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  • Nombre de pages272
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.334 kg
  • Dimensions13,7 cm × 20,0 cm × 2,3 cm
  • ISBN978-2-38311-029-3
  • EAN9782383110293
  • Date de parution28/08/2024
  • ÉditeurLes Avrils

Résumé

Finaliste Prix du roman FNAC Selection Prix Wepler - Fondation La Poste Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme.
Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?
Finaliste Prix du roman FNAC Selection Prix Wepler - Fondation La Poste Domestique au service des bourgeois, elle est travailleuse, courageuse, dévouée. Mais ce week-end-là, elle redoute de se rendre chez les Daniel. Exceptionnellement, Madame a accepté d'aller prendre l'air à la campagne. Alors la petite bonne devra rester seule avec Monsieur, un ancien pianiste accablé d'amertume, gueule cassée de la bataille de la Somme.
Il faudra cohabiter, le laver, le nourrir. Mais Monsieur a un autre projet en tête. Un plan irrévocable, sidérant. Et si elle acceptait ? Et si elle le défiait ? Et s'ils se surprenaient ?

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1 Coup de cœur
de nos libraires
Fanny E.Decitre Ecully
5/5
Une très belle histoire d'amitié
La petite bonne travaille dur chez plusieurs familles de bourgeois, jusqu'au jour où Madame Daniel lui demande d'être là à plein temps tout un week-end pour s'occuper de son mari handicapé pour qu'elle puisse souffler un peu. Elle va devoir rester seule avec lui, vieil homme en fauteuil défiguré par la guerre et elle n'est pas très rassurée : le ménage, elle sait faire, mais être une aide soignante ça elle n'a jamais fait... De fil en aiguille, Monsieur se déride, ils se découvrent, apprennent à se comprendre et un lien très fort se construit entre eux. Il finit par lui propose un marché, glaçant, irréalisable... Pourra-t-elle l'accepter ?
La petite bonne travaille dur chez plusieurs familles de bourgeois, jusqu'au jour où Madame Daniel lui demande d'être là à plein temps tout un week-end pour s'occuper de son mari handicapé pour qu'elle puisse souffler un peu. Elle va devoir rester seule avec lui, vieil homme en fauteuil défiguré par la guerre et elle n'est pas très rassurée : le ménage, elle sait faire, mais être une aide soignante ça elle n'a jamais fait... De fil en aiguille, Monsieur se déride, ils se découvrent, apprennent à se comprendre et un lien très fort se construit entre eux. Il finit par lui propose un marché, glaçant, irréalisable... Pourra-t-elle l'accepter ?

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

5/5
sur 2 notes dont 1 avis lecteur
Superbe
Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région parisienne, il n’est pas jusqu’au sort lui-même qui semble s’allier au strict maintien des convenances sociales. Intercalant dans le récit en prose classique les volutes de vers libres portant chaque voix comme un chant, Bérénice Pichat déroule la superbe et originale partition d’une implacable tragédie. « Elle » n’a pas de nom, elle est juste la petite bonne qui, laissant à l’aube les rustres violences de son homme et la secrète culpabilité d’un avortement dicté par la misère, partage ses industrieuses journées entre les demeures bourgeoises de ses employeurs. Eux sont les Daniel, un couple de la haute société que le malheur s’est chargé d’ostraciser d’une autre manière. Pianiste recraché par la Grande Guerre à l’état de gueule cassée, défiguré, amputé des jambes et des doigts, Blaise vit terré dans sa chambre, repoussant la compassion avec une rage qui a fini par rendre son caractère aussi monstrueux que le reste. Si son infirmité ne l’en empêchait, il aurait depuis longtemps usé de son revolver pour mettre fin à son calvaire et rendre ainsi sa liberté à Alexandrine, l’épouse dont il ne supporte plus le dévouement et les sacrifices. Mais, grande première : mise en confiance par cette nouvelle bonne pour une fois pas le moins du monde effarouchée par l’état de l’estropié, l’épouse se décide enfin à accepter une invitation. Le temps d’une partie de chasse à la campagne, voilà Monsieur, son revolver et la bonne, seuls pour deux jours. Dans l’absolue proximité physique exigée par l’infirmité, le duo de leurs voix intérieures gagne rapidement en intimité, et tandis que l’épouse se débat de son côté entre devoir d’abnégation et culpabilité, se dessinent en transparence, d’une manière poétique et musicale, des portraits psychologiques de la plus grande finesse. Entre le mutilé de guerre, son épouse mutilée sociale, et la bonne mutilée d’enfant, se joue la partition de voix qui, pour être en canon, n’en resteront pas moins à jamais irréconciliables. D’une créativité formelle impeccablement en accord avec l’ébauche de dialogue qui tente vainement de se mettre en place entre des êtres malgré eux plus proches que les conventions sociales ne sauraient l’admettre, un livre d’une grande beauté et d’une parfaite justesse jusque que dans son dénouement inattendu. Coup de coeur.
Trois personnages, trois voix intérieures, qui, à l’image de la mise en page – fer à gauche pour la petite bonne, fer à droite pour Monsieur ou Madame –, ne se rejoindront jamais, chacune prisonnière de son irrémédiable solitude. Il s’en faudra pourtant de peu, mais en ces années 1930 en région parisienne, il n’est pas jusqu’au sort lui-même qui semble s’allier au strict maintien des convenances sociales. Intercalant dans le récit en prose classique les volutes de vers libres portant chaque voix comme un chant, Bérénice Pichat déroule la superbe et originale partition d’une implacable tragédie. « Elle » n’a pas de nom, elle est juste la petite bonne qui, laissant à l’aube les rustres violences de son homme et la secrète culpabilité d’un avortement dicté par la misère, partage ses industrieuses journées entre les demeures bourgeoises de ses employeurs. Eux sont les Daniel, un couple de la haute société que le malheur s’est chargé d’ostraciser d’une autre manière. Pianiste recraché par la Grande Guerre à l’état de gueule cassée, défiguré, amputé des jambes et des doigts, Blaise vit terré dans sa chambre, repoussant la compassion avec une rage qui a fini par rendre son caractère aussi monstrueux que le reste. Si son infirmité ne l’en empêchait, il aurait depuis longtemps usé de son revolver pour mettre fin à son calvaire et rendre ainsi sa liberté à Alexandrine, l’épouse dont il ne supporte plus le dévouement et les sacrifices. Mais, grande première : mise en confiance par cette nouvelle bonne pour une fois pas le moins du monde effarouchée par l’état de l’estropié, l’épouse se décide enfin à accepter une invitation. Le temps d’une partie de chasse à la campagne, voilà Monsieur, son revolver et la bonne, seuls pour deux jours. Dans l’absolue proximité physique exigée par l’infirmité, le duo de leurs voix intérieures gagne rapidement en intimité, et tandis que l’épouse se débat de son côté entre devoir d’abnégation et culpabilité, se dessinent en transparence, d’une manière poétique et musicale, des portraits psychologiques de la plus grande finesse. Entre le mutilé de guerre, son épouse mutilée sociale, et la bonne mutilée d’enfant, se joue la partition de voix qui, pour être en canon, n’en resteront pas moins à jamais irréconciliables. D’une créativité formelle impeccablement en accord avec l’ébauche de dialogue qui tente vainement de se mettre en place entre des êtres malgré eux plus proches que les conventions sociales ne sauraient l’admettre, un livre d’une grande beauté et d’une parfaite justesse jusque que dans son dénouement inattendu. Coup de coeur.
La Petite Bonne
5/5
5/5
Bérénice Pichat
E-book
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