Women's Prize for Fiction

La femme du tigre

Par : Téa Obreht

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  • Nombre de pages430
  • PrésentationBroché
  • FormatPoche
  • Poids0.23 kg
  • Dimensions11,0 cm × 17,8 cm × 1,8 cm
  • ISBN978-2-253-16436-4
  • EAN9782253164364
  • Date de parution06/03/2013
  • CollectionLe Livre de Poche
  • ÉditeurLGF/Livre de Poche
  • TraducteurMarie Boudewyn

Résumé

Dans un pays des Balkans qui se remet d'un siècle de guerres, Natalia est chargée de vacciner les pensionnaires d'un orphelinat. Autour d'elle, tout n'est que superstitions. Les épidémies seraient des malédictions, les morts, des forces vives. Natalia rattache ces croyances absurdes aux contes que lui a transmis son grand-père. Mais l'histoire la plus extraordinaire, celle de la femme du tigre, il l'a emportée dans la tombe.
En confrontant présent, souvenirs et légendes, Natalia comprendra les errements des générations passées, et les travers de la sienne. Téa Obreht passe avec virtuosité d'une strate de temps à l'autre, d'un récit et d'un lieu à l'autre pour composer ce roman d'une intelligence et d'une beauté lumineuses sur les pouvoirs de la fable. Son premier roman révèle une adresse narrative, un souffle et une profondeur qui la placent d'emblée au-dessus d'écrivains plus aguerris.
Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres.
Dans un pays des Balkans qui se remet d'un siècle de guerres, Natalia est chargée de vacciner les pensionnaires d'un orphelinat. Autour d'elle, tout n'est que superstitions. Les épidémies seraient des malédictions, les morts, des forces vives. Natalia rattache ces croyances absurdes aux contes que lui a transmis son grand-père. Mais l'histoire la plus extraordinaire, celle de la femme du tigre, il l'a emportée dans la tombe.
En confrontant présent, souvenirs et légendes, Natalia comprendra les errements des générations passées, et les travers de la sienne. Téa Obreht passe avec virtuosité d'une strate de temps à l'autre, d'un récit et d'un lieu à l'autre pour composer ce roman d'une intelligence et d'une beauté lumineuses sur les pouvoirs de la fable. Son premier roman révèle une adresse narrative, un souffle et une profondeur qui la placent d'emblée au-dessus d'écrivains plus aguerris.
Raphaëlle Leyris, Le Monde des livres.

Avis des lecteurs
Commentaires laissés par nos lecteurs

4.3/5
sur 3 notes dont 2 avis lecteurs
Un roman à découvrir
Dès les premières pages, j’ai été sensible à la musique des mots. C’est plus ou moins remarquable selon les écritures, là c’est quelque chose qui m’a frappée, un rythme, une scansion qui donne envie de prononcer des paragraphes à voix haute. Le conte n’est jamais très loin, et pourtant le début du roman est bien ancré dans la réalité : Natalia et son amie Zora, médecins toutes deux, passent la frontière pour aller soigner et vacciner des enfants laissés orphelins par la guerre, des enfants « de l’autre camp » d’ailleurs, mais heureusement le conflit est terminé. Les deux jeunes femmes ont pratiquement toujours connu cette ex-Yougoslavie en guerre, et la paix revenue, les remarques concernant l’appartenance à un côté ou l’autre, selon la conviction religieuse, selon la consonnace des noms, fusent encore, montrant que la reconstruction sera longue. L’un des thèmes du roman concerne donc les ravages hérités d’une guerre, surtout s'il s'agit d'un conflit interne, qui n’est jamais vraiment terminé. Un des autres thèmes est la transmission familiale. Au moment même où Natalia attend à la frontière, elle apprend la mort de son grand-père, et ses souvenirs remontent à la surface, de la promenade hebdomadaire avec lui au zoo, aux histoires racontées, comme celle de l’homme-qui-ne-mourra-pas, ou celle du tigre échappé du zoo de la ville. Le ton est original, sans clichés, l’alternance entre le quotidien de Natalia auprès des enfants malades, ses souvenirs d’enfance et les histoires entendues, est habilement menée. Natalia doit d’abord retrouver les vêtements et effets personnels de son grand-père dans un hôpital presque déserté, car durant les quarante jours de l’âme, les quarante jours après la mort, il faut garder dans la maison ses effets personnels auprès duquel le défunt vient chercher du réconfort. Voici une des croyances qui émaillent le récit, mais la plus belle histoire sera celle de la femme du tigre, celle que Natalia devra aller trouver dans le village de naissance de son grand-père. Elle saura ainsi pourquoi il était à ce point attaché à l’exemplaire du Livre de la Jungle qu’il avait toujours dans sa poche. L’après-guerre est davantage évoqué que la guerre, qui, correspondant à l’enfance de la narratrice, reste effleurée. Il est intéressant de voir comment la guerre est perçue, du point de vue d’une enfant relativement préservée, mais ce sont surtout les légendes qui font tout le sel de ce roman, et c'est elles que Natalia doit affronter pour entrer dans l'âge adulte. Histoires et superstitions, mythes et souvenirs s’enchaînent, digressent, se rejoignent, se répondent, s’entremêlent à la réalité, au grand émerveillement du lecteur. Les descriptions sont également très belles et très visuelles, les personnages foisonnants.
Dès les premières pages, j’ai été sensible à la musique des mots. C’est plus ou moins remarquable selon les écritures, là c’est quelque chose qui m’a frappée, un rythme, une scansion qui donne envie de prononcer des paragraphes à voix haute. Le conte n’est jamais très loin, et pourtant le début du roman est bien ancré dans la réalité : Natalia et son amie Zora, médecins toutes deux, passent la frontière pour aller soigner et vacciner des enfants laissés orphelins par la guerre, des enfants « de l’autre camp » d’ailleurs, mais heureusement le conflit est terminé. Les deux jeunes femmes ont pratiquement toujours connu cette ex-Yougoslavie en guerre, et la paix revenue, les remarques concernant l’appartenance à un côté ou l’autre, selon la conviction religieuse, selon la consonnace des noms, fusent encore, montrant que la reconstruction sera longue. L’un des thèmes du roman concerne donc les ravages hérités d’une guerre, surtout s'il s'agit d'un conflit interne, qui n’est jamais vraiment terminé. Un des autres thèmes est la transmission familiale. Au moment même où Natalia attend à la frontière, elle apprend la mort de son grand-père, et ses souvenirs remontent à la surface, de la promenade hebdomadaire avec lui au zoo, aux histoires racontées, comme celle de l’homme-qui-ne-mourra-pas, ou celle du tigre échappé du zoo de la ville. Le ton est original, sans clichés, l’alternance entre le quotidien de Natalia auprès des enfants malades, ses souvenirs d’enfance et les histoires entendues, est habilement menée. Natalia doit d’abord retrouver les vêtements et effets personnels de son grand-père dans un hôpital presque déserté, car durant les quarante jours de l’âme, les quarante jours après la mort, il faut garder dans la maison ses effets personnels auprès duquel le défunt vient chercher du réconfort. Voici une des croyances qui émaillent le récit, mais la plus belle histoire sera celle de la femme du tigre, celle que Natalia devra aller trouver dans le village de naissance de son grand-père. Elle saura ainsi pourquoi il était à ce point attaché à l’exemplaire du Livre de la Jungle qu’il avait toujours dans sa poche. L’après-guerre est davantage évoqué que la guerre, qui, correspondant à l’enfance de la narratrice, reste effleurée. Il est intéressant de voir comment la guerre est perçue, du point de vue d’une enfant relativement préservée, mais ce sont surtout les légendes qui font tout le sel de ce roman, et c'est elles que Natalia doit affronter pour entrer dans l'âge adulte. Histoires et superstitions, mythes et souvenirs s’enchaînent, digressent, se rejoignent, se répondent, s’entremêlent à la réalité, au grand émerveillement du lecteur. Les descriptions sont également très belles et très visuelles, les personnages foisonnants.
Un univers à la Kusturica !
Premier roman d'une jeune romancière américaine qui n'a perdu le lien avec ses origines Balkaniques, elle évoque à merveille les histoires, les légendes, le folklore d'une région qui a subi tant de bouleversements. Il y a quelque chose de l'univers de Kusturica dans ce livre !
Premier roman d'une jeune romancière américaine qui n'a perdu le lien avec ses origines Balkaniques, elle évoque à merveille les histoires, les légendes, le folklore d'une région qui a subi tant de bouleversements. Il y a quelque chose de l'univers de Kusturica dans ce livre !
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