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À découvrir
Moins roman que documentaire, on suit au plus près la fuite de Mengele, entre l'Argentine solaire de Perón et l'humidité miteuse du Brésil. Sa fin misérable nous y apparaît comme une épiphanie noire où l'on jouit presque.
L'écriture chirurgicale sert bien cette rapide lecture.
Olivier Guez s'empare de l'une des figures les plus sombres du 20e siècle, le Dr Josef Menglélé, « l'ange de la mort » des camps d’Auschwitz et en tire un récit romanesque...Tout en évitant l'écueil historique..C'est sacrément osé mais c'est une vraie réussite...
De sa fuite dès 1949 à sa folle et longue cavale en Amérique du sud, terre d'asile des criminels de tout genre, cette plongée noire, portée par une écriture limpide et précise, vous tiendra cruellement en haleine du début à la fin !!!
C'est brillant, souvent glaçant, mais terriblement passionnant.
Dantesque !!
Olivier GUEZ nous emmène sur les traces des réseaux d'exfiltration des nazis à la fin de la deuxième guerre mondial à travers le personnage central de Josef MENGELE. On croise Eichmann, Klaus Barbie, Rudel côté nazis, Peron et Stroessner côté dictateurs sud-américain, etc.
Au plus proche des sentiments et ressentiments de MENGELE, le roman est l'histoire de sa vie en Amérique du Sud et celles de tous ceux qui l'ont aidé... Mais aussi celle de la chasse aux nazis qui nous fait croiser agents du Mossad, Wiesenthal ou les Klarsfeld.
GUEZ réussit un très beau, très inquiétant tour
du sujet en un court roman qu'on ne lâche pas. Le vertige vient du fait que cet homme n'a pas eu à rendre compte de ces crimes devant ses victimes.
... Et je médite sur MENGELE vendeurs des tracteurs familiaux aux émigrés germaniques de longue ou courte date...
Josef MENGELE aura passé autant de temps libre qu'en exil : 34 ans (1911-1945 et 1945-1979).
Il ne se remet jamais en question ou en cause, c'est un fidèle à l'idéologie nazie. Cruel, manipulateur, égoïste, Mengele utilise toutes les ficelles pour SA cause. Pour finir dans une déchéance totale...
Enquête très intéressante dans laquelle on voit les liens qu'entretenaient les fugitifs avec leur famille et amis.
Le personnage est abominable mais son histoire est passionnante.
La fin sinistre d'un homme sinistre
L'histoire inquiétante et déroutante de Josef Mengele, médecin dévoyé qui a officié au camp d'Auschwitz. Rescapé de la dénazification, il gagne l'Argentine où - comme de nombreux nazis - il est reçu comme un roi par le pouvoir en place. S'ensuivent dix ans de succès et de jouissances, puis un jour, l'opinion mondiale prend connaissance de l'holocauste et la traque aux nazis commence.
Débute la descente aux enfers de Mengele qui survit néanmoins, aidé par sa famille et ses "amis". L'homme se ratatine au point de faire pitié au lecteur, tout monstre qu'il est. On en finit par espérer ses remords et sa rédemption.
Inquiétant, fascinant, ce roman se lit d'un trait.
Dans le même registre: voir le film "Le labyrinthe du silence".