La construction de la paix ou Le travail de Sisyphe

Par : Simone Goyard-Fabre
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  • Nombre de pages277
  • PrésentationBroché
  • FormatGrand Format
  • Poids0.45 kg
  • Dimensions16,0 cm × 24,0 cm × 1,6 cm
  • ISBN2-7116-1208-2
  • EAN9782711612086
  • Date de parution01/09/1994
  • ÉditeurVrin

Résumé

Si la volonté de puissance a ponctué les siècles de conflits et de batailles au point de donner parfois à la guerre un caractère sacré, l'élan humaniste des Temps modernes a été traversé d'une intense aspiration à la paix qui s'est traduite par de multiples tentatives pour faire cesser les guerres et construire la paix selon les voies du droit. Pourtant, l'immense optimisme juridique qui préside aux efforts des institutions internationales est loin de trouver sa justification dans la chair de notre histoire : il arrive que les raffinements des techniques de destruction prennent le visage de l'horreur.
De ce constat, le philosophe ne doit pas conclure que, si une paix durable n'a jamais vraiment existé et, peut-être, n'existera jamais, elle prend sur notre terre la silhouette d'une utopie. Au-delà des drames inévitables que provoquent la nature humaine et le caractère agonistique de toutes choses, la paix est cet Idéal de la raison pratique qui impose aux hommes un veto irrésistible : Il ne doit y avoir aucune guerre.
Certes, l'Idée de la paix, comme toute Idée de la raison, est "irréalisable" : jamais nous ne pourrons réaliser la paix que nous voulons. Mais entre le sol de l'impossible et l'horizon de l'espérance, la tâche du droit international est de construire les moyens juridiques qui la rendront moins fragile : tâche infinie, interminable comme l'est le travail de Sisyphe.
Si la volonté de puissance a ponctué les siècles de conflits et de batailles au point de donner parfois à la guerre un caractère sacré, l'élan humaniste des Temps modernes a été traversé d'une intense aspiration à la paix qui s'est traduite par de multiples tentatives pour faire cesser les guerres et construire la paix selon les voies du droit. Pourtant, l'immense optimisme juridique qui préside aux efforts des institutions internationales est loin de trouver sa justification dans la chair de notre histoire : il arrive que les raffinements des techniques de destruction prennent le visage de l'horreur.
De ce constat, le philosophe ne doit pas conclure que, si une paix durable n'a jamais vraiment existé et, peut-être, n'existera jamais, elle prend sur notre terre la silhouette d'une utopie. Au-delà des drames inévitables que provoquent la nature humaine et le caractère agonistique de toutes choses, la paix est cet Idéal de la raison pratique qui impose aux hommes un veto irrésistible : Il ne doit y avoir aucune guerre.
Certes, l'Idée de la paix, comme toute Idée de la raison, est "irréalisable" : jamais nous ne pourrons réaliser la paix que nous voulons. Mais entre le sol de l'impossible et l'horizon de l'espérance, la tâche du droit international est de construire les moyens juridiques qui la rendront moins fragile : tâche infinie, interminable comme l'est le travail de Sisyphe.