La grande tuerie des chiens. Mexico en Occident XVIIIe - XXIe siècle

Par : Arnaud Exbalin

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  • Nombre de pages320
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.412 kg
  • Dimensions14,0 cm × 21,9 cm × 2,3 cm
  • ISBN979-10-267-1123-0
  • EAN9791026711230
  • Date de parution03/03/2023
  • CollectionLa chose publique
  • ÉditeurChamp Vallon

Résumé

Depuis le siècle des Lumières, des millions de chiens de rue ont été massacrés dans les villes occidentales. Eliminés à la masse, empoisonnés à la noix vomique et à la strychnine en pleine rue, noyés, électrocutés ou gazés dans les fourrières, les chiens parias n'ont guère retenu l'attention. A partir d'une découverte stupéfiante faite dans les archives de Mexico, l'auteur livre une enquête foisonnante sur l'un des premiers canicides orchestrés par les vice-rois du Mexique colonial à la fin du XVIIIe siècle.
Près de 35 000 chiens ont été exterminés en quelques années dans les rues de Mexico par les gardes nocturnes. L'explication hygiéniste qui réside dans la crainte bien réelle des zoonoses ne tient pas ici : il n'y avait pas d'épidémie de rage au moment où les premières tueries furent planifiées. En s'appuyant sur une documentation inédite, Arnaud Exbalin livre une lecture policière originale des décanisations en contexte colonial.
Tuer des milliers de canidés à Mexico où le chien jouait un rôle fondamental dans l'équilibre cosmique du monde n'avait pas la même portée qu'à Madrid ou à Paris où le grand partage entre nature et culture avait fait son oeuvre. Le voisinage résiste, les gardes se font insulter, certains abandonnent leur poste, les opérations doivent être suspendues avant de reprendre de plus belle. Les autorités n'en avaient jamais fini d'éliminer les canidés.
L'auteur porte ensuite l'enquête de l'autre côté de l'Atlantique, dans des villes ayant connu des massacres similaires, pour élaborer un système-canicide et finalement tenter d'éclairer un phénomène méconnu de l'histoire de nos modernités urbaines : le passage d'une cité d'Ancien Régime où les hommes cohabitaient avec des animaux domestiques en liberté à la ville contemporaine où les seuls survivants d'un long processus d'éradication de l'errance animale sont les chiens de compagnie tenus en laisse et attachés à leurs maîtres.
Dans ce grand livre politique se raconte une histoire de la colonisation par et avec les animaux : au centre de l'expansion européenne et de la conflictualité entre colonisateur et colonisé, les autres qu'humains, ici les chiens.
Depuis le siècle des Lumières, des millions de chiens de rue ont été massacrés dans les villes occidentales. Eliminés à la masse, empoisonnés à la noix vomique et à la strychnine en pleine rue, noyés, électrocutés ou gazés dans les fourrières, les chiens parias n'ont guère retenu l'attention. A partir d'une découverte stupéfiante faite dans les archives de Mexico, l'auteur livre une enquête foisonnante sur l'un des premiers canicides orchestrés par les vice-rois du Mexique colonial à la fin du XVIIIe siècle.
Près de 35 000 chiens ont été exterminés en quelques années dans les rues de Mexico par les gardes nocturnes. L'explication hygiéniste qui réside dans la crainte bien réelle des zoonoses ne tient pas ici : il n'y avait pas d'épidémie de rage au moment où les premières tueries furent planifiées. En s'appuyant sur une documentation inédite, Arnaud Exbalin livre une lecture policière originale des décanisations en contexte colonial.
Tuer des milliers de canidés à Mexico où le chien jouait un rôle fondamental dans l'équilibre cosmique du monde n'avait pas la même portée qu'à Madrid ou à Paris où le grand partage entre nature et culture avait fait son oeuvre. Le voisinage résiste, les gardes se font insulter, certains abandonnent leur poste, les opérations doivent être suspendues avant de reprendre de plus belle. Les autorités n'en avaient jamais fini d'éliminer les canidés.
L'auteur porte ensuite l'enquête de l'autre côté de l'Atlantique, dans des villes ayant connu des massacres similaires, pour élaborer un système-canicide et finalement tenter d'éclairer un phénomène méconnu de l'histoire de nos modernités urbaines : le passage d'une cité d'Ancien Régime où les hommes cohabitaient avec des animaux domestiques en liberté à la ville contemporaine où les seuls survivants d'un long processus d'éradication de l'errance animale sont les chiens de compagnie tenus en laisse et attachés à leurs maîtres.
Dans ce grand livre politique se raconte une histoire de la colonisation par et avec les animaux : au centre de l'expansion européenne et de la conflictualité entre colonisateur et colonisé, les autres qu'humains, ici les chiens.