En tant qu’auteur de polars, il est rare que je me fende d’une chronique du roman d’un autre. Je trouve que les auteurs sont souvent de piètres lecteurs. Je vais pourtant faire une exception aujourd’hui pour vous parler de « Faiseuse d’Anges » de Sandrine Destombes. C’est un premier roman, on devrait donc y trouver essentiellement du perfectible, de l’à peu près. Eh bien, devant tant de qualité initiale, je peux vous assurer que je n’entrevois qu’une marge de progression réduite ! Je vous laisse rechercher le synopsis, le quatrième de couverture etc. L’écriture m’intéresse ici. Et quelle écriture !
La trame du roman tresse trois lignes d’enquêtes. Un tissage serré qui vous laisse tous les brins bien en vue. L’histoire principale est dense, étayée avec ce qu’il faut d’analyses et de rebondissements, la série d’enquêtes parallèles (deux ou trois) vient construire professionnellement le personnage principal, enfin la trame de fond fragilise l’ensemble pour lui éviter de tomber dans le travers du super-flic. Ici aucun personnage n’est entier, mais aucun n’est bancal. Ils ont tous trouvé un équilibre précaire qui les rend vivants et attachants. Max, la commissaire obtient la palme. On l’aime sans l’adorer. On a de la tendresse pour elle en voulant la secouer. Certains personnages pourraient lui donner des leçons de savoir vivre, littéralement parlant. C’est là qu’on se rend compte que Sandrine Destombes a une véritable force d’écriture. On pense à ses créations en termes de personnes, non plus de personnages. J’ai eu le même coup de foudre il y a quelques années avec l’œuvre de Dominique Sylvain. Le style est d’une fluidité sans égal. Ici on n’alambique pas, on laisse l’histoire se dérouler parce qu’elle est primordiale. Le tape-à-l’œil est proscrit, les phrases sont justes, le talent est indéniable. Sandrine Destombes est déjà une grande romancière, il lui reste juste à être reconnue comme telle.
En tant qu’auteur de polars, il est rare que je me fende d’une chronique du roman d’un autre. Je trouve que les auteurs sont souvent de piètres lecteurs. Je vais pourtant faire une exception aujourd’hui pour vous parler de « Faiseuse d’Anges » de Sandrine Destombes. C’est un premier roman, on devrait donc y trouver essentiellement du perfectible, de l’à peu près. Eh bien, devant tant de qualité initiale, je peux vous assurer que je n’entrevois qu’une marge de progression réduite ! Je vous laisse rechercher le synopsis, le quatrième de couverture etc. L’écriture m’intéresse ici. Et quelle écriture !
La trame du roman tresse trois lignes d’enquêtes. Un tissage serré qui vous laisse tous les brins bien en vue. L’histoire principale est dense, étayée avec ce qu’il faut d’analyses et de rebondissements, la série d’enquêtes parallèles (deux ou trois) vient construire professionnellement le personnage principal, enfin la trame de fond fragilise l’ensemble pour lui éviter de tomber dans le travers du super-flic. Ici aucun personnage n’est entier, mais aucun n’est bancal. Ils ont tous trouvé un équilibre précaire qui les rend vivants et attachants. Max, la commissaire obtient la palme. On l’aime sans l’adorer. On a de la tendresse pour elle en voulant la secouer. Certains personnages pourraient lui donner des leçons de savoir vivre, littéralement parlant. C’est là qu’on se rend compte que Sandrine Destombes a une véritable force d’écriture. On pense à ses créations en termes de personnes, non plus de personnages. J’ai eu le même coup de foudre il y a quelques années avec l’œuvre de Dominique Sylvain. Le style est d’une fluidité sans égal. Ici on n’alambique pas, on laisse l’histoire se dérouler parce qu’elle est primordiale. Le tape-à-l’œil est proscrit, les phrases sont justes, le talent est indéniable. Sandrine Destombes est déjà une grande romancière, il lui reste juste à être reconnue comme telle.