sur la dalle des Olympiades, l’un des quartiers asiatiques de Paris, dans le treizième arrondissement. Mille destins s’y côtoient, dans un caléidoscope dont le raccourci « Chinatown » ne donne qu’un très approximatif aperçu. Y habitent ainsi les Truong, boat people échoués ici après leur fuite du Vietnam à la chute de Saigon ; Ileana, pianiste devenue nounou de petits Parisiens dans l’espoir d’offrir un avenir à sa fille restée en Roumanie ; Virgile, sans-papier sénégalais qui squatte les parkings du sous-sol et vit d’arnaques « à la nigériane » sur internet… Et, parmi les Français de souche, Clément, ex-provincial obsédé par le Grand Remplacement, et aussi Michel Houellebecq, qu’il idolâtre au point d’en jalouser le chien… La plus grande malice préside au récit, et c’est avec jubilation que l’on se délecte de cette série de portraits hauts en couleurs qui dresse un tableau plein d’ironiques vérités sur le Paris d’aujourd’hui. Rédigé avec une précision dont on ne sait si elle est totalement documentaire ou si elle le simule dans une forme de bluffante auto-dérision, le texte s’avère aussi divertissant qu’édifiant dans l’acuité de ses observations et la pertinence de ses commentaires. L’on se trouve vite convaincu de la parfaite représentativité de cette brochette de modestes personnages plus ou moins imaginaires, où viennent complaisamment se mêler les silhouettes décalées, bien connues du quartier, du célèbre écrivain et de son chien corgi. Les trajectoires de vie qui s’échouent dans ce quartier comme autant de naufrages sur une île, dessinent une humanité bigarrée qui n’a pour point commun que ses innombrables et inguérissables meurtrissures. Et, pendant que Clément et ses semblables « historiquement » français se sentent dépassés par ce qu’ils envisagent, avec une certaine panique, comme une vague venue les submerger, tous les déracinés rassemblés ici tentent, modestement et douloureusement, de s’acclimater à une existence dont ce froid et rigide environnement de béton souligne très symboliquement l’aspect désespérément hors-sol. Des trois histoires d’exil, de deuil et de séparations que l’auteur évoque avec une lucidité implacable assortie d’autant d’humour que d’humanité, le lecteur ressort plein d’une tendresse émue pour leurs personnages plus vivants que nature, dont l’ordinaire et modeste anonymat cache de si tragiques parcours et tant d’absurdes et injustes drames. Plus jamais l’on n’envisagera du même œil ce quartier de Paris, que l’on quitte, à l’issue de cette lecture, le coeur empli d’un irrésistible mélange de tristesse et de rire. Un premier roman époustouflant et un grand coup de coeur.
La Tour est parmi celles qui se dressent sur la dalle des Olympiades, l’un des quartiers asiatiques de Paris, dans le treizième arrondissement. Mille destins s’y côtoient, dans un caléidoscope dont le raccourci « Chinatown » ne donne qu’un très approximatif aperçu. Y habitent ainsi les Truong, boat people échoués ici après leur fuite du Vietnam à la chute de Saigon ; Ileana, pianiste devenue nounou de petits Parisiens dans l’espoir d’offrir un avenir à sa fille restée en Roumanie ; Virgile, sans-papier sénégalais qui squatte les parkings du sous-sol et vit d’arnaques « à la nigériane » sur internet… Et, parmi les Français de souche, Clément, ex-provincial obsédé par le Grand Remplacement, et aussi Michel Houellebecq, qu’il idolâtre au point d’en jalouser le chien… La plus grande malice préside au récit, et c’est avec jubilation que l’on se délecte de cette série de portraits hauts en couleurs qui dresse un tableau plein d’ironiques vérités sur le Paris d’aujourd’hui. Rédigé avec une précision dont on ne sait si elle est totalement documentaire ou si elle le simule dans une forme de bluffante auto-dérision, le texte s’avère aussi divertissant qu’édifiant dans l’acuité de ses observations et la pertinence de ses commentaires. L’on se trouve vite convaincu de la parfaite représentativité de cette brochette de modestes personnages plus ou moins imaginaires, où viennent complaisamment se mêler les silhouettes décalées, bien connues du quartier, du célèbre écrivain et de son chien corgi. Les trajectoires de vie qui s’échouent dans ce quartier comme autant de naufrages sur une île, dessinent une humanité bigarrée qui n’a pour point commun que ses innombrables et inguérissables meurtrissures. Et, pendant que Clément et ses semblables « historiquement » français se sentent dépassés par ce qu’ils envisagent, avec une certaine panique, comme une vague venue les submerger, tous les déracinés rassemblés ici tentent, modestement et douloureusement, de s’acclimater à une existence dont ce froid et rigide environnement de béton souligne très symboliquement l’aspect désespérément hors-sol. Des trois histoires d’exil, de deuil et de séparations que l’auteur évoque avec une lucidité implacable assortie d’autant d’humour que d’humanité, le lecteur ressort plein d’une tendresse émue pour leurs personnages plus vivants que nature, dont l’ordinaire et modeste anonymat cache de si tragiques parcours et tant d’absurdes et injustes drames. Plus jamais l’on n’envisagera du même œil ce quartier de Paris, que l’on quitte, à l’issue de cette lecture, le coeur empli d’un irrésistible mélange de tristesse et de rire. Un premier roman époustouflant et un grand coup de coeur.
Paris 13ème
Paris, 13ème arrondissement, rue de Tolbiac, les Olympiades et ses Tours, nommées comme des villes olympiques, voient le jour dans les années 70 après avoir été pensé comme une renaissance de l’arrondissement avec l’installation de cadres supérieurs ! Le projet n’aboutira jamais totalement et les cadres supérieurs ne viendront jamais s’installer. Dans les années 80, des rescapés des boat people, vietnamiens et cambodgiens viendront s’y installer. Petit à petit le quartier deviendra le Chinatown parisien et l’utopie originelle ne verra jamais le jour. Doan Bui a inventé la Tour Melbourne et ses habitants pour nous raconter toutes les vies qui se sont croisées dans ce quartier. L'ascenseur est l’axe du roman, comme il est celui de la Tour, c’est le témoin privilégié des destins. Histoire tout à tour humoristique, romancée, douloureuse, dérangée et dérangeante, cruelle et hautaine parfois, pleine de dérision ailleurs et visionnaire, mais avec une plume précise, incisive qui se lit avec curiosité ! Heureusement les têtes de chapitres énoncent clairement qui nous allons suivre et les renvois, nombreux et longs au demeurant, appuient les récits au lieu de nous faire perdre leur fil ! Tout au long du roman j’ai eu l’impression d’être dans la peau des personnages et j’ai trouvé brillant cette façon d’accrocher le lecteur ! C’est une réelle réussite. #LaTour #NetGalleyFrance
Paris, 13ème arrondissement, rue de Tolbiac, les Olympiades et ses Tours, nommées comme des villes olympiques, voient le jour dans les années 70 après avoir été pensé comme une renaissance de l’arrondissement avec l’installation de cadres supérieurs ! Le projet n’aboutira jamais totalement et les cadres supérieurs ne viendront jamais s’installer. Dans les années 80, des rescapés des boat people, vietnamiens et cambodgiens viendront s’y installer. Petit à petit le quartier deviendra le Chinatown parisien et l’utopie originelle ne verra jamais le jour. Doan Bui a inventé la Tour Melbourne et ses habitants pour nous raconter toutes les vies qui se sont croisées dans ce quartier. L'ascenseur est l’axe du roman, comme il est celui de la Tour, c’est le témoin privilégié des destins. Histoire tout à tour humoristique, romancée, douloureuse, dérangée et dérangeante, cruelle et hautaine parfois, pleine de dérision ailleurs et visionnaire, mais avec une plume précise, incisive qui se lit avec curiosité ! Heureusement les têtes de chapitres énoncent clairement qui nous allons suivre et les renvois, nombreux et longs au demeurant, appuient les récits au lieu de nous faire perdre leur fil ! Tout au long du roman j’ai eu l’impression d’être dans la peau des personnages et j’ai trouvé brillant cette façon d’accrocher le lecteur ! C’est une réelle réussite. #LaTour #NetGalleyFrance
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