Si l'année 1705 reste marquée par le départ du maréchal de Villars et son remplacement par le duc de Berwick, elle l'est également par la capture d'Abraham Mazel, l'un des chefs historiques de la révolte. La guerre, un instant apaisée, semble reprendre, mais Castanet, de retour en Vivarais, est arrêté, ainsi que Ravanel et Catinat qui, à Montpellier, avaient mis sur pied l'audacieux complot des "Enfants de Dieu".
La répression se poursuit et les supplices se multiplient : Pilas, Francezet, Chevalier, Salomon Couderc, La Fleur... Et si quelques camisards, comme Bonbonnoux, refusent de se rendre, beaucoup, à bout de forces, composent. En juillet 1705, Abraham Mazel s'évade de la tour de Constance et gagne Genève où de nombreux exilés, rejetés par le Refuge, rejoignent l'Angleterre d'où, bientôt chassés, ils partiront pour errer à travers l'Europe.
En cette fin 1705, époque où Rocayrol trahit, les hostilités reprennent sur d'autres fronts : autour de Nice, en pays de Gex, dans le Chablais, le Genevois... A cette heure, Flotard, La Bouffie, Miremont, continuent de plaider la cause camisarde à l'étranger, alors que la guerre fait rage entre les Anglo-Hollandais et les troupes royales. La défaite d'Almansa, en avril 1707, où, à la tête de son régiment, Cavalier se dépense sans compter, porte un coup aux espoirs des insurgés.
Les hostilités toutefois ne cessent pas et se déplacent en Provence, en juillet et en aoùt, avec la prise de Nice et le siège de Toulon par le duc de Savoie. En mars 1709, l'effervescence gagne le Vivarais où éclate un soulèvement qui échoue. En juillet 1710, les Anglais s'emparent de Sète. Báville, Berwick et le duc de Noailles, venus à la rescousse, les repoussent. Peu à peu, l'espoir bascule, surtout quand, le 14 octobre 1710, Mazel, trahi, meurt à Uzès ; disparition bientôt suivie, le 25 octobre, par celle de Claris et, en 1711, de Joani.
Ainsi se termine ce cinquième et dernier volume de La guerre des Cévennes, qui, de janvier 1705 à juin 1711, retrace les luttes, les espoirs et les souffrances de ceux qui, neuf ans plus tôt, avaient pris les armes, inscrivant l'épopée camisarde au faîte des combats pour la dignité et la liberté de conscience.
Si l'année 1705 reste marquée par le départ du maréchal de Villars et son remplacement par le duc de Berwick, elle l'est également par la capture d'Abraham Mazel, l'un des chefs historiques de la révolte. La guerre, un instant apaisée, semble reprendre, mais Castanet, de retour en Vivarais, est arrêté, ainsi que Ravanel et Catinat qui, à Montpellier, avaient mis sur pied l'audacieux complot des "Enfants de Dieu".
La répression se poursuit et les supplices se multiplient : Pilas, Francezet, Chevalier, Salomon Couderc, La Fleur... Et si quelques camisards, comme Bonbonnoux, refusent de se rendre, beaucoup, à bout de forces, composent. En juillet 1705, Abraham Mazel s'évade de la tour de Constance et gagne Genève où de nombreux exilés, rejetés par le Refuge, rejoignent l'Angleterre d'où, bientôt chassés, ils partiront pour errer à travers l'Europe.
En cette fin 1705, époque où Rocayrol trahit, les hostilités reprennent sur d'autres fronts : autour de Nice, en pays de Gex, dans le Chablais, le Genevois... A cette heure, Flotard, La Bouffie, Miremont, continuent de plaider la cause camisarde à l'étranger, alors que la guerre fait rage entre les Anglo-Hollandais et les troupes royales. La défaite d'Almansa, en avril 1707, où, à la tête de son régiment, Cavalier se dépense sans compter, porte un coup aux espoirs des insurgés.
Les hostilités toutefois ne cessent pas et se déplacent en Provence, en juillet et en aoùt, avec la prise de Nice et le siège de Toulon par le duc de Savoie. En mars 1709, l'effervescence gagne le Vivarais où éclate un soulèvement qui échoue. En juillet 1710, les Anglais s'emparent de Sète. Báville, Berwick et le duc de Noailles, venus à la rescousse, les repoussent. Peu à peu, l'espoir bascule, surtout quand, le 14 octobre 1710, Mazel, trahi, meurt à Uzès ; disparition bientôt suivie, le 25 octobre, par celle de Claris et, en 1711, de Joani.
Ainsi se termine ce cinquième et dernier volume de La guerre des Cévennes, qui, de janvier 1705 à juin 1711, retrace les luttes, les espoirs et les souffrances de ceux qui, neuf ans plus tôt, avaient pris les armes, inscrivant l'épopée camisarde au faîte des combats pour la dignité et la liberté de conscience.