La fête des mères

Par : Richard Morgiève

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  • Nombre de pages512
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.244 kg
  • Dimensions10,8 cm × 17,8 cm × 2,1 cm
  • ISBN978-2-07-309600-5
  • EAN9782073096005
  • Date de parution17/04/2025
  • CollectionFolio
  • ÉditeurFolio

Résumé

"Je ne comprenais pas mon père. Comment pouvait-il supporter de ne pas réagir, de ne pas parler ? Parler, ça aurait fait du bien à Paul, à nous tous. On était de plus en plus claquemurés dans notre vaste demeure, notre richesse. Isolés. Séparés les uns des autres par le non-dit". Dans les années 1960, au coeur de la haute bourgeoisie versaillaise : la vipère parfumée à L'Heure Bleue, c'est la mère.
Le père, banquier, est absent. Les quatre frères se détestent. Ou bien ils s'aiment un peu, beaucoup. Ils ont faim car la mère ne veut pas qu'ils mangent. Ils ne sentent pas bon car elle leur interdit l'eau chaude, et puis à peu près tout, sauf la confession. Jacques se rebelle. Il veut vivre, mais il doit lutter contre le sort. Garder l'espoir, attendre l'amour qui guérit tout. Quarante ans plus tard, il raconte son histoire.
"Je ne comprenais pas mon père. Comment pouvait-il supporter de ne pas réagir, de ne pas parler ? Parler, ça aurait fait du bien à Paul, à nous tous. On était de plus en plus claquemurés dans notre vaste demeure, notre richesse. Isolés. Séparés les uns des autres par le non-dit". Dans les années 1960, au coeur de la haute bourgeoisie versaillaise : la vipère parfumée à L'Heure Bleue, c'est la mère.
Le père, banquier, est absent. Les quatre frères se détestent. Ou bien ils s'aiment un peu, beaucoup. Ils ont faim car la mère ne veut pas qu'ils mangent. Ils ne sentent pas bon car elle leur interdit l'eau chaude, et puis à peu près tout, sauf la confession. Jacques se rebelle. Il veut vivre, mais il doit lutter contre le sort. Garder l'espoir, attendre l'amour qui guérit tout. Quarante ans plus tard, il raconte son histoire.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4/5
sur 1 note dont 1 avis lecteur
Roman d'inspiration autobiographique
Se fondant dans la voix et la vie d’une relation de jeunesse pour un roman d’inspiration autobiographique, Richard Morgiève s’y lance plus que jamais à la poursuite de ses propres fantômes, taraudé qu’il est par cette question, lui qui perdit sa mère à sept ans et son père à treize : comment se construire sur une enfance dévastée ? L’écrivain avait d’abord refusé, avant d’imposer ses conditions. Cette biographie qu’on lui demandait, il en ferait librement un roman. Son narrateur s’appellerait Jacques Bauchot, c’est sous ce pseudonyme que paraîtrait le livre. En 2015, ce fut chose faite : La fête des mères parut une première fois, mais demeura confidentielle. Remanié, le roman renaît huit ans plus tard sous la signature de Richard, un Richard dont on ne sait plus s’il s’est fait Jacques, ou si c’est Jacques qui est entré en lui. Ce Jacques de papier grandit à Versailles dans les années 1960, dans une famille bourgeoise dont l’obsession de tenir son rang masque une intimité toxique et destructrice. Entre l’absence d’un père banquier et la beauté glacée d’une mère castratrice, inaccessible et inflexible, qui entend les dresser à la dure, le garçon et ses trois frères oscillent longtemps entre attachement et exécration dans un pourrissement de rancoeurs et de jalousies, se transformant peu à peu en adolescents, puis en hommes dévorés par le mal-être jusqu’à la névrose, la maladie et pis encore, contraints de fuir pour tenter de se construire, loin, mal, douloureusement, et bientôt tragiquement. L’écrivain dont la vie s’est durement bâtie autour du trou noir qui a englouti son enfance trouve ici un double bouleversant, une extension de lui-même qu’il investit des fulgurances de l’écriture avec laquelle, d’un livre à l’autre, il fouille ses plaies – seule façon pour lui de ne pas succomber. Sa poésie noire, zébrée de crudité et d’ironie, est cruellement désenchantée, dérangeante jusqu’au vertige, brutale dans sa lucidité sans filtre. Elle accompagne une réflexion profonde, essentielle, obsessionnelle, sur l’identité, la filiation et la prédestination, montrant à quel point le soi est finalement une résultante environnementale, le produit d’un héritage et d’une éducation dont on ne se libère jamais, surtout lorsqu’ils pèsent comme des boulets. Singulier, voire déstabilisant, dans sa manière presque provocante de raconter entre violence et sentiment, crûment, ce livre de toute évidence écrit avec les tripes, comme en réponse à une injonction vitale, celle qui vous fait chercher la lumière dans les ténèbres, ne peut qu’impressionner par son travail de fouille, maîtrisé, intelligent, d’une thématique aussi essentielle pour l’auteur que pour son narrateur.
Se fondant dans la voix et la vie d’une relation de jeunesse pour un roman d’inspiration autobiographique, Richard Morgiève s’y lance plus que jamais à la poursuite de ses propres fantômes, taraudé qu’il est par cette question, lui qui perdit sa mère à sept ans et son père à treize : comment se construire sur une enfance dévastée ? L’écrivain avait d’abord refusé, avant d’imposer ses conditions. Cette biographie qu’on lui demandait, il en ferait librement un roman. Son narrateur s’appellerait Jacques Bauchot, c’est sous ce pseudonyme que paraîtrait le livre. En 2015, ce fut chose faite : La fête des mères parut une première fois, mais demeura confidentielle. Remanié, le roman renaît huit ans plus tard sous la signature de Richard, un Richard dont on ne sait plus s’il s’est fait Jacques, ou si c’est Jacques qui est entré en lui. Ce Jacques de papier grandit à Versailles dans les années 1960, dans une famille bourgeoise dont l’obsession de tenir son rang masque une intimité toxique et destructrice. Entre l’absence d’un père banquier et la beauté glacée d’une mère castratrice, inaccessible et inflexible, qui entend les dresser à la dure, le garçon et ses trois frères oscillent longtemps entre attachement et exécration dans un pourrissement de rancoeurs et de jalousies, se transformant peu à peu en adolescents, puis en hommes dévorés par le mal-être jusqu’à la névrose, la maladie et pis encore, contraints de fuir pour tenter de se construire, loin, mal, douloureusement, et bientôt tragiquement. L’écrivain dont la vie s’est durement bâtie autour du trou noir qui a englouti son enfance trouve ici un double bouleversant, une extension de lui-même qu’il investit des fulgurances de l’écriture avec laquelle, d’un livre à l’autre, il fouille ses plaies – seule façon pour lui de ne pas succomber. Sa poésie noire, zébrée de crudité et d’ironie, est cruellement désenchantée, dérangeante jusqu’au vertige, brutale dans sa lucidité sans filtre. Elle accompagne une réflexion profonde, essentielle, obsessionnelle, sur l’identité, la filiation et la prédestination, montrant à quel point le soi est finalement une résultante environnementale, le produit d’un héritage et d’une éducation dont on ne se libère jamais, surtout lorsqu’ils pèsent comme des boulets. Singulier, voire déstabilisant, dans sa manière presque provocante de raconter entre violence et sentiment, crûment, ce livre de toute évidence écrit avec les tripes, comme en réponse à une injonction vitale, celle qui vous fait chercher la lumière dans les ténèbres, ne peut qu’impressionner par son travail de fouille, maîtrisé, intelligent, d’une thématique aussi essentielle pour l’auteur que pour son narrateur.
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