La Duchesse de Langeais

La duchesse de Langeais est assurément un des personnages les plus fascinants de La Comédie humaine. Il est né d'une méditation douloureusement personnelle sur l'amour, qui aboutit dès la Confession inédite du Médecin de campagne à un premier et émouvant portrait : " après avoir souffert pendant douze années par cette femme, après l'avoir maudite et adorée tous les soirs, je trouve que les femmes avaient raison de l'envier et les hommes de l'aimer : il ne lui manquait rien de ce qui peut inspirer l'amour, ce qui le justifie, de ce qui le perpétue. La nature l'avait douée de cette coquetterie douce et naïve qui, chez la femme, est en quelque sorte, la conscience de son pouvoir. Ce qu'elle avait de plus précieux était une belle âme, qui ne l'a pas empêchée de commettre un crime. Elle était femme et tout ce qu'elle voulait être. Un homme au désespoir s'était tué pour elle. Après l'avoir vue, ce désespoir paraissait naturel. "