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" "Il faut savoir tuer qui on aime, dit la vieille femme, c'est plus humain que laisser souffrir." Par moments le livre retrouve, naturellement, la réflexion antique de la quête du sens, ou du grotesque shakespearien. C'est aussi qu'Emerence a je ne sais quoi des figures de la tragédie antique, capable d'engueuler les dieux et de ramasser dans la poussière les viscères des morts. Ou de parler le langage des oiseaux et des chiens.
Qu'est-ce donc qu'un personnage, sinon un masque que l'art emprunte pour parler de ce que nous n'apprendrons jamais. à savoir du bonheur de vivre et de la sagesse de mourir ? Bref, un livre original, superbe, émouvant. Excellemment traduit. " Claude Michel Cluny, Le Figaro.
Poignant et authentique
"La Porte", c'est l'histoire d'une relation compliquée entre deux femmes que tout oppose. Dans la Hongrie du début du siècle, Magda raconte le lien étrange qui l'a unie pendant plus de 20 ans à sa femme de ménage, Emerence. Dans un chaos d'incompréhension mutuelle, des liens solides de respect puis d'amitié se forment. Pourtant, la porte de la maison d'Emerence reste farouchement close. La femme vit seule, recluse. Curieuse, Magda fera tout pour percer les mystères entourant son amie.
"La Porte", c'est un récit bouleversant mais aussi des personnages qui vous marqueront invariablement. Magda fait vivre son récit, mais aussi ses personnages, avec une réelle maîtrise des mots. Et quand vous refermez la dernière page, vous aurez l'impression d'avoir toujours connu l'indomptable Emerence.