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Parmi les passagers du Narcissus, Olga Lamouroux, protégée du cinéaste Simon Béjart ; la riche Edma Bautet-Lebrêche et son ennuyeux mari ; Julien Peyrat, commissaire-priseur séduisant ; Éric Lethuillier, directeur de rédaction, et sa timide épouse Clarisse, qui tente en vain de se cacher derrière un maquillage outrancier. Elle est « la femme fardée » qui intrigue autant qu'elle émeut. Alors qu'Éric s'affiche au bras d'Olga, Clarisse s’éprend de Julien.
La tension monte et les poses mondaines, insuffisantes à dissimuler les sentiments abjects, deviennent aussi tristes que burlesques.Acuité du regard, grande pénétration psychologique, netteté du trait, empathie non exempte de cette cruauté que génère l’excès de lucidité, précision et élégance extrême d’une phrase au classicisme impeccable et sûr de lui : Sagan est là. Nathalie Crom, Télérama.
La croisière s'amuse
Sur une croisière en Méditerranée, plusieurs membres de l’aristocratie bourgeoise se retrouvent. Au menu : gastronomie, air d’opéra et excursions. Parmi eux, on croise quelques couples : les Bautet-Lebrêche, entrepreneurs ; Eric Lethuillier, directeur d’un journal de « gauche » et sa femme, Clarisse ; Simon Béjard, producteur et Olga Lamoroux, sa nouvelle égérie. Mais aussi des célibataires : Julien Peyrat, joueur et arnaqueur professionnel ou Andréas Fayard, jeune loup timide à la recherche de celle qui l’entretiendra. Ajoutez-y une diva hystérique, un pianiste revanchard, un capitaine aigri et un maître de cérémonie homosexuel et émotif et vous obtiendrez une croisière mouvementée où amour, beauté et revirement mélodramatique n’ont rien à envier aux Soap Opera télévisés.
Mais la comparaison s’arrête là car ce qui fait la différence, c’est l’écriture. D’un style précis et sobre, Françoise Sagan à l’art de croquer ce monde auquel elle appartient. Tantôt tendre, tantôt piquante, son écriture se lit au rythme lent des vagues qui bercent les protagonistes. A savourer !