La technique et le façonnement du monde. Mirages et désenchantement
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- Nombre de pages263
- PrésentationBroché
- Poids0.295 kg
- Dimensions14,0 cm × 21,5 cm × 1,8 cm
- ISBN978-2-296-03172-2
- EAN9782296031722
- Date de parution01/04/2007
- CollectionOuverture philosophique
- ÉditeurL'Harmattan
Résumé
L'homme, " maître et possesseur de la nature : cette célèbre affirmation, narcissiquement gratifiante, a longtemps alimenté l'idée que les techniques étaient un ensemble de moyens de transformation du monde et de la condition humaine tout à la fois dociles et efficaces. Ces représentations ont probablement fait leur temps, concurrencées par la figure de l'apprenti sorcier. Le doute, sinon l'inquiétude grandit : et si les techniques étaient en passe de se rendre indépendantes de toute volonté et de toute finalité tant collectives qu'individuelles ? Et si les techniques faisaient système, donnant corps à une sorte de poussée exponentielle de puissance qui asservit individus, groupes et sociétés ?
La distinction classique entre nature et artifice ne serait-elle pas devenue caduque, en même temps que la distinction entre histoire et nécessité ?
En faisant " système ", les techniques s'imposent comme un ensemble irrésistible de normes interdépendantes ; elles exigent de nous une nouvelle forme d'abnégation, un ascétisme post-religieux au moins aussi rigoureux que l'ancien, qui va de pair avec une disciplinarisation des corps et des esprits. Mais s'il y a système, et si le monde se met à ressembler à une secte immense, organisation de dénigrement et de destruction du désir et de l'utopie, comment la critique est-elle encore possible ?
Qu'est-ce qui peut empêcher un processus de totalisation - sous les auspices de la technique - de devenir totalitaire ? La critique ne peut être qu'éthique et politique : elle procède du souci de l'autre et du sens de la justice, l'un et l'autre attachés à l'intotalisable, au singulier. Mais pour combien de temps encore ?
L'homme, " maître et possesseur de la nature : cette célèbre affirmation, narcissiquement gratifiante, a longtemps alimenté l'idée que les techniques étaient un ensemble de moyens de transformation du monde et de la condition humaine tout à la fois dociles et efficaces. Ces représentations ont probablement fait leur temps, concurrencées par la figure de l'apprenti sorcier. Le doute, sinon l'inquiétude grandit : et si les techniques étaient en passe de se rendre indépendantes de toute volonté et de toute finalité tant collectives qu'individuelles ? Et si les techniques faisaient système, donnant corps à une sorte de poussée exponentielle de puissance qui asservit individus, groupes et sociétés ?
La distinction classique entre nature et artifice ne serait-elle pas devenue caduque, en même temps que la distinction entre histoire et nécessité ?
En faisant " système ", les techniques s'imposent comme un ensemble irrésistible de normes interdépendantes ; elles exigent de nous une nouvelle forme d'abnégation, un ascétisme post-religieux au moins aussi rigoureux que l'ancien, qui va de pair avec une disciplinarisation des corps et des esprits. Mais s'il y a système, et si le monde se met à ressembler à une secte immense, organisation de dénigrement et de destruction du désir et de l'utopie, comment la critique est-elle encore possible ?
Qu'est-ce qui peut empêcher un processus de totalisation - sous les auspices de la technique - de devenir totalitaire ? La critique ne peut être qu'éthique et politique : elle procède du souci de l'autre et du sens de la justice, l'un et l'autre attachés à l'intotalisable, au singulier. Mais pour combien de temps encore ?