Prix Nobel de Littérature
L'Orme du mail. Histoire contemporaine 1
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- Nombre de pages194
- PrésentationBroché
- Poids0.234 kg
- Dimensions14,0 cm × 20,4 cm × 1,2 cm
- ISBN978-2-84909-762-5
- EAN9782849097625
- Date de parution01/01/2012
- CollectionLa collection de sable
- ÉditeurPaléo
Résumé
"La République actuelle, la République de 1896, me plaît et
me touche par sa modestie. Elle consent à n'être point admirée.
Elle n'exige que peu de respect et renonce même à l'estime. Il
lui suffit de vivre. Tant qu'on n'attente point à sa vie, et qu'on
n'en veut qu'à son honneur, elle est débonnaire. Un
gouvernement de ce caractère m'agrée et me rassure. Tant
d'autres furent impitoyables par amour-propre ! Tant d'autres
assurèrent par des cruautés leurs droits, leur grandeur et leur
prospérité ! Tant d'autres versèrent le sang pour leur
prérogative et leur majesté ! Elle gouverne peu.
Et, puisqu'elle gouverne peu, je lui pardonne de gouverner mal. Je soupçonne les hommes d'avoir, de tout temps, beaucoup exagéré les nécessités du gouvernement et les bienfaits d'un pouvoir fort. Si l'on découvrait enfin l'inutilité de tout ment, la République de M. Carnot aurait préparé cette inappréciable découverte. Ainsi parla M. Bergeret, maître de conférences à la Faculté des lettres.
Et, puisqu'elle gouverne peu, je lui pardonne de gouverner mal. Je soupçonne les hommes d'avoir, de tout temps, beaucoup exagéré les nécessités du gouvernement et les bienfaits d'un pouvoir fort. Si l'on découvrait enfin l'inutilité de tout ment, la République de M. Carnot aurait préparé cette inappréciable découverte. Ainsi parla M. Bergeret, maître de conférences à la Faculté des lettres.
"La République actuelle, la République de 1896, me plaît et
me touche par sa modestie. Elle consent à n'être point admirée.
Elle n'exige que peu de respect et renonce même à l'estime. Il
lui suffit de vivre. Tant qu'on n'attente point à sa vie, et qu'on
n'en veut qu'à son honneur, elle est débonnaire. Un
gouvernement de ce caractère m'agrée et me rassure. Tant
d'autres furent impitoyables par amour-propre ! Tant d'autres
assurèrent par des cruautés leurs droits, leur grandeur et leur
prospérité ! Tant d'autres versèrent le sang pour leur
prérogative et leur majesté ! Elle gouverne peu.
Et, puisqu'elle gouverne peu, je lui pardonne de gouverner mal. Je soupçonne les hommes d'avoir, de tout temps, beaucoup exagéré les nécessités du gouvernement et les bienfaits d'un pouvoir fort. Si l'on découvrait enfin l'inutilité de tout ment, la République de M. Carnot aurait préparé cette inappréciable découverte. Ainsi parla M. Bergeret, maître de conférences à la Faculté des lettres.
Et, puisqu'elle gouverne peu, je lui pardonne de gouverner mal. Je soupçonne les hommes d'avoir, de tout temps, beaucoup exagéré les nécessités du gouvernement et les bienfaits d'un pouvoir fort. Si l'on découvrait enfin l'inutilité de tout ment, la République de M. Carnot aurait préparé cette inappréciable découverte. Ainsi parla M. Bergeret, maître de conférences à la Faculté des lettres.