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De ce roman, du 1er janvier au 31 décembre, une formule est l'héroïne. Elle revêt différents atours pour se faire apprécier de différents physiciens et mathématiciens, de Gauss à Bourbaki en passant par Ostrogradski, Green, Kelvin et Stokes, Riemann, Elie Cartan. D'un moulin de Nottingham aux rives du lac Majeur, d'Ukraine à Paris, elle voyage en diligence, emprunte de délicats ponts de chemin de fer et visite l'Angleterre victorienne, la Russie tsariste et la France de la Troisième République ; elle est à Paris pendant l'affaire Dreyfus, assiste aux combats meurtriers sur le canal de l'Escaut pendant la première guerre mondiale ; elle contemple la formation d'une communauté mathématique, avant de s'incarner sous une forme élégante et épurée, moderniste, presque futuriste...
Pour les adeptes de l'Oulipo !
L'organisation multi-dimensionnelle de ce livre le rend original, mais je n'ai finalement pas bien su par où le prendre.
Michèle Audin écrit ici comme elle semble penser : avec humour et authenticité, en désordre, en emboîtant les digressions. La contrainte du roman avec comme héroïne une formule mathématique rend la "tension narrative" un peu difficile à capter.
Je dirais que c'est un très bon livre pour ceux qui aiment les œuvres oulipiennes. Mais c'est trop d'innovations pour moi. J'ai sincèrement eu du mal à accrocher.
Je souligne tout de même la performance fournie par Michèle Audin, qui parvient à offrir une fin surprenante et amusante à son lecteur, alors que son roman ne se construit qu'autour de faits passés réels.