Le personnage principal est écrivain, il est à une soirée chez une amie, mais comme d'habitude l'ennui le gagne, il s'isole dans la bibliothèque en compagnie d'une bouteille de whisky, à son réveil le monde a basculé dans l'horreur. La forme du journal est pleinement justifiée par le fait que le narrateur est un écrivain, prit dans une crise majeure où se joue rien de moins que la disparition de l'humanité, il éprouve le besoin d'écrire sur son expérience. A ses yeux c'est sa misanthropie, son côté asocial, qui l'a sauvé au début du massacre.
L'hommage aux films de Romero est
limpide, mais ici c'est le côté introspectif qui est mit en avant. Au fil de l'écoulement des jours on voit comment la chimie de sa psychologie va être précipitée en émotions extrêmes, et parfois antagonistes. Ainsi la terreur grouillante que représente la présence physique des zombies, provoque des cauchemars, et se transforme même en une angoisse existentielle qui ronge peu à peu chacune de ses pensées ; mais, lors d'une absence momentané de la masse des zombies, l'écrivain éprouve une angoisse du vide, il se met à faire du bruit pour les faire revenir sous son balcon, il en éprouve même du soulagement. Et si l'aspect introspectif est mit en avant, il y a tout de même quelques passages complétement gore, et d'un humour d'une noirceur dérangeante, par exemple ce jour où son manque de contact physique devient trop fort... L'écrivain en question est un auteur spécialisé dans la littérature populaire de genre, de SF au départ il trempe ensuite sa plume dans la littérature à l'eau de rose, mais toujours il glisse, ici ou là, un soupçon de critique sociale ou de révolte. Pour lui cette disparition du monde qu'il a connu est la bienvenue, tant sa haine des conventions et des pratiques économiques, où la masse devient esclave d'elle-même, le révulse.
La nuit a dévoré le monde
Un écrivain, lors d'une soirée où l'ennui le gagne, s'isole dans la bibliothèque, à son réveil le monde a basculé dans l'horreur. Prit dans une crise majeure où se joue rien de moins que la disparition de l'humanité, il éprouve le besoin d'écrire le journal de son expérience. Hommage aux films de Romero, l'écriture met en avant le côté introspectif ; au fil de l'écoulement des jours on voit comment la chimie de sa psychologie va être précipitée en émotions extrêmes, et parfois antagonistes.