Une pure merveille !
Un roman d'une grande beauté, drôle, fin, extrêmement lumineux sur des sujets difficiles : la perte de
l'être aimé, la dureté de la vie et la tristesse qu'on barricade parfois... Elise franco-japonaise,
orpheline de sa maman veut poser LA question à son père et elle en trouvera le courage au fil des pages,
grâce au retour de sa grand-mère du japon, de sa rencontre avec son extravagante amie Stella..
Ensemble il ne diront plus Sayonara mais Mata Ne !
Comme serpente un corps d'ébène luisant. Qu'il veut saisir d'une main brûlante. Amateur dard, il la désire forêt vierge cernée de mauve,...
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Comme serpente un corps d'ébène luisant. Qu'il veut saisir d'une main brûlante. Amateur dard, il la désire forêt vierge cernée de mauve, ensorceleuse aux têtons dressés. Dans le fracas des ténèbres aux tambours sans fin, elle abandonne sa victime pour rejoindre les fresques d'un musée sauvage. Elle. Comme serpente l'ébène luisant d'une plante carnivore.
Au centre de la fiction, un beau personnage de femme puissante, sûre d'elle-même, charismatique, magnétique. Dans les descriptions minutieuses, érudites, on reconnaît indéniablement Emmanuel Pierrat, collectionneur d'art africain, grand connaisseur des cultures primitives, du vaudou, des rapports entre magie et sensualité. La nouvelle nous livre ainsi quelques clés sur l'univers fermé des amateurs d'art. Nulle longueur dans le texte d'Emmanuel Pierrat ; l'affaire est rondement menée, les étapes de la narration s'enchaînent de manière impeccable jusqu'à la fin.