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Rapprochez un processus à un métabolisme, un destin à une source d'énergie. S'attachant à la question humaine, elle va dédoubler notre vision au coeur du processus en rapprochant comme on le fait pour ce procédé, la masse et l'énergie, l'individuel et le collectif, la question ressource et la question humaine. Une centrale, si familière aujourd'hui et presque un monument, serait en effet à y regarder de plus près un être vivant qui pour entretenir le coeur de son activité serait aussi le point de jonction de trajectoires nomades, attirées encore par cet eldorado vieillissant.
Les électrons libres ou saisonniers du nucléaire, embauchés pour la tâche peuvent sans doute permettre une lecture de plus près, une lecture à proportion de nos peurs enfouies, non formulées et d'une crainte diffuse et silencieuse que l'on entretient avec ce lieu et du risque qu'il contient. A s'approcher de ce job, de cet établi industriel si particulier, on pourrait approcher en effet, de plus près une responsabilité collective et individuelle. On pourrait à nouveau évaluer un poids, un coût humain, vingt millisieverts : une dose, mais ceci est encore pour vous du chinois. Ne rendre qu'un seul témoignage ne produirait qu'un documentaire, mais décrire une fraternité, une camaraderie, un "compagnonage" d'un nouveau genre, un risque partagé amène des engagements humains avec une tournure d'esprit, un séquençage, une habilitation, des risques propres et une division du travail et des responsabilités. La "chair à neutrons", la "viande à rem" est finalement de moins en moins chère, mais c'est tout un parcours et un contexte qui nous amènent aujourd'hui dans cet échange de noyaux durs et de coeurs de centrales. Entrez, il n'y a rien à cacher et l'on peut toujours "freiner", tout arrêter, controler, tout est mesuré, identifié, pesé à proportions. Vous pourrez aussi trouver dans cette lecture votre rôle, votre place exacte, la conscience des risques et une connaissance vite acquise des gestes techniques vous assureront une bonne mise en orbite, une lecture blanche, silencieuse. L'immersion est complète et les couleurs du nucléaire si surréelles. Ce qui est en balance dans cette lecture, c'est sans doute une appréhension du nucléaire, une littérature de l'après Tchernobyl , une lecture d'après les trente glorieuses d'un choix difficile à évaluer, à mesurer; la lecture d'un risque qui court, d'une relation ambiguë, presque une union forcée entre eux et le nucléaire, et nous et le nucléaire. La lecture d'un "front calme" où sédentaire et nomade, l'homme libre et l'ingénieur, alimentent la grosse machine qu'on peut lire avec et sans ironie à laquelle l'homme se mesure encore. Une union dans laquelle l'irreversible, l'approche a une tout autre mesure ne connaissant ni béton, ni frontière, ni seconde chance. Une expérience individuelle et collective d'un "mariage" qui se fissure au premier point de rupture.
La centrale
Rapprochez un processus à un métabolisme, un destin à une source d'énergie. S'attachant à la question humaine, elle va dédoubler notre vision au coeur du processus en rapprochant comme on le fait pour ce procédé, la masse et l'énergie, l'individuel et le collectif, la question ressource et la question humaine. Une centrale, si familière aujourd'hui et presque un monument, serait en effet à y regarder de plus près un être vivant qui pour entretenir le coeur de son activité serait aussi le point de jonction de trajectoires nomades, attirées encore par cet eldorado vieillissant. Les électrons libres ou saisonniers du nucléaire, embauchés pour la tâche peuvent sans doute permettre une lecture de plus près, une lecture à proportion de nos peurs enfouies, non formulées et d'une crainte diffuse et silencieuse que l'on entretient avec ce lieu et du risque qu'il contient. A s'approcher de ce job, de cet établi industriel si particulier, on pourrait approcher en effet, de plus près une responsabilité collective et individuelle. On pourrait à nouveau évaluer un poids, un coût humain, vingt millisieverts : une dose, mais ceci est encore pour vous du chinois. Ne rendre qu'un seul témoignage ne produirait qu'un documentaire, mais décrire une fraternité, une camaraderie, un "compagnonage" d'un nouveau genre, un risque partagé amène des engagements humains avec une tournure d'esprit, un séquençage, une habilitation, des risques propres et une division du travail et des responsabilités. La "chair à neutrons", la "viande à rem" est finalement de moins en moins chère, mais c'est tout un parcours et un contexte qui nous amènent aujourd'hui dans cet échange de noyaux durs et de coeurs de centrales. Entrez, il n'y a rien à cacher et l'on peut toujours "freiner", tout arrêter, controler, tout est mesuré, identifié, pesé à proportions. Vous pourrez aussi trouver dans cette lecture votre rôle, votre place exacte, la conscience des risques et une connaissance vite acquise des gestes techniques vous assureront une bonne mise en orbite, une lecture blanche, silencieuse. L'immersion est complète et les couleurs du nucléaire si surréelles. Ce qui est en balance dans cette lecture, c'est sans doute une appréhension du nucléaire, une littérature de l'après Tchernobyl , une lecture d'après les trente glorieuses d'un choix difficile à évaluer, à mesurer; la lecture d'un risque qui court, d'une relation ambiguë, presque une union forcée entre eux et le nucléaire, et nous et le nucléaire. La lecture d'un "front calme" où sédentaire et nomade, l'homme libre et l'ingénieur, alimentent la grosse machine qu'on peut lire avec et sans ironie à laquelle l'homme se mesure encore. Une union dans laquelle l'irreversible, l'approche a une tout autre mesure ne connaissant ni béton, ni frontière, ni seconde chance. Une expérience individuelle et collective d'un "mariage" qui se fissure au premier point de rupture.