La loi de la chair. Le droit au corps du conjoint dans l'oeuvre des canonistes (XIIe-XVe siècle)

Par : Marta Madero
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  • Nombre de pages255
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.412 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,3 cm
  • ISBN978-2-85944-919-3
  • EAN9782859449193
  • Date de parution20/11/2015
  • CollectionHistoire ancienne et médiévale
  • ÉditeurPublications de la Sorbonne

Résumé

En montrant que le droit au corps de l'autre est, à partir du mie siècle, au coeur de l'institution du mariage, cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau l'histoire des relations charnelles et des liens matrimoniaux. On découvre ici que les canonistes, du XIIe au XVe siècle, construisent un régime juridique des rapports de chair à partir des règles que le droit romain appliquait aux rapports de possession et de propriété des hommes sur les choses ainsi qu'à la subordination des choses entre elles.
L'objet du consentement est bien, dès le XIIe siècle, le droit au corps du conjoint. Mais ce droit s'exerce-t-il sur une chose qui serait le corps, ou sur une partie du corps ? Ou bien s'agit-il d'une servitude réelle que ce corps porte, à la manière d'un champs grevé d'une servitude de passage attachée aux champs voisins ? Quels sont les actes qui font naître ou cesser ce droit ? Peut-il renaître, et comment ? Invoquer le droit au corps de l'autre, c'est aussi, on le comprend alors, une façon de purifier les liens de la chair, comme les alchimistes éliminent les scories de la matière.
L'oeuvre au noir des canonistes et des juges ouvre ainsi le vaste espace d'une casuistique dont l'étude nous prépare à mieux comprendre, sans doute, les méthodes et l'historicité du droit contemporain, et peut-être, aussi, la préhistoire de nos sexualités.
En montrant que le droit au corps de l'autre est, à partir du mie siècle, au coeur de l'institution du mariage, cet ouvrage éclaire d'un jour nouveau l'histoire des relations charnelles et des liens matrimoniaux. On découvre ici que les canonistes, du XIIe au XVe siècle, construisent un régime juridique des rapports de chair à partir des règles que le droit romain appliquait aux rapports de possession et de propriété des hommes sur les choses ainsi qu'à la subordination des choses entre elles.
L'objet du consentement est bien, dès le XIIe siècle, le droit au corps du conjoint. Mais ce droit s'exerce-t-il sur une chose qui serait le corps, ou sur une partie du corps ? Ou bien s'agit-il d'une servitude réelle que ce corps porte, à la manière d'un champs grevé d'une servitude de passage attachée aux champs voisins ? Quels sont les actes qui font naître ou cesser ce droit ? Peut-il renaître, et comment ? Invoquer le droit au corps de l'autre, c'est aussi, on le comprend alors, une façon de purifier les liens de la chair, comme les alchimistes éliminent les scories de la matière.
L'oeuvre au noir des canonistes et des juges ouvre ainsi le vaste espace d'une casuistique dont l'étude nous prépare à mieux comprendre, sans doute, les méthodes et l'historicité du droit contemporain, et peut-être, aussi, la préhistoire de nos sexualités.